10 leçons tirées de la vie des grands-parents de Jésus
Description: Discussion sur les caractéristiques des grands-parents de Jésus grâce auxquelles ils ont pu élever une famille vertueuse.
- par Raiiq Ridwan (understandquran.com) [éditépar IslamReligion.com]
- Publié le 16 Sep 2019
- Dernière mise à jour le 16 Sep 2019
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Bien que brièvement, les grands-parents de Jésus (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) sont mentionnés dans le Coran. Nous savons que son grand-père maternel s’appelait Imrane, mais nous n’en savons que peu sur lui. Nous savons également que sa grand-mère maternelle (dont nous ignorons le nom) pria Dieu avec ferveur pour qu’Il lui envoie un enfant qu’elle consacrerait à Son service. Dans la troisième sourate du Coran, intitulée ‘Aal Imrane, Dieu dit :
« Certes, Dieu a préféré Adam, Noé, la famille d’Abraham et la famille d’Imran à (toutes Ses) créatures. Ils étaient descendants les uns des autres. Dieu entend tout et Il est Omniscient. (Rappelle-toi) quand la femme d’Imran dit: « Seigneur, je T’ai dédié ce qui est dans mon ventre [pour être dévoué à Ton service et à Ton adoration]. Veuilles l’accepter. Certes, Toi, et Toi seul entend tout et sait tout. » Puis, lorsqu’elle eut accouché, elle dit : « Seigneur ! Voilà que j’ai accouché d’une fille. » Dieu savait mieux que quiconque de ce dont elle avait accouché ; le garçon n’est point comme la fille. « Je l’ai nommée Marie et certes, je demande Ta protection, pour elle et pour sa descendance, contre Satan le banni. » [Coran 3:33-36]
Alors, quelles leçons pouvons-nous tirer de la vie de ces gens pieux?
1. Nous pouvons être dignes de mention même quand nous faisons des choses qui ne sont pas forcément grandioses. Nous ne savons que peu de choses au sujet d’Imrane. Et pourtant, Dieu affirme que sa famille fait partie des élus et son nom figure près de ceux d’Adam, Noé et Abraham (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur eux tous) et de ceux de tous les prophètes de Dieu. Dieu a nommé la troisième sourate du Coran La famille d’Imrane.
2. Il faut faire le bien sans chercher la reconnaissance des autres et en dépit de leur ingratitude. Nous n’en connaissons que peu sur les actions d’Imrane. Nous savons qu’il était le patriarche d’une famille noble qui est mentionnée dans le Coran, mais nous n’en savons pas beaucoup plus. Mais nous savons que c’était un homme très pieux. Et la piété peut faire de nous des très bonnes personnes, même si les gens qui nous entourent y sont indifférents.
3. Il faut persister dans l’effort, même si le résultat final ou l’objectif ultime nous semble lointain. Certains érudits affirment qu’Imrane mourut avant la naissance de Marie et qu’il ne put donc voir sa fille grandir et devenir la femme pieuse qu’elle fut. Mais il contribua tout de même à ce résultat en faisant de son foyer un lieu empreint de piété et de vertu. Il ne vit jamais sa fille devenir l’une des plus grandes femmes ayant vécu sur terre, ni ses deux petits-fils, Jean-le-Baptiste et Jésus, devenir prophètes, ni son beau-fils, Zacharie, prendre soin de Marie. Mais il pava la voie à cette réalité et Dieu le rétribua pour cela.
4. Il laissait sa femme prendre des décisions. La femme d’Imrane décida que son enfant vouerait sa vie à Dieu et Imrane ne s’y opposa pas le moindrement. Ils étaient partenaires en piété et s’encourageaient mutuellement à accomplir de bonnes actions – exactement ce que devrait être un mariage islamique.
5. Faire des invocations avant la naissance de l’enfant. La mère de Marie invoquait Dieu avant même la naissance de sa fille. C’est là un bel exemple à suivre.
6. Être conscient de l’influence néfaste de la société qui nous entoure. La mère de Marie vivait au sein d’une société qui n’accordait que peu de valeur aux femmes. Elle tomba dans le même piège, au départ, quand elle vit qu’elle avait donné naissance à une fille et qu’elle s’imagina que cette enfant ne pourrait pas être dévouée à Dieu. C’est là un type de raisonnement que l’on retrouve, de nos jours encore, dans trop de cultures. Et pourtant, Dieu brisa ce stéréotype avec l’exemple de Marie.
7. La réforme d’une société commence avec les femmes. Il faut donc investir en elles. Dieu souhaitait réformer les Enfants d’Israël et Il choisit une femme pour le faire. Dieu nous montre, par cet exemple, que si les musulmans souhaitent vraiment réussir, en tant que Oummah[1], ils doivent investir dans leurs filles et les aider à atteindre le succès, autant ici-bas que dans l’au-delà.
8. Ce que Dieu nous donne est toujours le meilleur pour nous. La mère de Marie souhaitait un fils, mais Dieu lui envoya une fille. Et sa fille devint l’une des plus grandes femmes de l’histoire. Ce que Dieu nous donne est toujours le meilleur, pour nous, même si, sur le coup, nous n’en comprenons pas la sagesse.
9. Accepter ce que Dieu nous donne et tenter d’en tirer le meilleur. Dès que la mère de Marie réalisa sa situation (i.e. qu’elle avait donné naissance à une fille), elle invoqua Dieu pour elle. Elle accepta ce que Dieu lui avait envoyé et prit la décision de mener sa fille sur la voie de la piété. Peu importe ce que Dieu nous donne, dans notre vie, nous devons faire en sorte d’en tirer le meilleur. Tout comme Marie s’avéra être mieux adaptée à la situation que n’importe quel homme, nous ne savons pas ce que Dieu a en réserve pour nous.
10. Les invocations d’une mère sont puissantes. La mère de Marie demanda à Dieu de protéger sa fille et sa descendance contre le diable. Le prophète Mohammed nous a dit que les deux seuls êtres humains à n’avoir jamais été touchés par le diable furent Marie et Jésus. SoubhanAllah (gloire à Dieu!), voilà à quel point sont puissantes les invocations d’une mère!
Note de bas de page:
[1] La traduction du mot arabe Oummah est "nation". Mais Oummah signifie plus qu’une nation; il s’agit d’une communauté internationale composée d’hommes, de femmes et d’enfants qui sont unis dans leur amour de Dieu et du prophète Mohammed.
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