Donald W. Flood, ex-chrétien, États-Unis (partie 1 de 4)
Description: Comment une analogie avec une roulette a amené cet ancien résident de Las Vegas à devenir musulman. Partie 1 : rassembler les pièces initiales du « casse-tête de la raison d’être de la vie ».
- par Donald W. Flood
- Publié le 19 Mar 2012
- Dernière mise à jour le 19 Mar 2012
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Je croyais, autrefois, que mes parents, en m’éduquant comme ils l’avaient fait, m’avaient offert un excellent mode de vie, d’autant plus que je me sentais parfaitement épanoui, à la fois physiquement et mentalement. Jeune homme, j’ai vécu la vie de l’Américain moyen, avec un quotidien relativement hédoniste; j’aimais la musique, les fêtes, les femmes, les sports, les voyages, les mets ethniques et les langues étrangères. À un certain point de ma vie, cependant, j’ai senti que j’étais en « faillite spirituelle » et je me suis demandé : « Et maintenant, quoi? ». Puis, j’ai pensé : « La vie ne peut se résumer qu’à cela; il doit y avoir un sens plus profond à mon existence! ». Cette réalisation fut l’élément déclencheur d’une quête de vérité qui allait emprunter divers chemins.
Je supposai que la raison pour laquelle je me sentais si vide, spirituellement, était la vie que je menais aux États-Unis, une vie de plaisirs instantanés et de comportements impulsifs. J’en déduisis que la solution était peut-être de trouver un meilleur lieu d’habitation. Je me mis donc en quête de ce lieu idéal. Après avoir visité de nombreux endroits, je compris qu’il ne s’agissait pas tant de trouver un endroit parfait qu’une culture ayant la meilleure approche vis-à-vis de la vie. Lorsque je découvris une culture que je jugeai attrayante et sensée, je dus finir par reconnaître qu’elle comportait tout de même des failles. J’en déduisis alors que je devais en apprendre plus sur les divers modes de vie à travers le monde pour pouvoir extraire le meilleur de chacun d’eux. C’est probablement cette attitude qui me plongea réellement dans ma quête de vérité.
Incapable de vraiment vivre la vie d’un citoyen du monde, je me mis à lire des ouvrages de métaphysique, car j’avais toujours été intrigué par le monde ésotérique. J’appris que les choses fonctionnent sur la base de lois universelles que chacun peut utiliser à son propre avantage. Après de nombreuses lectures à ce sujet, j’en vins à la conclusion que plus important encore que ces lois était le créateur de ces lois, i.e. Dieu. Je compris également que la métaphysique peut être une voie dangereuse à suivre et c’est pourquoi je laissai tomber mes lectures sur le sujet.
Un bon ami me proposa de partir trois mois avec lui en voyage de camping à travers les États-Unis et l’Ouest canadien, dans l’intention de découvrir la raison d’être de notre existence. Nous eûmes l’occasion de contempler les merveilles de la nature et de réaliser que ce monde ne pouvait s’être créé par hasard; nous avions devant les yeux des milliers de signes et d’indices qui pointaient tous en direction de leur Créateur. Ce voyage me permit donc de raffermir ma croyance en Dieu.
De retour chez moi, je trouvai que le rythme de vie de la ville me stressait plus qu’auparavant, alors je me tournai vers la méditation, ce qui me permit de trouver une certaine paix intérieure. Malheureusement, ce sentiment de tranquillité et de paix n’était toujours que temporaire et aussitôt que je me relevais et vaquais à mes occupations, il disparaissait. De plus, la discipline de la méditation devint rapidement trop lourde pour moi et j’y perdis peu à peu intérêt.
Peu de temps après, je me dis que la vérité se trouvait peut-être dans l’épanouissement personnel. Je devins un lecteur avide d’ouvrages de motivation et m’inscrivis à des séminaires portant sur le même sujet. Simultanément, je m’efforçais de vivre en accord avec un slogan publicitaire de l’armée américaine que je voyais à la télé et qui disait : « Soyez tout ce que vous pouvez être » et je me surpassai dans les arts martiaux, le parachutisme et même la marche sur les braises. Avec mes lectures et mes exploits, j’avais acquis une grande confiance en moi, mais la réalité est que je n’avais toujours pas découvert la vérité.
Peu de temps après, je m’adonnai à la lecture de nombreux ouvrages philosophiques, dans lesquels je découvris des concepts fort intéressants. Mais il n’y avait aucune philosophie en particulier avec laquelle j’étais totalement d’accord. Je pris donc le meilleur de chacune de ces doctrines et me retrouvai avec une « religion à la carte », qui mettait surtout l’accent sur le bon comportement moral. J’en conclus rapidement que la bonne moralité était une bonne chose, mais qu’elle ne résolvait pas le casse-tête de la raison d’être de notre existence.
Quelque temps plus tard, j’obtins un emploi dans un pays musulman, emploi qui me laissait suffisamment de temps libre pour lire et réfléchir sur le sens de la vie. Tout en poursuivant ma quête de vérité, je lus, dans un ouvrage, un passage sur la nécessité de se repentir sincèrement à Dieu. C’est ce que je fis et je ressentis soudain beaucoup de remords envers les gens à qui j’avais causé du tort dans ma vie, au point où des larmes se mirent à rouler sur mes joues.
Quelques jours plus tard, j’eus une conversation avec des amis musulmans, au cours de laquelle je mentionnai que chez moi, aux États-Unis, j’étais habitué à beaucoup plus de liberté qu’ici, dans leur pays. L’un d’eux répondit : « Cela dépend de ce que tu entends par « liberté ». Chez vous, peu importe à quel point les parents enseignent la moralité à leurs enfants, à la maison, aussitôt que ces derniers sortent de chez eux, tout ce qu’ils voient, autour d’eux, contredit ce que leur ont enseigné leurs parents. Mais dans la plupart des communautés musulmanes, les valeurs morales enseignées aux enfants, à la maison, sont très similaires à celles qu’ils retrouvent, à l’extérieur. Alors qui est vraiment libre, ici? » De cette analogie, je conclus que les règles et les restrictions islamiques régissant le comportement humain n’étaient pas là pour restreindre la liberté, mais pour définir la liberté et apporter une certaine dignité à l’homme.
Puis, j’eus une autre occasion d’en apprendre plus, sur l’islam, lorsque je fus invité à dîner chez des musulmans. Après avoir mentionné, au cours du repas, que j’avais vécu à Las Vegas (Nevada) avant d’accepter un emploi au Moyen-Orient, un des invités, un musulman originaire des États-Unis, dit : « Tu dois t’assurer de mourir en bon musulman. » Je lui demandai de m’expliquer ce qu’il entendait par là. Il dit : « Si tu meurs en tant que non-musulman, c’est comme si tu jouais à la roulette en misant tous tes jetons (i.e. toute ta vie, incluant tes actions et ta croyance en Dieu) sur un seul numéro, en espérant que peut-être, par la miséricorde de Dieu, tu entreras au Paradis au Jour du Jugement. Par contre, si tu meurs en tant que bon musulman, c’est comme si tu étalais tes jetons sur toute la roulette, de façon à ce que chaque numéro porte un jeton; peu importe le numéro qui sera sélectionné, tu seras sauvé de toute façon. Autrement dit, vivre et mourir en bon musulman est à la fois la meilleure assurance que tu puisses avoir de ne pas aller en Enfer et le meilleur investissement pour aller au Paradis. » En tant qu’ancien résident de Las Vegas, il me fut facile de comprendre une analogie aussi frappante.
Je compris ce soir-là que je ne trouverais pas la vérité en dehors de ces religions que Dieu a révélées par l’intermédiaires de prophètes et de messagers. Je décidai donc de poursuivre ma quête en me concentrant davantage sur le christianisme et l’islam.
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