Amina, ex-chrétienne, Canada
Description: Une visite à Jérusalem lui fait découvrir l’Unicité de Dieu.
- par Amina
- Publié le 27 Jan 2014
- Dernière mise à jour le 27 Jan 2014
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Je suis née au Canada, de parents chrétiens de descendance européenne. J’ai vécu au Canada durant toute ma petite enfance. Puis, mes parents devinrent missionnaires. À partir de ce moment, ils adoptèrent un mode de vie nomade, qui nous fit parcourir tous les États-Unis et l’Europe pour prêcher la bonne nouvelle. Par la suite, nous nous installâmes à Jérusalem, où j’appris beaucoup de choses sur la vie. Avant cela, je n’avais jamais su ce qu’étaient un juif ou un musulman; mais à Jérusalem, je l’appris très vite. Je me souviens encore du moment où nous nous rendîmes dans la vieille ville de Jérusalem et où je vis des musulmans pour la première fois.
Je fus dès lors fascinée par leur culture et je me sentis de plus en plus attirée vers la vieille ville, où je me fis plusieurs ami(e)s. Je fréquentais une école chrétienne qui était située sur le côté juif de Jérusalem, mais qui fut par la suite relocalisée sur le côté musulman. Je me retrouvai alors avec des camarades de classe musulmans, que mes parents m’interdirent de fréquenter car, disaient-ils, ils étaient tous possédés par des diables. À cette époque, j’étais adolescente; mais malgré mon jeune âge, je ne crus pas un mot de ce que me disaient mes parents sur les musulmans. Je ne voyais rien de démoniaque dans le comportement de ces personnes très chaleureuses. Je me fis plusieurs ami(e)s, parmi eux, auxquels je rendais visite secrètement. Mais ma mère finit par le découvrir et me donna une raclée. Elle me dit que j’étais sûrement moi-même possédée pour aimer ces personnes. Peu de temps après, elle me jeta à la rue et me dit que j’allais devoir me débrouiller seule.
J’allai vivre dans un pensionnat et dû travailler pour payer mon éducation. Ma famille finit par quitter Jérusalem pour retourner au Canada et me laissa toute seule. Trois ans plus tard, je me rendis à mon tour au Canada pour leur rendre visite. Leur accueil fut plutôt glacial envers moi, leur propre fille. Persistant à dire que j’étais possédée, ils refusèrent de m’héberger. Je demeurai trois mois au Canada, durant lesquels je me sentis perdue et seule. Je retournai à Jérusalem, où je trouvai du travail dans la vieille ville. Je travaillais pour une famille arabe qui m’aida beaucoup et qui prit mieux soin de moi que ma propre famille.
Chaque jour, mon regard se tournait vers le Dôme du Rocher et je me dirigeais vers lui, attirée par ce lieu particulier. Je m’asseyais dans son jardin et prenais plaisir à écouter l’appel à la prière. Observant les musulmans s’y rassembler pour prier, je sentais, au fond de moi, une envie secrète d’être comme eux, de ressentir cette paix intérieure dont la plupart semblaient jouir. Malgré l’intifada, l’injustice, les meurtres, ils avaient cette paix intérieure que personne ne pouvait leur enlever.
Je fus témoin de nombreuses horreurs à Jérusalem, en Cisjordanie et à Gaza. Et j’entendais le monde entier réclamer la paix! Mais toujours pour les soi-disant « pauvres juifs ».
J’entendais rarement des gens décrier le sort des pauvres enfants qui tentaient de défendre leur mère ou leurs sœurs contre le viol et la torture. Ces gens étaient les plus braves qu’il m’ait été donné de connaître. De jeunes enfants coinçaient des soldats armés et les attaquaient avec seulement des cailloux comme armes. J’espère, un jour, avoir ne serait-ce que le quart de leur courage et de leur bravoure.
De retour au Canada, je fis la connaissance de musulmans originaires du Liban. Ils se firent un plaisir de répondre à mes nombreuses questions et s’ils ne connaissaient pas la réponse à une de mes questions, ils me disaient qu’ils allaient demander à un érudit musulman. Cela m’impressionna, car ils n’avaient point honte d’avouer qu’ils ne pouvaient répondre à chacune de mes questions. Ils ne tentèrent jamais de me mentir ou de me faire croire des faussetés. Cela me démontra leur honnêteté et leur amour pour leur religion. Comme beaucoup, j’avais entendu dire que les femmes étaient opprimées en islam. Je mentirais si je disais que cet aspect de l’islam ne m’inquiétait pas. Et c’est pourquoi je pris la peine d’interroger mes nouveaux amis à ce sujet.
Ils m’expliquèrent que pour eux, la femme est précieuse, que l’homme n’est pas meilleur que la femme ni la femme meilleure que l’homme, mais que les deux sont simplement différents. Différents dans leurs sentiments, leurs pensées et leurs émotions, entre autres. Ils me dirent également qu’en islam, il n’existe pas de préjugés; que les musulmans ne sont pas censés juger les autres sur la couleur de leur peau, leurs origines, leur statut social ou leur sexe. La seule chose qui distingue un musulman d’un autre est son niveau de piété.
Je leur demandai de m’expliquer ces histoires de terrorisme et de guerre sainte. Ils me répondirent qu’il y a des gens qui pratiquent l’islam et d’autres qui ne le pratiquent pas. Et que le problème n’est pas la religion comme telle, mais ceux qui lui désobéissent. Par ailleurs, je ne savais pas de quelle manière une personne pouvait devenir musulmane et ils m’expliquèrent les croyances de base de l’islam, dont :
1.Dieu est Un et indivisible.
2.Dieu ne ressemble en rien à Sa création.
3.Dieu existe sans être confiné à un lieu précis.
4.Dieu n’a pas de commencement.
5.Dieu n’a pas de fin.
6.Dieu possède une ouïe.
7.Dieu est capable de voir.
8.Dieu possède la faculté de parole.
9.Dieu possède l’attribut de Volonté.
10.Dieu possède l’attribut du Pouvoir.
11.Dieu possède l’attribut du Savoir.
12.Dieu possède l’attribut de la Vie.
13.Dieu n’a besoin de rien ni de personne.
Lorsque l’on étudie les croyances de l’islam, elles nous apparaissent logiques et évidentes. Il est logique de croire qu’il n’existe qu’un seul Dieu. Et que ce Dieu est Parfait. Laissez-moi vous expliquer la définition de la perfection, car lorsqu’on me l’a expliquée, j’ai trouvé que c’était très sensé. La perfection est une chose qui ne change pas avec le temps; car si une chose change, elle change soit pour le meilleur, soit pour le pire. Et si elle change pour le meilleur, cela signifie qu’elle n’était pas parfaite au départ. Et si elle devient pire, elle n’est évidemment plus parfaite. Dieu, donc, est Parfait. Il ne change pas. Lorsqu’on dit que Dieu existe sans être confiné à un lieu précis, cela signifie que tout ce qui est en-dehors de Dieu est une création. Et toute création a un commencement et une fin éventuelle.
Toute créature a donc besoin d’un Dieu pour lui donner un commencement et une fin. Beaucoup de gens ne s’arrêtent pas aux choses de la création qui les entourent. Les lieux, le temps, la lumière, l’imagination, les pensées, de même que tous les êtres humains et les animaux font partie de la création. Dieu existe sans être confiné à un espace et Il ne change pas. Il a créé l’espace et les lieux, mais n’a pas besoin d’un espace ni d’un lieu pour exister. Et c’est ce que croit tout musulman, sur cette terre, peu importe où il vit ou à quelle époque il a vécu.
Lorsque l’islam est pratiqué correctement, c’est une très belle religion. J’espère vous avoir éclairé un peu sur ce mode de vie. Je demande à Dieu de vous guider vers le droit chemin et de vous y garder.
Pour devenir musulman, rien de plus simple. Vous n’avez qu’à prononcer, sincèrement et à voix haute, l’attestation de foi : la ilaha illAllah, Mouhammad arrassouloullah, en arabe, ou encore, en français : J’atteste qu’il n’y a pas d’autre Dieu qu’Allah et que Mohammed est Son dernier prophète et messager. Nul besoin d’aller la prononcer dans une mosquée ou devant d’autres musulmans. Mais c’est une bonne idée, une fois que vous avez embrassé l’islam, d’aller parfaire vos connaissances sur l’islam dans une mosquée. Ils seront heureux pour vous et feront de leur mieux pour vous aider.
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