Le salut en islam (partie 2 de 3): Adorer Dieu et Lui obéir
Description: Le monothéisme est la voie du salut, en islam.
- par Aisha Stacey (© 2014 IslamReligion.com)
- Publié le 09 Jun 2014
- Dernière mise à jour le 12 Jun 2014
- imprimés: 58
- Lus: 19,622 (moyenne quotidienne: 5)
- Évalué par: 79
- Envoyés: 0
- Commentés: 0
Dans le premier article de cette série sur le salut en islam, nous avons appris que le salut ne s’atteint que par l’adoration exclusive de Dieu. Nous n’adorons que Lui et nous respectons Ses commandements. Nous avons également appris que l’islam ne reconnaît pas le concept du péché originel et croit que tous les êtres humains naissent purs et donc sans péchés. Dans l’article suivant, nous parlerons du concept chrétien de rédemption, concept totalement rejeté par l’islam.
Le tawhid, en arabe, signifie « unicité ». Et quand nous parlons de tawhid en relation avec Dieu, cela signifie croire en un seul et unique Dieu, qui n’a ni associés ni intermédiaires. Il n’y a pas de divinité méritant d’être adorée en dehors d’Allah, tel est le fondement même de l’islam. Croire à ce monothéisme, de même qu’à la mission prophétique de Mohammed, voilà ce qui fait entrer une personne dans l’islam. Et croire fermement au tawhid, sans le moindre doute, voilà ce qui garantit le salut.
« Dis : « Il est Dieu, l’Unique. Dieu, le Seul à être imploré pour ce que nous désirons. Il n’a jamais engendré et n’a pas été engendré. Et nul ne peut L’égaler. » (Coran 112)
« En vérité, je suis Dieu et il n’y a pas d’autre divinité à part Moi. Adore-Moi donc et accomplis la prière pour M’avoir présent en ta pensée. » (Coran 20:14)
« Il transcende tout ce qu’ils Lui attribuent. Créateur des cieux et de la terre, comment aurait-Il un enfant alors qu’Il n’a pas de compagne ? C’est Lui qui a tout créé, et Il est Omniscient. Voilà Dieu, votre Seigneur! Nul ne doit être adoré à part Lui, le Créateur de toute chose. Adorez-Le donc. C’est Lui qui a la charge de tout. Aucun regard ne peut L’atteindre, cependant qu’Il saisit tous les regards. Il est le Bienveillant, et Il est parfaitement informé. » (Coran 6:101-103)
Les musulmans adorent Dieu sans aucun intermédiaire. Dieu n’a ni partenaires ni associés, ni fils ni filles ni auxiliaires. Et rien ni personne n’est plus grand que Lui.
La croyance chrétienne selon laquelle Jésus est le fils de Dieu ou Dieu Lui-même est en contradiction directe avec le concept du tawhid. Le concept de trinité est également rejeté par l’islam. L’idée selon laquelle Jésus aurait sauvé nos âmes en mourant sur une croix est totalement à l’opposé de la croyance musulmane.
« Ô gens du Livre! N’exagérez pas dans votre religion et ne dites, sur Dieu, que la vérité. Le Messie, Jésus fils de Marie, n’était qu’un messager de Dieu, Sa parole qu’Il transmit à Marie et un esprit provenant de Lui. Croyez donc en Dieu et en Ses messagers, et ne dites plus « Trois ». Cessez! Ce sera bien mieux pour vous. Votre Dieu est un Dieu unique. Il est trop parfait pour avoir un fils. C’est à Lui qu’appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Et Il suffit comme protecteur. » (Coran 4:171)
La crucifixion de Jésus constitue l’élément central du christianisme et démontre, selon les chrétiens, que c’est bel et bien pour racheter les péchés de l’humanité qu’elle a eu lieu. Toujours selon eux, Jésus a déjà « payé » pour les péchés de tous les chrétiens et ils n’ont donc pas trop à s’inquiéter de leurs péchés quotidiens, car en croyant en Jésus, ils atteindront de toute façon le salut. Une telle idée est aux antipodes des enseignements de l’islam.
Il n’est pas nécessaire qu’un prophète de Dieu se sacrifie pour racheter les péchés de l’humanité. Le pardon ne provient que de Dieu et chaque personne doit demander pardon à Dieu pour ses propres péchés. Elle doit se tourner vers Lui sincèrement repentante et Lui promettre de faire son possible pour ne pas répéter le ou les péchés qu’elle vient de commettre. Et c’est ainsi que Dieu pardonne les péchés.
Selon l’islam, Jésus n’a pas été envoyé pour racheter les péchés de l’humanité, mais pour réaffirmer le message transmis par les prophètes qui l’avaient précédé, i.e. le message du pur monothéisme.
« Voilà, certes, le récit véridique (de Jésus). Nul ne doit être adoré à part Dieu. Certes, Dieu est Puissant et Sage. » (Coran 3:62)
Le point de vue de l’islam sur la crucifixion et la mort de Jésus est clair. Jésus n’est pas mort pour racheter les péchés de l’humanité. Des gens ont certes comploté pour faire crucifier Jésus, mais sans succès. Jésus n’est pas mort : Dieu l’a élevé vers Lui, au ciel. Au cours de la période précédant le Jour du Jugement, Dieu renverra Jésus sur terre, où celui-ci continuera de prêcher le pur monothéisme. Le Coran nous apprend qu’au Jour du Jugement, Jésus niera avoir jamais demandé à son peuple d’être adoré de lui.
« Et lorsque Dieu dira, [au Jour de la Résurrection] : « Ô Jésus, fils de Marie! Est-ce toi qui as dit aux gens : « Prenez-nous, ma mère et moi, pour deux divinités en dehors de Dieu » ? Il dira : « Gloire à Toi! Il ne m’appartenait pas de déclarer ce que je n’avais aucun droit de dire. Si je l’avais dit, Tu l’aurais su, certes. Tu sais ce qu’il y a en moi, mais je ne sais pas ce qu’il y a en Toi. Certes, Toi et Toi seul connais l’invisible. Je ne leur ai dit que ce que Tu m’avais commandé (de dire), à savoir : « Adorez Dieu, mon Seigneur et votre Seigneur. » Et j’ai été témoin de ce qu’ils faisaient aussi longtemps que j’ai été parmi eux. Mais une fois que Tu m’as rappelé (vers Toi), c’est Toi qui étais désormais leur gardien, car Tu es témoin de toute chose. »
Dieu nous apprend, dans le Coran, qu’il n’existe qu’un seul péché totalement impardonnable : c’est le fait d’adorer d’autres divinités en même que Lui et de ne pas s’en repentir avant sa mort.
« Certes, Dieu ne pardonne pas qu’on Lui attribue des associés. À part cela, Il pardonne à qui Il veut. Quiconque attribue des associés à Dieu commet un énorme péché. » (Coran 4:48)
Dans un hadith, le prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) rapporte ces paroles de Dieu : « Je Me suffis à Moi-même et Je n’ai besoin d’aucun associé. Celui qui destine une bonne action à quelqu’un d’autre en même qu’à Moi verra son action rejetée par Moi et détournée vers cet autre pour qui il l’a faite. »[1]
Mais même ce grave péché d’attribuer des associés à Dieu peut être pardonné si la personne se tourne vers Dieu et se repent sincèrement.
« Je suis Pardonneur envers celui qui se repent, croit, fait le bien et persévère dans le droit chemin. » (Coran 20:82)
Chaque être humain peut atteindre le salut en adorant Dieu de manière exclusive. Entretenir un lien ferme avec Dieu et se repentir de ses péchés, telle est la voie menant au salut. Dans l’article suivant, nous parlerons des conditions du repentir.
Ajouter un commentaire