Margaret Marcus, ex-juive, États-Unis (partie 3 de 5)
Description: Margaret parle de l’impact qu’eût le Coran sur sa vie.
- par Margaret Marcus
- Publié le 03 Sep 2012
- Dernière mise à jour le 10 Sep 2012
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Q: De quelle façon le Coran eut-il un impact sur votre vie?
R : Je me souviens d’un soir où je me sentais particulièrement fatiguée, mais je n’arrivais pas à dormir. Ma mère vint dans ma chambre pour me dire qu’elle s’apprêtait à se rendre à la bibliothèque municipale et me demanda s’il y avait un livre que je désirais qu’elle me rapporte. Je lui demandai de voir si elle pouvait trouver une traduction anglaise du Coran. Je venais de penser qu’après toutes ces années à m’intéresser au monde arabe, je n’avais jamais songé à lire le Coran. Ma mère revint avec une copie anglaise du Coran. J’avais si hâte de le lire que je lui arrachai presque des mains. Je le lus presque toute la nuit et j’y découvris pratiquement toutes les histoires bibliques de mon enfance.
Au cours de mes huit années d’école primaire, de mes quatre années d’école secondaire et de mon année passée au collège, j’appris la grammaire et la syntaxe anglaises, le français, l’espagnol, le latin et le grec, l’arithmétique, la géométrie, l’algèbre, l’histoire européenne et américaine, la science élémentaire, la biologie, la musique et l’art… mais je n’appris jamais rien sur Dieu! J’étais si ignorante, au sujet de Dieu, que je me souviens avoir écrit à un correspondant, un avocat pakistanais, que la raison pour laquelle je me considérais comme athée est que je ne pouvais accepter l’idée de Dieu comme celle d’un vieillard à barbe blanche assis sur un trône, au ciel. Lorsqu’il me demanda où j’avais appris une telle chose, je lui parlai des images de la chapelle Sixtine que j’avais vues dans le magazine « Life ». Je lui dis que toutes les représentations de Dieu étaient celles d’un vieil homme avec une longue barbe blanche et je lui parlai également des images de crucifixion de Jésus que j’avais vues avec mon amie Paula au Metropolitan Museum of Art. Puis, dans le Coran, je lus :
« Dieu! Nul ne doit être adoré en dehors de Lui, le Vivant, l’Éternel qui subsiste par Lui-même. Ni somnolence ni sommeil ne Le saisissent. À Lui appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Qui peut intercéder auprès de Lui sans Sa permission? Il sait ce qui se trouve devant eux et ce qui se trouve derrière eux, tandis qu’ils ne connaissent, de Son savoir, que ce qu’Il veut. Son Trône s’étend au-delà des cieux et de la terre, dont la garde ne Lui coûte aucune peine. Il est le Très-Haut, le Très-Grand. » (Coran 2:255)
« Quant à ceux qui ne croient pas, leurs actions sont comme un mirage dans le désert, que l’assoiffé prend pour de l’eau. Quand il y parvient, il s’aperçoit qu’il n’y avait rien; mais il y trouve Dieu qui lui règle son compte en entier! Dieu est prompt à régler les comptes! [Les actions des mécréants] sont encore semblables à d’épaisses ténèbres dans une vaste mer abyssale. Des vagues la recouvrent, vagues au-dessus desquelles s’élèvent d’autres vagues, au-dessus desquelles se trouvent d’épais nuages. Ténèbres superposées les unes au-dessus des autres, où l’homme, étendant la main, peut à peine la distinguer. Celui que Dieu prive de lumière n’a aucune lumière. » (Coran 24:39-40)
Ma première pensée, lorsque je pus enfin lire le Coran, fut que l’islam était la seule vraie religion – absolument sincère, honnête, ne permettant aucun compromis facile ni hypocrisie.
En 1959, je passai une grande partie de mes temps libres à lire des livres sur l’islam à la New York Public Library. C’est là que je découvris quatre gros volumes d’une traduction anglaise de Mishkat oul-Masabih. C’est à ce moment que j’appris que pour s’assurer d’une bonne compréhension des versets du Coran, les hadiths sont indispensables. Car le texte sacré du Coran ne peut être correctement interprété que par le Prophète, à qui il fut révélé.
Une fois que j’eus étudié le Mishkat, je commençai à accepter le Coran comme une révélation divine. Ce qui me persuada que le Coran provenait bel et bien de Dieu et qu’il n’avait pas été écrit par Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) étaient ses réponses convaincantes et satisfaisantes à toutes les grandes questions de la vie, réponses que je n’avais jamais trouvées ailleurs.
Enfant, j’étais si terrifiée par la mort, et plus particulièrement par l’idée de ma propre mort, que j’en faisais des cauchemars suites auxquels je poussais des hurlements qui réveillaient mes parents au beau milieu de la nuit. Quand je leur demandais pourquoi j’aurais à mourir, un jour, et quand je les interrogeais sur ce qui allait m’arriver après ma mort, tout ce qu’ils trouvaient à répondre était que je devais accepter l’inévitable, mais que comme il me restait encore beaucoup de temps et que la science faisait constamment des progrès, je pourrais peut-être vivre jusqu’à cent ans et plus! Mes parents, ma famille élargie et leurs amis voyaient comme des superstitions ou des idées passées de mode l’au-delà, le Jour du Jugement, la récompense du Paradis et le châtiment de l’Enfer. En vain, je passai en revue tous les chapitres de l’Ancien Testament, en quête d’un concept clair et non ambigu de l’au-delà. Les prophètes, les patriarches et les sages de la Bible reçurent tous leurs récompenses ou leurs châtiments en ce monde. L’exemple qui vient immédiatement à l’esprit est celui du prophète Job (Ayoub, en arabe). L’histoire de la Bible raconte que Dieu rappela à Lui plusieurs personnes qui lui étaient chères, lui fit perdre ses biens et l’affligea d’une maladie détestable et difficile à vivre afin de mettre sa foi à l’épreuve. Job se plaignit à Dieu et demanda pourquoi Il faisait souffrir un homme vertueux. À la fin de l’histoire, Dieu lui rend tous ses biens, mais il n’est fait aucune mention de sa récompense de l’au-delà.
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