Oum Abdulaziz, ex-chrétienne, États-Unis (partie 4/4): Ma conversion du christianisme à l’islam
Description: Elle trouve la paix intérieure en découvrant la vraie nature de Dieu à travers une religion non-corrompue : l’islam.
- par Oum Abdulaziz
- Publié le 22 Oct 2012
- Dernière mise à jour le 18 Dec 2012
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Je suis réellement redevable à tous ceux qui m’ont demandé pourquoi j’étais devenue musulmane, car écrire cette réponse m’a amenée à relire la Bible (après toutes ces années) et à repenser à tous les raisonnements que je m’étais fait, à l’époque, et aux raisons pour lesquelles j’avais ensuite décidé d’embrasser l’islam. En lisant la Bible, aujourd’hui, en tant que musulmane, je m’étonne de ce que j’y trouve. Je suis certaine d’avoir lu, en tant que chrétienne, chaque verset de la Bible; mais comment se peut-il que je n’aie jamais saisi son message global?
J’étais ce qu’on appelle une « born-again christian », c’est-à-dire une chrétienne qui avait redécouvert sa foi. Une nuit, j’avais senti le Saint-Esprit me réveiller. Je fus « sauvée », puis baptisée, et par la suite, des années durant, j’avais assidument assisté aux messes, à l’église, plusieurs fois par semaine. Je ne souhaitais qu’une chose : augmenter et raffermir ma foi. J’avais tant de questions et nulle part où trouver les réponses. Car chaque secte ou dénomination chrétienne offre des enseignements différents et chacune prétend détenir la vérité. Laquelle avait raison? J’en consultai plusieurs et j’entendis des choses qui semblaient censées; mais lorsque je demandais où, dans la Bible, je pourrais trouver ces enseignements, on me répondait vaguement ou on évitait de répondre.
À travers des membres de ma famille, des amis et des voisins, j’en appris beaucoup sur divers groupes chrétiens. Je connaissais aussi quelques juifs et quelques athées. Des amis me firent connaître plus en profondeur l’Église catholique. Sa réputation d’église la plus ancienne et originale me séduisait. Ils me dirent que je pouvais devenir catholique sans avoir à croire nécessairement tout ce qui provenait de Rome.
Les catholiques n’avaient pas cette expérience du salut que j’avais vue chez les chrétiens ayant, comme moi, redécouvert leur foi. Mais ils avaient des « miracles » bien à eux. Un groupe s’était rendu en Yougoslavie, où un groupe d’adolescents avait des visions régulières de la vierge Marie. Au cours de ce voyage, les perles de métal du rosaire de l’une des femmes du groupe s’étaient transformées en perles d’or pur et un journaliste protestant voyageant avec eux avait vu une statue de Marie pleurer de vraies larmes.
Au cours d’une visite chez mon oncle et ma tante, j’assistai avec eux à un service de l’église pentecôtiste. Là, je vis mon oncle et ma tante, de même que les autres personnes assistant à la messe, prier à voix haute dans une langue étrangère qu’ils ne comprenaient pas eux-mêmes; ils étaient, littéralement et physiquement, « possédés » par le Saint-Esprit, priant et implorant non seulement dans une langue incompréhensible, mais avec une voix qui n’était pas la leur. Pour eux, il s’agissait d’une expérience très personnelle, qui avait métamorphosé leur vie. Malgré moi, j’admirais leurs valeurs morales très élevées.
C’est à peu près à cette époque que je fis la connaissance de musulmans pour la première fois de ma vie. J’appris d’eux des histoires de victoires miraculeuses d’Afghans sans défense sur leurs oppresseurs soviétiques. Les histoires rapportées d’Afghanistan étaient incroyables, quasi surnaturelles. Je ne savais pas si je devais y croire, mais je savais qu’avec peu de pertes, de leur côté, les Afghans réussissaient à repousser les Soviétiques à l’extérieur de leurs frontières pour enfin établir un pays « musulman ».
Je ne pouvais m’empêcher de me poser la question à savoir : pourquoi des gens de religions différentes recevaient-ils des signes extraordinaires ou étaient-ils témoins de véritables miracles? Dieu pouvait-Il signifier à chacun d’eux qu’il était sur la bonne voie?
Aujourd’hui, en tant que musulmane, je ne vis plus dans le doute ni dans la confusion. Je sais que les forces du bien comme les forces du mal sont capables d’accomplir des choses « surnaturelles ». (Voir la Bible, Matthieu 24 :24). Les expériences avec de mauvais et de bons esprits, ou avec des démons (que les musulmans appellent « djinns ») sont bien réelles. Les djinns sont des créatures qui vivent dans un monde parallèle au nôtre et ils possèdent le même libre arbitre que les hommes. L’islam enseigne que Satan est un djinn et non un ange déchu, comme l’affirment les chrétiens. (Selon l’islam, les anges ne possèdent pas de libre arbitre et ne peuvent dons désobéir à Dieu.) Certains chrétiens nient l’existence des djinns, bien qu’ils soient mentionnés à plusieurs reprises, dans la Bible ( Matthieu 4:24, 7:22, 8:28-33, 11:18, 12:28, 17:18; Marc 1:34; I Timothée 4:1; Jacques 2:19; Révélations 18:2). Leurs pouvoirs sont réels et le Coran les décrit comme capables de « murmurer » ou « chuchoter » dans notre cœur (Coran 114 :1-6). Mais Dieu a créé nos âmes de la meilleure façon, capables de croire en Lui et de comprendre Sa nature, et aptes à distinguer le bien du mal. Dieu nous a également dotés d’un intellect et la foi véritable est en paix autant avec notre nature innée qu’avec notre intellect.
Par la grâce de Dieu, l’islam a conquis mon cœur et mon esprit. Une fois que j’eus reconnu les erreurs fondamentales de la voie que je suivais auparavant, de même que la vérité absolue de l’islam, je compris que je devais apporter des changements majeurs à ma vie. Pour que ma foi soit acceptée de Dieu, je devais la vivre au jour le jour. Je devais faire en sorte que les convictions de mon cœur dictent les actions de mon corps. Je ne pouvais plus nier que ma vie, ma santé et toutes les bonnes choses dont je jouissais, je ne les devais qu’à la générosité et à la bonté de Dieu. Je savais également que je ne pouvais plus associer qui que ce fût ou quoi que ce fût à Dieu, dans mon adoration. Avec mon amie musulmane, je me rendis à la mosquée locale afin d’y prononcer, publiquement, ma profession de foi, i.e. qu’il n’y a pas d’autre dieu qu’Allah, que nul ne mérite d’être adoré en dehors de Lui et que Mohammed est Son serviteur et messager.
Enfin, ma façon de m’habiller, en tant que musulmane, et qui m’identifie comme telle, ne devrait pas sembler étrange aux chrétiens. Le Nouveau Testament n’enseigne-t-il pas que :
« Je veux que les femmes agissent de même, en s'habillant décemment, avec discrétion et simplicité. Qu'elles ne se parent pas d'une coiffure recherchée, d'or, de perles ou de toilettes somptueuses. » (I Timothée 2:9)
Il leur enjoint également de couvrir leurs cheveux :
« Mais si une femme prie ou *prophétise la tête non couverte, elle outrage son chef à elle, car elle se place ainsi sur le même plan qu'une «femme tondue». Si donc une femme ne se couvre pas la tête, pourquoi, alors, ne se fait-elle pas aussi tondre les cheveux? Mais s'il est honteux pour une femme d'être tondue ou rasée, qu'elle se couvre donc la tête. » (I Corinthiens 11:5-6)
Par ailleurs, les femmes juives se couvrent également les cheveux.
En tant que convertie à l’islam, j’ai trouvé le hijab libérateur et nullement oppressif. Je me sens beaucoup plus digne lorsque je quitte ma maison la tête recouverte de mon hijab que lorsque je la quittais vêtue plus légèrement, avant l’islam. Le hijab libère la femme des dictats de la mode de la société non-islamique, dans laquelle son mérite est d’abord et avant tout fondé sur son apparence physique. Évidemment, il y a d’autres raisons qui me font aimer l’islam. Plus j’en apprends sur cette religion, plus j’ai la certitude d’avoir fait le bon choix. Je prie Dieu pour qu’Il m’accorde Sa miséricorde, me pardonne mes péchés, raffermisse ma foi et me garde des tentations. Je vous encourage à lire le Coran et à faire votre propre quête de vérité.
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