Laurence Brown, médecin, États-Unis (partie 1 de 2) : Récit de sa conversion

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Description: Peu importe la religion, tous les récits de conversion ont un point en commun.

  • par Laurence B. Brown, MD
  • Publié le 23 Feb 2009
  • Dernière mise à jour le 19 Oct 2010
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Laurence_Brown__Medical_Doctor__USA_(part_1_of_2)_-_Conversion_Stories_001.jpgAyant eu à expliquer à de nombreuses reprises ce qui m’avait amené à devenir musulman, j’ai décidé de relater le récit de ma conversion une dernière fois, mais par écrit.  Toutefois, je considère qu’à moins d’en tirer les leçons qui s’imposent, les histoires de conversion sont inutiles.  Je compte donc commencer par ces leçons.

Les gens sont indéniablement fascinés par les histoires de conversion et avec raison.  La plupart du temps, elles font état d’événements dramatiques qui ont bouleversé le cours de la vie des convertis et qui les ont fait subitement passer du monde matérialiste dans lequel ils vivaient à un univers beaucoup plus spirituel.    Ceux qui font l’expérience de tels drames dans leur vie se retrouvent souvent, pour la première fois, forcés à se poser des questions quant à la finalité de leur existence; des questions comme « qui nous a crées? », ou encore « pourquoi sommes-nous sur terre? ».  Il y a cependant d’autres éléments communs aux récits de conversion et l’un d’eux est qu’en pareils moments, la personne qui est sur le point de se convertir s’agenouille en toute humilité devant Dieu; et lorsqu’elle y repense, plus tard, elle se rappelle avoir prié avec sincérité pour la toute première fois de sa vie.  J’ai été intrigué par ces corrélations et j’en ai tiré quelques leçons qui méritent qu’on s’y arrête. La première est que la plupart des convertis qui ont vécu des moments d’épreuve extrême et de panique ont adressé leurs prières directement à Dieu sans s’en détourner une seconde, et sans aucun intermédiaire. Par exemple, lorsqu’ils font face à un désastre, même ceux qui ont passé leur vie à croire à la trinité adressent instinctivement leurs prières à Dieu et rarement aux autres éléments de la trinité.

L’histoire suivante en est un exemple.  Dans son émission télévisée, un évangéliste de renom avait invité une dame pour parler de son histoire de conversion et de sa « renaissance dans le christianisme ».  L’histoire était centrée sur un terrible naufrage duquel elle avait été l’unique survivante.  Cette dame racontait comment, tout au long des jours et des nuits qu’a duré sa survie parmi des éléments implacables, en plein milieu de l’océan, Dieu lui parlait, Dieu la guidait, Dieu la protégeait etc.  Pendant près de cinq ou dix minutes, elle raconta ce qui lui était arrivé; c’était effectivement dramatique et captivant, et tout au long de son récit, elle ne manquait pas de dire comment Dieu avait fait ceci et avait fait cela, et comment elle avait imploré Sa grâce, comment elle avait prié Dieu et adressé ses prières uniquement à Lui.  Cependant, lorsqu’un navire de passage l’eut repêchée, elle décrivit comment à la minute même où elle se retrouva sur le pont du bateau, elle ouvrit grand ses bras vers le ciel et cria : « Merci, Jésus. »

Il y a bien une leçon, ici, relative à la sincérité.  Dans les moments de panique et de stress, les gens, instinctivement, prient Dieu directement; mais lorsqu’ils se considèrent hors de danger et en sécurité, ils reviennent à leurs anciens repères religieux, qui les servent mal dans la plupart des cas.  Tout le monde sait, bien sûr, que les chrétiens pensent que Jésus et Dieu ne font qu’un (à ceux et celles qui veulent débattre de ce point je suggère la lecture de mon livre intitulé : The First and Final Commandment (Amana Publications)).  Pour tous les autres, je poursuivrai en disant que la vraie question qui se pose est : « qui est réellement sauvé? »  Il existe une multitude de récits de convertis, qui racontent tous comment le dieu de telle ou telle religion a sauvé la personne en question, et tous ces convertis pensent être sur le droit chemin et sur la voie de la vérité à cause, justement, de leur salut miraculeux.  Mais comme il n’y a qu’un seul et unique Dieu, et par le fait même une seule religion basée sur la vérité absolue, un seul groupe à raison alors que tous les autres vivent dans l’illusion, leurs miracles personnels les ayant confortés dans leur incroyance ou les ayant incités à devenir mécréants plutôt qu’à suivre la religion de vérité.  Dieu nous enseigne ce qui suit dans le Coran :

  « … En vérité, Dieu égare qui Il veut, et Il guide vers Lui tous ceux qui se repentent... » (Coran 13:27)

… et

 « Alors ceux qui croient en Dieu et s’attachent à Lui, Il les fera entrer dans Sa miséricorde et dans Sa grâce, et Il les guidera vers Lui par un chemin droit. » (Coran 4:175)

Quant à ceux qui errent dans l’incroyance, ils seront laissés dans leur égarement, car tel aura été leur choix.

Cependant, la puissance de la foi, même la plus corrompue, ne doit pas être sous-estimée.  Qui donc deviendra musulman en lisant mon récit de conversion? Une seule personne – moi.  Les musulmans peuvent trouver un peu d’encouragement dans mon histoire, mais les autres y resteront indifférents, tout comme les musulmans soupirent et hochent la tête en désespoir lorsqu’ils entendent certains parler de « miracles » survenus suite à des prières aux saints patrons, à des membres de la trinité ou à tout autre « divinité » inventée de toutes pièces pour remplacer l’unique véritable Dieu.  Car si une personne adresse ses prières à qui que ce soit ou quoi que ce soit d’autre que le Créateur, qui donc, si ce n’est Dieu, pourrait bien répondre à ces prières?  Ne pourrait-il pas s’agir de quelqu’un [le diable] qui a un intérêt particulier à conforter ceux qui s’égarent dans leur égarement, et à confirmer à chaque mécréant la saveur particulière de son incroyance?  « Quelqu’un » qui se consacre entièrement à égarer et à perdre l’humanité?

Quelles que soient les réponses que l’on donne à ces questions, ce sont des sujets dont je traite en profondeur dans The First and Final Commandment (Les premier et dernier commandements), et ceux que cela intéresse peuvent poursuivre leurs recherches.  Mais pour l’instant, je vais vous raconter mon histoire.

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Laurence Brown, médecin, États-Unis (partie 2 de 2): Tenir sa promesse

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Description: Le Dr Laurence décrit les événements qui l’ont amené à explorer la sphère religieuse et à en arriver à une profonde conviction à propos de l’islam, non seulement par  raisonnement intelligent, mais par pureté de cœur.

  • par Laurence B. Brown, MD
  • Publié le 09 Mar 2009
  • Dernière mise à jour le 19 Oct 2010
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Ma deuxième fille vint au monde durant l’hiver de 1990.  Elle fut transférée d’urgence de la salle d’accouchement à l’unité de soins intensifs du département de néonatologie, où fut diagnostiquée une coarctation de l'aorte, c’est-à-dire un rétrécissement majeur du canal artériel en provenance du cœur.  De la poitrine jusqu’aux orteils, sa peau était de la même couleur mate et bleu foncé qu’un canon d’arme à feu, car il n’y avait tout simplement pas assez de flux sanguin dans son corps et, n’étant pas suffisamment irrigués, ses tissus s’asphyxiaient.  Lorsque je pris connaissance du diagnostic, je fus dévasté.  Étant moi-même médecin, je comprenais que cela voulait dire une chirurgie thoracique d’urgence avec une probabilité très minime de survie à long terme.  On fit appel à un spécialiste en chirurgie cardiothoracique du Pediatric Hospital de Washington, D.C., à l’autre bout de la ville, et dès son arrivée, on me demanda de quitter l’unité de soins intensifs (USI), car j’étais devenu exagérément émotif.  Avec ma crainte comme unique compagnon et ne sachant vers où me tourner pour chercher du réconfort en attendant les résultats de l’examen du spécialiste, je me dirigeai vers la salle de prières de l’hôpital où je m’effondrai, à genoux.  Pour la toute première fois de ma vie, je priai avec une sincérité réelle et un engagement total.  J’avais été athée toute ma vie et c’était la première fois que je reconnaissais, même de manière partielle, l’existence de Dieu.  Je dis de manière partielle, car même en ce moment de panique, je ne croyais pas totalement.  J’adressai donc une prière plutôt sceptique dans laquelle je promis à Dieu, si bien sûr Il existait, que s’Il sauvait ma fille, alors je ferais tous les efforts pour trouver et pratiquer la religion qui Lui plaisait le plus.  Dix à quinze minutes plus tard, lorsque je retournai à l’USI du département de néonatologie, je fus renversé quand le médecin spécialiste me dit que finalement, ma fille se portait plutôt bien.  Il disait vrai, car dans les deux jours qui suivirent, l’état de ma fille s’améliora sans aucune médication et sans aucun recours à la chirurgie, et elle connut par la suite un développement tout à fait normal et une enfance sans souci.

Je sais bien sûr qu’il y a une explication médicale à tout cela.  Je l’ai déjà dit,  je suis médecin.  Donc quand le spécialiste me parla de persistance du canal artériel, de faible oxygénation et de résolution finale spontanée, je compris.  Mais je n’y croyais simplement pas.  Et surtout, le spécialiste en réanimation de l’USI de néonatologie, qui avait le premier émis le diagnostic, n’y croyait pas non plus.  Encore aujourd’hui, je me souviens de lui, debout en face de moi, le visage blême et sans voix...  Mais bon, il s’avéra que le spécialiste avait raison et ma fille s’était bel et bien rétablie spontanément.  Hannah quitta l’hôpital en parfaite santé, comparable en tout point aux autres bébés.  Cependant – et voilà le hic – beaucoup de ceux qui font des promesses à Dieu dans des moments de panique se trouvent des excuses ou s’en inventent pour ne pas tenir leur engagement une fois le danger passé.  En tant qu’athée, il aurait été facile pour moi de maintenir mon rejet de Dieu et d’attribuer la rémission de ma fille à l’explication du médecin plutôt qu’à Dieu.  Mais je ne pouvais pas.  Nous avions fait faire des échocardiographies avant et après, et le rétrécissement, clairement visible la veille, avait disparu le lendemain et on ne pouvait m’enlever de la tête que Dieu avait tenu Sa part de l’engagement et que je me devais de tenir la mienne.  Et même s’il y avait une explication médicale satisfaisante, cette partie-là aussi était sous le contrôle de Dieu Tout-Puissant.  Donc peu importe le moyen que Dieu avait choisi pour Se manifester, Il avait répondu à ma prière.  Point final.  Aujourd’hui comme alors, je n’accepte aucune autre explication.

Au cours des années qui suivirent, je tentai de remplir ma part de l’engagement que j’avais pris avec Dieu, mais sans succès.  J’étudiai le judaïsme et un certain nombre de sectes chrétiennes, mais jamais je n’eus le sentiment d’avoir découvert la vérité.  Au fil des ans, je joignis les rangs d’une grande variété d’églises chrétiennes, passant la plus longue période au sein d’une congrégation catholique romaine.  Cependant, je n’embrassai jamais la foi chrétienne, pour la simple raison que je ne pouvais concilier les enseignements bibliques de Jésus avec les enseignements des diverses sectes du christianisme. Finalement, je décidai de rester chez moi et de lire.  C’est durant cette période que je fis la découverte du Coran et de la biographie du prophète Mohammed écrite par Martin Ling et intitulée, Muhammad, His Life Based on the Earliest Sources.

Au cours de mes années de recherche, j’avais découvert que les écritures juives faisaient référence à trois prophètes qui viendraient après Moïse.  Avec Jean (que les chrétiens appellent Jean-le-Baptiste) et Jésus, cela faisait deux; selon l’Ancien Testament, il en manquait donc un.  Dans le Nouveau Testament, Jésus lui-même mentionne la venue d’un dernier prophète.  Ce n’est qu’après avoir découvert les enseignements du Coran à propos de l’unicité de Dieu et constaté qu’ils étaient en parfait accord avec ce que Moïse et Jésus avaient tous deux enseigné, et après avoir lu la biographie de Mohammed que je fus véritablement convaincu.  Soudain, tout semblait avoir un sens.  La continuité dans la chaîne de prophétie et de révélation divine, le caractère unique et indivisible de Dieu Tout-Puissant et le parachèvement de la révélation par le Coran, toutes les pièces s’imbriquaient parfaitement, et c’est à ce moment-là que je devins musulman.

Ainsi donc j’étais un petit futé?  Eh bien pas du tout! Ce serait en effet une grossière erreur de penser que j’avais résolu l’énigme par moi-même.  Une des leçons que j’ai apprises en tant que musulman, au cours des dix dernières années, est qu’il y a une multitude de personnes qui, bien que beaucoup plus intelligentes que moi, n’ont pas pu comprendre la vérité de l’islam.  Ce n’est pas une question d’intelligence, mais d’illumination, car Allah nous dit que ceux qui ne croient pas demeureront mécréants même si on les met en garde; pour les punir d’avoir renié Allah, Allah leur refuse le trésor de Sa vérité.  Comme Allah nous l’enseigne dans le Coran :

« Quant aux mécréants, que tu les avertisses ou non, cela leur est égal : ils ne croiront jamais.  Dieu a scellé leurs oreilles et leur cœur et un voile leur couvre la vue… » (Coran 2:6-7)

Mais d’un autre côté, la bonne nouvelle est que:

 « …Quiconque croit en Dieu, Dieu guide son cœur. » (Coran 64:11)

« …Dieu admet qui Il veut au nombre de Ses élus, et Il guide vers Lui ceux qui se tournent (en Sa direction). »  (Coran 42:13)

« … Et Dieu guide qui Il veut vers le droit chemin. » (Coran 24:46)

Pour conclure, je remercie Dieu d’avoir choisi de me guider, et j’attribue cela à une formule unique et toute simple : reconnaître que Dieu existe, n’adresser ses prières qu’à Lui exclusivement, promettre avec sincérité de suivre Sa religion de vérité, et enfin, lorsqu’on est guidé de par Sa grâce, TENIR SA PROMESSE.

Tous droits réservés © 2007 Laurence B. Brown; utilisation permise.

À propos de l’auteur.

Laurence B. Brown, MD, peut être contacté à BrownL38@yahoo.com  Il est l’auteur de The First and Final Commandment (Amana Publications) et Bearing True Witness (Dar-us-Salam). Il travaille présentement sur un livre à suspense historique, The Eighth Scroll, et sur une seconde édition de The First and Final Commandment, complètement revue et corrigée, divisée en MisGod'ed et sa deuxième partie, God’ed.

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