Kenneth L. Jenkins, pasteur et doyen de l’Église pentecôtiste, USA (partie 1 de 3)
Description: Un garçon égaré trouve son salut dans l'Église pentecôtiste, répond à l'appel du ministère à l'âge de 20 ans et devient plus tard musulman. Partie 1.
- par Kenneth L. Jenkins
- Publié le 29 Dec 2008
- Dernière mise à jour le 04 Jan 2009
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Avant-propos
En tant qu'ancien pasteur et doyen d'une église chrétienne, il m'incombe d'éclairer ceux qui continuent de marcher dans l'obscurité. Après avoir embrassé l'islam, j'ai ressenti un profond besoin d'aider ceux qui n'ont pas encore eu le bonheur de le connaître.
Je remercie Dieu Tout-Puissant d'avoir été miséricordieux envers moi en me faisant connaître la beauté de l'islam, tel qu'enseigné par le prophète Mohammed et ses pieux successeurs. Ce n'est que par la miséricorde de Dieu que nous sommes guidés vers la bonne voie, laquelle nous mène au succès en cette vie comme dans l'au-delà.
Gloire à Dieu pour la gentillesse que m’a démontré le shaykh 'Abdoullah bin Abdoulaziz ibn Baz lorsque j'ai embrassé l'islam. Je chéris au fond de moi le savoir que j'ai acquis à chacune de nos rencontres. Plusieurs autres personnes m'ont aidé par leurs encouragements et leurs connaissances, mais par crainte d'oublier qui que ce soit, je m'abstiendrai de les énumérer. Il me suffit de dire que je remercie Dieu Tout-Puissant pour chaque frère et sœur à qui Il a permis de jouer un rôle dans mon cheminement vers l'islam.
Je prie pour que cet écrit profite à tous. J'espère que les chrétiens y découvrirons qu'il y a encore de l'espoir relativement aux conditions difficiles qui règnent sur la majeure partie de la chrétienté. Les réponses aux problèmes chrétiens ne peuvent se trouver chez les chrétiens eux-mêmes car ils sont, dans la majorité des cas, la source de leurs propres problèmes. C'est plutôt l'islam qui est la réponse aux nombreux problèmes affectant le monde chrétien comme celui des autres religions. Que Dieu nous guide tous et nous rétribue en fonction des meilleures de nos actions et intentions.
Abdoullah Mohammad al-Farouque at-Ta’if, Arabie Saoudite.
Les débuts
Petit, je fus élevé dans la crainte de Dieu, en partie par une grand-mère pentecôtiste fondamentaliste; c'est ainsi que dès mon enfance, l'église devint une partie intégrante de ma vie. À l’âge de six ans, je connaissais par cœur les bienfaits censés m'attendre au Paradis si j'avais été un petit garçon bien sage et les tourments de l'Enfer préparés pour les garçons ayant été méchants. Ma grand-mère m'avait appris que tous les menteurs seraient condamnés au feu de l'Enfer, où ils brûleraient à jamais.
Ma mère occupait deux emplois à temps plein et me rappelait constamment les enseignements prodigués par ma grand-mère. Mon jeune frère et ma sœur aînée ne semblaient pas prendre les mises en garde de ma grand-mère aussi sérieusement que moi. Je me souviens des fois où la pleine lune prenait une teinte rougeâtre; je me mettais alors à pleurer parce qu'on m'avait enseigné qu'un des signes de la fin du monde était que la lune deviendrait rouge comme le sang. À l'âge de huit ans, j’avais développé une telle crainte par rapport à ce que je croyais être des signes de la fin du monde, dans les cieux ou sur la terre, que je me mis à faire des cauchemars sur le jour du Jugement. Notre maison était située près d'un chemin de fer et lorsque j'étais tiré de mon sommeil par le son affreux de la sirène de la locomotive, je croyais que j'étais mort et que j'étais entrain d'être ressuscité après avoir entendu le son de la trompe. Ces enseignements avaient été enracinés dans mon jeune esprit à la fois oralement et par la lecture d'une série de livres pour enfants connus sous le nom d'Histoire de la Bible.
Chaque dimanche, conduits par mon grand-père, nous nous rendions à la messe vêtus de nos plus beaux atours. Chaque fois, la messe me semblait durer des heures. Nous arrivions vers onze heures du matin et parfois, ne quittions pas l'endroit avant trois heures de l'après-midi. Je me souviens être tombé endormi sur les cuisses de ma grand-mère à plus d'une reprise. Des fois, mon frère et moi avions la permission de quitter l'église entre la fin des cours du dimanche et le début de la messe; nous allions alors nous asseoir en compagnie de notre grand-père près de la gare et regardions les trains passer. Même s'il voyait à conduire toute la famille à l'église chaque dimanche, mon grand-père n'aimait pas fréquenter cet endroit. Plus tard, il eut un accident vasculaire cérébral qui le laissa partiellement paralysé et par conséquent, nous cessâmes de fréquenter l'église sur une base régulière. Cette période allait s'avérer une des plus importantes de mon développement spirituel.
Redédicace
J'étais soulagé, d'une certaine façon, de ne plus avoir à assister à la messe, mais il m'arrivait tout de même, de temps à autre, de ressentir un besoin soudain d'y aller de moi-même. À l'âge de seize ans, je commençai à fréquenter une église dont le pasteur était le père d'un ami. Cette église se trouvait dans un petit immeuble ayant pignon sur rue et seuls la famille de mon ami, un collègue de classe et moi-même en étions membres. Cela ne dura que quelques mois, puis l'église ferma ses portes. Après avoir reçu mon diplôme du collège et être entré à l'université, je redécouvris mon attachement religieux et je m'absorbai totalement dans l'étude des enseignements pentecôtistes. Je fus baptisé et reçus "l'Esprit Saint", comme on disait à l'époque. En tant qu'étudiant, je devins rapidement la fierté de l'église. Plusieurs mettaient leurs espoirs en moi et au fond, je me sentais heureux d'être à nouveau sur la "voie du salut".
Je me rendais à l'église chaque fois que ses portes ouvraient. J'étudiais la Bible des jours et des semaines d'affilée, j'assistais aux conférences données par les érudits chrétiens de mon époque. Puis, à l'âge de 20 ans, je répondis à l'appel du ministère. Je commençai à prêcher et je devins connu très rapidement. J'étais extrêmement dogmatique et je croyais fermement que nul ne pouvait obtenir le salut que s'il faisait partie de mon église. Je condamnais de manière catégorique quiconque n'avait pas connu Dieu exactement de la même façon que moi. On m'avait enseigné que Jésus (que la paix soit sur lui) et Dieu ne faisaient qu'un, que notre église ne croyait pas en la trinité mais que Jésus (que la paix soit sur lui) était à la fois le fils, le père et le Saint Esprit. Je m'efforçais de trouver une façon de comprendre cette absurdité, mais je dois aujourd'hui admettre que jamais je ne suis arrivé à réellement saisir cette idée.
Je me souviens que dans ce mouvement pentecôtiste, j'admirais les robes modestes des femmes et le comportement pieux des hommes. J'aimais faire partie d'un mouvement où les femmes se devaient d'être complètement couvertes, sans maquillage, et se comportaient comme de véritables ambassadrices de Jésus. J'avais la conviction inébranlable d'avoir trouvé le chemin menant vers la félicité éternelle. Je me plaisais à débattre avec des membres d'autres églises qui avaient des croyances différentes et à les réduire au silence grâce à ma connaissance approfondie de la Bible. J'avais mémorisé des centaines de versets bibliques, au point où c'était devenu, en quelque sorte, la signature de ma prédication. Et pourtant, même si je croyais fermement être sur la bonne voie, une autre partie de moi était en quête constante et sentait qu'il y avait probablement une vérité encore plus grande qu'elle n'avait pas encore découverte.
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