La bonté envers les parents (partie 2 de 3) : L’importance de la mère : le Paradis est à ses pieds

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Description: Le grand respect que l’islam accorde aux mères.

  • par Aisha Stacey (© 2008 IslamReligion.com)
  • Publié le 02 Mar 2009
  • Dernière mise à jour le 19 Oct 2010
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Kindness_to_Parents_(part_2_of_3)_-_The_Value_of_Motherhood_Paradise_is_at_Her_Feet_001.jpgDans plusieurs versets du Coran, Dieu mentionne clairement que la bonté, le dévouement et la gratitude envers les parents fait partie intégrante de l’islam.  Cependant, les femmes, et plus particulièrement les mères, méritent un plus grand respect, encore, et un plus grand dévouement.  Dieu Lui-même parle des difficultés de la maternité :

 « Et Nous avons enjoint à l’homme [la bienfaisance envers] ses père et mère.  Sa mère l’a porté, [subissant pour lui] peine sur peine... » (Coran 31:14)

À l’époque du prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui), un homme lui demanda la permission de partir en expédition militaire.  Le Prophète lui demanda si sa mère vivait encore avec lui et il répondit par l’affirmative.  Le Prophète lui dit alors : « Reste avec elle, car le Paradis se trouve à ses pieds. »  (Ahmad, an-Nassaï).  De telles paroles évoquent des images de mères et d’enfants se regardant avec amour et gratitude, de petites mains s’agrippant à de grandes mains, de caresse au visage en temps de stress ou de maladie, et rappellent la chaleur de la voix aimante d’une mère.  Elles évoquent encore des images de mères prenant soin de leurs enfants, lorsqu’ils sont malades ou en santé, dans les moments de joie comme dans les moments difficiles.  Le Prophète dit que le Paradis se trouve aux pieds des mères, mais que signifient ces paroles, exactement?  Elles signifient simplement que les portes du Paradis sont ouvertes à quiconque chérit et respecte sa mère.

En islam, le rôle de la mère, au sein de la famille, est aussi important, sinon plus, que celui du père, qui protège les siens et pourvoit à leurs besoins.  Non seulement vit-elle les joies et les difficultés de la grossesse et de l’accouchement, elle sacrifie toute sa vie aux soins et à l’éducation de ses enfants.  Il est de sa responsabilité de les élever et de les éduquer pour en faire des personnes pieuses et vertueuses.  Elle cuisine, nettoie et s’occupe des enfants, mais elle est également responsable de leur santé émotive, physique et spirituelle.  En retour, les enfants ont le devoir de démontrer amour, affection, respect et dévouement envers leur mère.  La responsabilité que Dieu a confiée aux mères est lourde et parfois accablante.  C’est pourquoi la rétribution de celle qui aura été une mère vertueuse n’est rien de moins que le Paradis et en cette vie, elle est estimée et honorée.

Qui mérite le plus qu’on lui tienne compagnie?

Un hadith rapporte qu’un homme vint voir le Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) et lui demanda : « Qui mérite le plus que je lui tienne compagnie? »  Le Prophète répondit : « Ta mère ».  L’homme demanda alors : « Et qui d’autre? »  Le Prophète dit : « Ta mère ».  L’homme demanda encore : « Et qui également? »  Le Prophète dit encore : « Ta mère ».  L’homme demanda : « Et qui ensuite? »  Le Prophète dit : « Ensuite ton père ».  (sahih al-Boukhari, sahih Mouslim)

Ces deux hadiths du prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) nous montrent à quel point les mères sont importantes, en islam.  Mais en cette époque matérialiste, il est facile d’oublier le commandement de Dieu nous obligeant à honorer nos parents, et plus particulièrement notre mère.  Il nous arrive, parfois, de prononcer des paroles de mépris au sujet de nos parents ou de nous plaindre d’eux.  Ce genre d’attitude ne fait pas partie de l’islam.

Dieu nous rappelle que le prophète Jean (connu des chrétiens comme « Jean le Baptiste ») était très dévoué envers ses parents, les aimait et leur obéissait.[1] 

Dieu dit :

 « (Et il fut dit au fils de Zacharie) : « Ô Jean!  Étudie assidûment l’Écriture. »  Et Nous lui donnâmes la sagesse alors qu’il n’était qu’un enfant, ainsi que de la tendresse et une pureté (de cœur) de Notre part.  Et il était pieux et dévoué envers ses parents.  Il n’était ni insolent ni rebelle. »  (Coran 19:12-14)

 

De plus, dans le Coran, Jésus se décrit lui-même en mentionnant à la fois son obéissance envers Dieu et son dévouement envers sa mère, Marie :

 « Je suis vraiment le serviteur de Dieu.  Il m’a donné le Livre et m’a fait prophète; Il a fait de moi une source de bénédiction où que je sois, et Il m’a enjoint la prière et la zakat tant que je vivrai.  Il m’a rendu dévoué envers ma mère et Il ne m’a fait ni insolent ni misérable. »  (Coran 19:30-32)

Même si, de nos jours, nos vies sont très différentes, nous pouvons retirer un grand bénéfice de l’étude de la vie des prophètes et de nos pieux prédécesseurs, de la façon dont ils traitaient leurs parents, et plus particulièrement leur mère.

L’attitude des compagnons envers leurs parents

Un jour, Abdoullah ibn ‘Omar, un des plus proches compagnons du prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui), vit un homme portant sa mère sur son dos en tournant autour de la Ka’aba, à la Mecque.  Ce faisant, il ne montrait aucun signe d’agacement et ne se plaignait point; il récitait plutôt, avec humour, un vers de poésie qui le comparait à un chameau.  Il regarda Abdoullah ibn ‘Omar et lui demanda si en portant sa mère autour de la Ka’aba, il payait sa dette envers elle (pour l’avoir élevé et pris soin de lui).  Ibn ‘Omar dit : « Non.  Tu n’as même pas payé ne serait-ce qu’une partie de la douleur qu’elle a ressentie en te mettant au monde. »

Un autre compagnon des premiers jours de l’islam, Dhibyan ibn Ali ath-Thowri, voyageait également à la Mecque en compagnie de sa mère.  La route était longue et il faisait extrêmement chaud.  Durant le voyage, ils s’arrêtaient parfois sur le bord de la route; Dhibyan creusait alors une petite fosse à même la terre et la remplissait d’eau fraîche.  Il se tournait alors vers sa mère et lui disait : « Viens, mère : assied-toi dans cette eau pour te rafraîchir. »

Les musulmans qui sont obéissants envers Dieu ne peuvent se montrer indifférents ou méchants envers leurs parents.  Une belle rétribution attend ceux qui traitent leurs parents avec affection et gentillesse.  Mais, dans le hadith ci-dessous, le Prophète a émis un sévère avertissement à ceux qui manquent de respect à leurs parents.

Un homme vint voir le prophète Mohammed et dit : « Un jeune homme est mourant et les gens essaient de lui faire dire qu’il n’y a pas d’autre dieu qu’Allah, mais il en est incapable. »  Le Prophète demanda : « Est-ce que cet homme priait? », et on lui répondit par l’affirmative.  Il se leva, alla voir le jeune homme et essaya de lui faire répéter « il n’y a pas d’autre dieu qu’Allah ».  Mais le jeune homme s’avéra incapable de prononcer ces paroles.  Le Prophète fit venir la mère du jeune homme, à laquelle ce dernier avait constamment désobéi durant sa courte vie.

Lorsqu’elle arriva, le Prophète lui demanda : « Madame, ce jeune homme est-il votre fils? »  Elle répondit par l’affirmative.  Il lui demanda : « Si nous menacions de jeter votre fils dans le feu, demanderiez-vous qu’on lui pardonne? »  Elle répondit qu’elle demanderait certainement à ce qu’il soit pardonné.  Le Prophète lui dit alors : « Alors déclarez, en ayant pour témoins Dieu et moi-même, que vous êtes contente et satisfaite de lui. »  Elle dit : « Ô Dieu, Toi et Ton prophète êtes témoins que je suis contente et satisfaite de mon fils bien-aimé. »  Le Prophète se tourna vers le jeune mourant et lui demanda de réciter : « Il n’y a pas d’autre dieu qu’Allah, Il est unique et n’a point d’associés, et j’atteste que Mohammed est Son serviteur et messager. »  (at-Tabarani, Ahmad)

Grâce au pardon de sa mère, le jeune homme fut capable de réciter les paroles qui, par la grâce et la miséricorde de Dieu, lui ont peut-être permis d’entrer au Paradis.  Le fait de bien traiter nos parents peut constituer notre clef pour le Paradis.  Mais les traiter avec méchanceté ou indifférence peut nous valoir le châtiment du feu.



Footnotes:

[1] Ibn Jarir at-Tabari

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