Dr Ali Selman Benoist, ex-catholique, France
Description: Un médecin explique ce qui l’a détourné du christianisme et poussé vers l’islam.
- par Ali Selman Benoist, MD
- Publié le 19 Jan 2009
- Dernière mise à jour le 19 Jan 2009
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En tant que médecin et descendant d’une famille catholique française, mon choix de profession m’a apporté une solide culture scientifique qui m’avait peu préparé à la vie mystique. Ce n’est pas que je ne croyais pas en Dieu, mais les dogmes et rites du christianisme en général, et du catholicisme en particulier, ne m’avaient jamais permis de sentir Sa présence. Par conséquent, mon sentiment unitaire envers Dieu m’interdisait d’accepter le dogme de la trinité et celui de la divinité de Jésus.
Sans même connaître l’islam, je croyais déjà en la première partie de la profession de foi (« la ilaha illallah », i.e. « il n’y a pas de divinité à part Allah »). Dans le Coran, il est écrit :
« Dis : « Il est Dieu, l’Unique. Dieu, le Seul à être imploré pour ce que nous désirons. Il n’a jamais engendré et n’a pas été engendré. Et nul ne peut L’égaler. » (Coran 112:1-4)
C’est donc avant tout pour des raisons métaphysiques que j’ai décidé d’embrasser l’islam. Mais d’autres raisons m’y ont également poussé. Par exemple, mon refus des prêtres catholiques qui prétendent, en quelque sorte, posséder le pouvoir divin de pardonner les péchés des hommes. De plus, je n’ai jamais pu admettre le rite catholique de la communion, dans lequel l’hostie est censée représenter le corps du Christ, un rite que j’associe aux pratiques totémiques des peuples primitifs, où le corps du totem ancestral devait être consommé afin de mieux assimiler sa personnalité.
Une autre chose qui m’a détourné du christianisme est le silence total qu’il maintient sur l’hygiène corporelle, surtout avant les prières, ce qui m’a toujours paru comme un outrage à Dieu. Car s’Il nous a donné une âme, Il nous a aussi donné un corps que nous n’avons pas le droit de négliger. On remarque le même silence, mais cette fois empreint d’hostilité, sur la vie physiologique de l’être humain; il me semble que l’islam est la seule religion qui soit en accord avec la nature humaine.
Le facteur déterminant de ma conversion à l’islam fut le Coran. Je commençai à l’étudier, avant ma conversion, avec l’esprit critique d’un intellectuel occidental et je dois beaucoup à l’ouvrage de Malek Bennabi intitulé Le phénomène coranique, qui m’a convaincu que le Coran est bel et bien un livre révélé. Certains versets du Coran ont été révélés il y a plus de treize siècles et ils enseignent exactement les mêmes notions que celles découvertes par les chercheurs scientifiques de notre époque. Cela m’a définitivement convaincu du caractère véridique de la deuxième partie de la profession de foi, i.e. « Mohammed rassouloullah » (Mohammed est le messager d’Allah).
C’est donc tout cela qui m’a amené, le 20 février 1953, à me présenter à la mosquée de Paris pour y prononcer la profession de foi. J’y fus inscrit comme musulman par le mufti de la mosquée et j’adoptai le nom ‘Ali Selman.
Je suis très heureux d’être musulman et j’atteste, à nouveau, qu’il n’y a pas d’autre divinité à part Allah et que Mohammed est Son serviteur et messager.