Signes de prophétie dans la noble vie du prophète Mohammed (partie 2 de 2): Après le début de sa mission prophétique
Description: La vie du prophète Mohammed changea de manière drastique après le début des révélations. La façon dont il s’y adapta est l’un des plus grands signes de sa prophétie.
- par Aisha Stacey (© 2016 IslamReligion.com)
- Publié le 07 Nov 2016
- Dernière mise à jour le 07 Nov 2016
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À l’âge de 40 ans, le prophète Mohammed était un commerçant bien établi et un père de famille qui avait l’habitude de se retirer pour aller réfléchir et méditer. C’était un citoyen fort respecté de La Mecque et les gens le consultaient régulièrement pour régler leurs disputes, lui demander conseil et garder leurs biens. Mais tout cela était sur le point de changer, car lors d’un de ses retraits dans une grotte pour y réfléchir, l’ange Gabriel vint le voir et les premiers versets du Coran lui furent révélés. Sa mission venait de débuter et sa vie ne lui appartenait plus : elle serait désormais dédiée à répandre la parole de l’islam.
Certains événements de sa vie durent prendre tout leur sens à ce moment. Sans doute réalisa-t-il que Dieu avait tout planifié pour lui car, avec du recul, on voit bien que plusieurs signes de prophétie étaient visibles dans plusieurs aspects de sa vie. Avant sa mission, la vie de Mohammed fut relativement facile. Il était heureux dans son mariage, il avait des enfants, n’avait aucun souci financier et était entouré d’amis et de membres de sa famille qui l’aimaient et le respectaient.
Déclarer ouvertement sa mission prophétique le rendit pauvre, ostracisé, et sa tête fut mise à prix à plusieurs reprises. La grandeur, le pouvoir, les richesses et la gloire étaient les dernières choses dont il se souciait. Il n’avait rien à gagner en déclarant sa mission, même en supposant qu’elle fut fausse. Lui, les membres de sa famille et ses disciples furent ridiculisés, insultés et physiquement torturés; sa vie, du jour au lendemain, changea pour le pire.
Un de ses compagnons rapporte : « Le Prophète de Dieu ne vit pas de pain raffiné à partir de sa mission prophétique jusqu’à sa mort. »[1] Un autre affirma : « Quand le Prophète quitta ce monde, il ne laisse ni argent ni rien, à l’exception de sa mule, ses armes et un petit lot de terre qu’il donna en charité. »[2].
Avant de mourir, le prophète Mohammed était le leader d’un empire; il avait accès au trésor national, mais il vivait dans la plus grande simplicité, son seul souci étant de compléter sa mission et d’adorer Dieu. En dépit de ses responsabilités de prophète, leader, enseignant, homme d’État, général d’armée, juge et médiateur, il continuait de traire ses chèvres, raccommoder ses vêtements et ses chaussures et participer aux tâches ménagères.[3] Toute sa vie fut un exemple frappant d’humilité et de simplicité. Ses vêtements et son mode de vie ne le distinguaient pas de ses compagnons. Quand quelqu’un entrait dans un lieu où il se trouvait, rien ne distinguait Mohammed des hommes assis autour de lui.
Dans les premières années de sa mission, longtemps avant qu’il ne puisse entrevoir le moindre succès, Mohammed reçut une offre intéressante des leaders de La Mecque. Croyant que Mohammed prétendait être prophète dans l’espoir d’obtenir des gains personnels, ils lui envoyèrent un émissaire, qui lui dit : « Si c’est de l’argent que tu veux, nous t’en donnerons suffisamment pour que tu deviennes le plus riche d’entre nous. Si c’est le leadership que tu cherches, nous ferons de toi notre leader et ne prendrons aucune décision sans ton accord. Si tu veux un royaume, nous te ferons roi… ». Pour n’importe quel être humain, à n’importe quelle période de l’histoire, cette offre aurait été difficile à refuser. Pourtant, Mohammed ne voulait rien de tout cela. Une seule condition était rattachée à cette généreuse offre et cette condition allait à l’encontre de tout ce que Mohammed défendait : les leaders de La Mecque attendaient de lui, en échange, qu’il cesse d’appeler les gens à l’islam et cesse d’adorer Dieu de façon exclusive, sans Lui attribuer d’associés.[4] Mohammed refusa net.
Une autre fois, l’oncle de Mohammed, Abou Talib, craignant pour la vie de son neveu, le pria de cesser d’appeler les gens à l’islam. Sa réponse résolue et sincère : « Je jure par Dieu, ô mon oncle, que même s’ils mettaient le soleil dans ma main droite et la lune dans ma main gauche pour que je cesse d’appeler les gens à l’islam, je ne cesserai jamais jusqu’à ce que Dieu fasse triompher l’islam ou que je périsse en le défendant. »[5]
Les mécréants de La Mecque usèrent de nombreux moyens pour tenter de ternir la réputation de Mohammed ou de ridiculiser le message qu’il tentait de transmettre. Ils étaient particulièrement impitoyables lorsqu’ils dénigraient le Coran. Ils affirmaient à qui voulait l’entendre que le Coran n’était pas d’origine divine et que c’était Mohammed qui l’avait lui-même rédigé. Ils cherchaient ainsi à décourager les gens de suivre Mohammed ou de croire qu’il était réellement un prophète de Dieu. Mohammed n’a pourtant jamais rédigé le Coran. Comment l’aurait-il pu? Il était totalement illettré. Non seulement ne savait-il ni lire ni écrire, mais il était encore moins capable de connaître ou de deviner les nombreux faits scientifiques que mentionne le Coran dans ses pages.
De plus, il ne fait aucun doute que si le Coran avait été rédigé par Mohammed, celui-ci se serait loué, dans ses versets, et se serait mentionné beaucoup plus souvent. Et pourtant, le Coran mentionne bien plus souvent les prophètes Jésus et Moïse qu’il ne mentionne Mohammed. Dans certains versets, Dieu réprimande même Mohammed. Est-ce qu’un faux prophète aurait couru le risque de se dépeindre lui-même comme une personne qui commet des erreurs?
Le prophète Mohammed était un commerçant illettré. Avant sa mission prophétique, sa vie fut assez ordinaire, à l’exception du fait que Dieu était constamment près de lui, le préparant à la mission qui l’attendait et qui consistait à guider l’humanité tout entière dans une nouvelle ère de croissance spirituelle. En grandissant, les gens remarquèrent son honnêteté, sa générosité, sa sincérité et à quel point il était digne de confiance. Il était aussi connu pour être très spirituel et pour détester la décadence et l’idolâtrie omniprésentes au sein de la société dans laquelle il vivait.
Lorsque nous regardons la vie de Mohammed en général, nous constatons qu’il était entièrement au service de Dieu et que son seul souci était de transmettre Son message correctement. Cette mission pesait très lourd sur ses épaules et, parce que cela l’inquiétait, lors de son dernier sermon, il demanda aux gens de témoigner du fait qu’il leur avait bel et bien transmis le message de Dieu. Si Mohammed avait cherché le pouvoir ou la gloire, il aurait vite accepté l’offre des leaders de La Mecque. S’il avait voulu des richesses, il n’aurait pas vécu aussi simplement, contrairement à tous les leaders de grands empires. La simplicité de sa vie et sa détermination à transmettre le message de l’islam sont des signes indéniables du caractère authentique de sa mission prophétique.
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