Mohammed et les derniers monothéistes
Description: La mission du prophète Mohammed ne fut pas seulement de transmettre la vérité à un peuple d’idolâtres, mais également de venir en aide aux quelques Hanifs et Gens du Livre qui se raccrochaient encore au monothéisme pur.
- par islamtoday.net [edited by IslamReligion.com]
- Publié le 31 Jul 2017
- Dernière mise à jour le 15 May 2019
- imprimés: 6
- Lus: 5,109 (moyenne quotidienne: 2)
- Évalué par: 131
- Envoyés: 0
- Commentés: 0
Quand le prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) fut envoyé pour transmettre le message de Dieu à l’humanité, sa mission ne fut pas uniquement de transmettre la vérité à un monde plongé dans l’ignorance et l’idolâtrie, mais aussi de venir en aide aux quelques personnes qui se raccrochaient encore au monothéisme pur. Certains d’entre eux faisaient partie des Gens du Livre et d’autres faisaient partie des Hanifs[1] d’Arabie, qui continuaient de respecter les enseignements d’Abraham et d’Ismaël (que la paix soit sur eux deux).
Le message de l’islam venait soutenir, également, tous les messagers que Dieu avait envoyés dans le passé. C’est ce que signifie cette affirmation de Dieu : «Nous secourrons certainement Nos messagers et les croyants, ici-bas comme au jour où les témoins se lèveront… » (Coran 40:51) Quand le prophète Mohammed fut envoyé par Dieu au cœur de la Péninsule arabique – le bastion de l’idolâtrie et du paganisme, à l’époque – c’était un homme seul, se tenant, d’un côté, devant toute l’humanité, qui elle se tenait de l’autre. Il était comme un étranger dont l’aliénation était totale et absolue.
La différence entre l’aliénation à laquelle il était confrontée et celle vécue par les Hanifs tels Zayd ibn Amr ibn Noufayl et les Gens du Livre, qui se raccrochaient au monothéisme, est que ces derniers constituaient les vestiges de ce qui avait déjà existé auparavant. Ils étaient comme les tout derniers rayons de soleil que l’on aperçoit, au sommet des arbres, en fin de journée, avant de disparaître pour de bon.
Mais à partir du moment où Dieu commença à lui révéler Son message, le prophète Mohammed devint comme un étranger parmi les siens, en dépit du fait que sa présence et son discours étaient un signe du grand bien qui allait se répandre sur l’humanité et du succès de l’islam et de la vérité. Il était comme les premiers rayons de soleil qui apparaissent avant que le soleil lui-même ne se montre, présage de vie, de croissance, de renouveau, tout juste avant que le ciel ne soit inondé de lumière.
Ces monothéistes, qui vivaient au temps de l’ignorance, s’étaient résignés à cet état de fait, n’ayant aucun espoir de voir les choses changer. Leur seul espoir de salut résidait dans le fait de se tenir éloignés des coutumes, croyances et pratiques diverses de leur époque, tout en tentant, discrètement, de ramener certaines personnes sur le droit chemin et en protégeant, autant que possible, les opprimés. Ils ne pouvaient, d’aucune façon, espérer pouvoir appeler ouvertement les gens au monothéisme sans se faire attaquer ou torturer.
Ils ne sont certes pas à blâmer pour cela. Quiconque étudie leur mode de vie, la société au sein de laquelle ils évoluaient et leurs écrits ne peut qu’avoir un immense respect pour eux et pour leur persistance dans des circonstances extrêmement difficiles pour eux. Malgré leur situation, ils comprenaient où se trouvait la vérité et rejetaient les normes environnantes.
Et quel environnement hostile c’était! Le prophète Mohammed a d’ailleurs mentionné à plusieurs reprises à quel point la corruption était absolue à cette époque, touchant toutes les sphères de la société. Iyad Ibn Hammar al-Moujashi rapporte que le Prophète à dit, dans l’un de ses sermons :
« En vérité, Dieu regarda les habitants de la Terre [de l’époque] et les méprisa, les Arabes comme les non-Arabes, à l’exception d’une poignée de personnes qui demeuraient de véritables Gens du Livre. »[2]
Devant cette ignorance universelle, une réforme en profondeur exigeait un nouveau message divin, une nouvelle mission prophétique. Il était nécessaire qu’une génération soit prête à faire des sacrifices pour transmettre ce message et qu’elle soit suffisamment dévouée pour le mettre en pratique. Cela nécessitait un leadership unique et hors de l’ordinaire, un homme possédant les qualités rares et admirables permettant de mener à bien une telle mission.
Ce leadership vint sous les traits du prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) et de ceux de ses compagnons qui vinrent après lui. Leur génération fut sans pareille, car elle fut modelée par les enseignements du messager de Dieu. Leur héritage est le nôtre. Peu importe à quel point il peut être difficile d’inviter les gens à suivre la vérité, nous trouverons toujours un soutien dans le message final de Dieu, qu’Il a préservé pour l’humanité.
Ajouter un commentaire