Le Coran miraculeux (partie 1 de 11): Mon cheminement vers l’islam
Description: Une des personnalités musulmanes les plus éminentes des États-Unis, Jamal Zarabozo, parle du caractère miraculeux du Coran et de l’influence qu’a eue ce Livre sur son cheminement vers l’islam. Première partie : une introduction du sujet, suivie d’une brève description de ce Livre Saint et du prophète Mohammed.
- par Jamaal al-Din Zarabozo (IslamReligion.com)
- Publié le 19 May 2008
- Dernière mise à jour le 19 Jun 2016
- imprimés: 1,598
- Lus: 59,447
- Évalué par: 81
- Envoyés: 4
- Commentés: 0
Introduction
Laissez-moi vous dire, dès le départ, que je suis musulman depuis de nombreuses années, et que maintenant que l’on me demande d’écrire sur le sujet du Coran miraculeux, tel que je le conçois aujourd’hui, j’en soulignerai et discuterai certains aspects qui m’étaient totalement inconnus à l’époque où j’étudiais encore l’islam en tant que non-musulman. Cela fait maintenant plus de trente ans que j’étudie le Coran, et il me fascine toujours autant. En fait, ce phénomène qui consiste à trouver sans cesse de nouveaux aspects fascinants, dans le Coran, est une réalité qu’ont connue tous les érudits musulmans à travers les âges. Depuis des siècles, les érudits de chaque époque reconnaissent dans le Coran les aspects miraculeux qu’avaient déjà mentionnés d’autres érudits avant eux, en plus de trouver d’autres aspects qu’ils considèrent tout aussi remarquables et étonnants. Ainsi, par exemple, au cours du siècle dernier, Aishah bint al-Shaati, Sayyid Qoutb et Moustafa Saadiq al-Raafi’i ont tous apporté de nouveaux éléments à la théorie de la nature miraculeuse du Coran.[1] Et plus récemment, nombreux sont ceux qui ont mis l’accent sur ce qu’on appelle « les miracles scientifiques du Coran », un sujet que nous aborderons vers la fin de cet exposé.
Cet exposé, cependant, traite d’abord et avant tout de « mon histoire » et de mon cheminement vers l’islam par l’intermédiaire du Coran. Par conséquent, je mettrai l’accent sur ces aspects de l’islam qui m’ont le plus influencé à cette époque et ne ferai qu’aborder les autres aspects que j’ai depuis étudiés en détail.
Une très brève introduction au prophète Mohammed et au Coran
Je suis certain que la plupart d’entre vous êtes déjà familiers avec le prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) et le Coran; mais parce que j’ai l’intention de parler de certains points précis, plus loin, je crois nécessaire d’en faire une très brève introduction.
Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) est né aux environs de l’an 570 de l’ère chrétienne, à la Mecque, dans la Péninsule Arabe. À cette époque, les Mecquois étaient des idolâtres. L’endroit n’était pas connu comme lieu de savoir, ni pour abriter une civilisation avancée. Le prophète Mohammed était illettré. À l’âge de quarante ans, il reçut sa première révélation. Bien que son peuple le connût depuis toujours comme « le digne de confiance », la plupart d’entre eux le rejetèrent et ne tardèrent pas à instaurer une campagne massive de persécution contre tous ceux qui choisissaient de croire en lui. Après treize années passées à prêcher à la Mecque, il fut forcé de quitter pour Médine, où il pouvait compter sur la présence de fidèles. Ils firent de lui le leader de Médine. Les mécréants de la Mecque, de leur côté, ne laissèrent pas tomber; ils tentèrent d’anéantir cette nouvelle religion en usant de moyens militaires. Toutefois, ce qui n’avait d’abord été qu’un petit groupe de musulmans avait pris des proportions plus importantes, ce qui leur permit de résister à l’attaque des mécréants. Dix ans plus tard, le Prophète, à la tête d’une impressionnante armée de musulmans, retourna à la Mecque et arriva à la conquérir sans verser de sang. C’est ainsi que l’islam connu la victoire en Arabie et commença à se propager partout dans le monde. Le prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) mourut en l’an 632.
Quant au Coran, il a été révélé au prophète Mohammed, petit à petit, sur une période de vingt-trois ans. Il lui a été révélé par l’intermédiaire de l’ange Gabriel. Mohammed recevait la révélation, puis la transmettait à ses fidèles. Le Coran est très différent de la Bible, car il n’a subi aucune intervention humaine; il s’agit de la révélation de Dieu, pure et simple. Autrement dit, vous ne trouverez pas, dans le Coran, des histoires sur le Prophète écrites par ses compagnons. En fait, vous ne trouverez pas, dans le Coran, les paroles du Prophète, car il n’a fait que répéter ce qui lui était révélé. Ses paroles ont été consignées dans des ouvrages distincts du Coran.
Enfin, il faut savoir que le véritable Coran n’existe qu’en langue arabe. Même les meilleures traductions ne peuvent être considérées comme le Coran lui-même, mais seulement comme des interprétations du sens de ses versets. Lorsque l’on ne se fie qu’aux traductions, qui ne rendent pas la formulation et le style d’origine, on perd réellement le sens original.
Histoire de ma conversion à l’islam
L’histoire de ma conversion à l’islam n’est pas la plus fascinante qui soit. Cependant, elle comporte un aspect particulièrement intéressant : l’effet qu’a eu le Coran sur moi.
Ma famille a émigré d’Espagne en Californie. Nous étions donc catholiques, du moins de nom. J’ai été très peu exposé aux religions en général, jusqu’à ce qu’un ami, à l’école, m’invite à visiter son église. Je commençai alors à assister aux messes et, pour la première fois, je commençai à lire la Bible. À ce moment, je prenais tout cela très au sérieux. Vint ensuite le moment d’être baptisé. Cela ne me posait aucun problème, mais je m’arrêtai à penser que, comme il s’agissait de la toute première religion que j’étudiais, il serait bon de jeter un coup d’œil aux autres religions afin de m’assurer que la voie que j’avais l’intention de suivre était vraiment la bonne. Je ne pensai pas, sur le coup, que cela allait influencer ma décision finale; mais en réalité, ce baptême que je décidai de reporter m’amena à devenir musulman.
Je me mis alors à étudier toutes les religions que je pus trouver. Et c’est cela qui m’amena à étudier le Coran.
Footnotes:
[1] Pour une discussion plus détaillée sur ces nouveaux éléments apportés au sujet de la nature miraculeuse du Coran, voir l’ouvrage de Muhammad Rafii Yunus « Modern Approaches to the Study of I’jaz al-Quran » (Ph.D. Dissertation, University of Michigan, 1994), pp. 78-91 and 118-125. (En anglais)
Le Coran miraculeux (partie 2 de 11): Le Coran et les orientalistes
Description: Une des personnalités musulmanes les plus éminentes des États-Unis, Jamal Zarabozo, parle du caractère miraculeux du Coran et de l’influence qu’a eue ce Livre sur son cheminement vers l’islam. Partie 2 : Une comparaison entre le Coran et ce que les orientalistes ont dit à son sujet.
- par Jamaal al-Din Zarabozo (IslamReligion.com)
- Publié le 19 May 2008
- Dernière mise à jour le 28 May 2008
- imprimés: 1,612
- Lus: 52,965
- Évalué par: 82
- Envoyés: 0
- Commentés: 0
Étudier le Coran en 1976 : le Coran vs les nombreux commentateurs non-musulmans
Vous devez garder à l’esprit que cela se passait en 1976. C’était avant la révolution iranienne et avant que l’islam ne soit omniprésent dans tous les médias. Je ne connaissais aucun musulman, à cette époque. (J’habitais dans une petite ville universitaire et je présumais – mais je me trompais – qu’aucun musulman n’y habitait.) Personne ne m’avait donc jamais prêché l’islam. En fait, au moment où je me suis converti à l’islam, je n’avais toujours rencontré aucun musulman et j’avais fait de mon mieux pour apprendre les prières en me référant à un livre écrit par un missionnaire, T. P. Hughes, The Dictionary of Islam.
Par conséquent, l’information sur l’islam à laquelle j’avais accès provenait principalement de non-musulmans qui avaient écrit sur cette religion. À cette époque, il y avait vraiment très peu de livres écrits par des musulmans à l’intention des non-musulmans. En fait, je me rappelle n’avoir trouvé qu’un seul ouvrage rédigé par un musulman, un tout petit livre de Maudoodi.[1] Et par la suite, j’ai trouvé deux copies du Coran, traduit en anglais par des musulmans. Je m’arrêtai plus particulièrement à la lecture de la traduction d’Abdoullah Yousouf ‘Ali.
Bref, c’était vraiment le Coran versus de nombreux ouvrages rédigés par des non-musulmans. De façon générale, ces non-musulmans se sentaient en quelque sorte obligés de louer l’islam, ici et là, dans leurs ouvrages, tout en mettant en évidence certains « défauts » qu’ils jugeaient présents dans les fondements même de cette religion. C’est ainsi qu’ils proposèrent plusieurs théories au sujet du prophète Mohammed et du Coran. Je me rappelle que je lisais leurs critiques avec le Coran tout juste à côté.
La majorité des auteurs que je lisais affirmaient clairement que le Coran n’était pas une révélation de Dieu, mais qu’il avait simplement été rédigé par le prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui). C’était un point de vue exprimé, entre autres, par Richard Bell dans The Quran: Translated With a Critical Re-arrangement of the Surahs, par Arberry dans l’introduction de sa traduction du Coran, et par Kenneth Cragg dans The Call of the Minaret, ad nauseum.[2]
Mais, comme le soulignait Montgomery Watt, ce point de vue soulevait de nombreuses questions. Si Mohammed était un imposteur, avait-t-il inventé tout cela malicieusement? Il n’était pas connu comme une personne hypocrite ou malicieuse avant le début de sa mission prophétique; alors qu’est-ce qui aurait pu le faire changer à ce point? De plus, si c’était par malice, où avait-t-il trouvé toutes les informations contenues dans le Coran, surtout qu’il vivait dans une ville comme la Mecque? Y avait-il des gens qui lui enseignaient? Et si tel était le cas, qui étaient-ils et où est-il rapporté que des gens lui enseignaient?
Honnêtement, je n’étais pas très impressionné par ceux qui prétendaient que le Prophète avait reçu de diverses personnes les informations qui allaient plus tard se retrouver dans le Coran. D’une façon générale, ces auteurs prétendaient que le Prophète avait rencontré ces personnes par hasard, et pas plus d’une seule fois. Ainsi, par exemple, Muir et Margoliouth ont attribué les informations que l’on retrouve dans le Coran à Bahirah, un moine que le Prophète aurait rencontré en Syrie, durant sa jeunesse, alors qu’il voyageait avec une caravane marchande, longtemps avant le début de sa mission prophétique. De tels arguments sont clairement illogiques et extrêmement tirés par les cheveux. Je ne perdis donc pas mon temps à les étudier.
Certains critiques ont été forcés de reconnaître que le prophète Mohammed était connu, dans son entourage, comme une personne extrêmement honnête et sincère. Ils ont également reconnu qu’il n’avait jamais vraiment profité de sa mission d’un point de vue purement matériel, ayant vécu, jusqu’à sa mort, une vie très simple et très humble. Ils en ont conclu qu’il était honnête et sincère, mais qu’il se faisait beaucoup d’illusions (!). Mais même si cela était vrai, d’où aurait-il pris ces informations contenues dans le Coran? Certains auteurs ont tenté de faire croire qu’elles provenaient de son subconscient. Anderson a même affirmé qu’il « prenait ses désirs pour des réalités ». D’autres ont laissé entendre qu’il souffrait d’épilepsie et que les révélations lui venaient lorsqu’il subissait des attaques épileptiques. Ces théories ont peut-être convaincu ces lecteurs qui n’ont jamais pris la peine de lire et d’étudier le Coran comme tel. Comme je le soulignerai plus loin, le Coran contient beaucoup trop d’informations pour qu’elles aient pu provenir du seul subconscient d’une personne.
Une autre théorie que je me souviens avoir lue est que le prophète Mohammed était une sorte de « nationaliste » dont le but principal était d’unir les Arabes. Cette opinion se trouve notamment dans The New Catholic Encyclopedia : « Vers l’âge de 40 ans, il reçut son « appel prophétique » l’enjoignant à unir les Arabes sous un monothéisme pur. »[3] Cette approche peut être considérée comme complémentaire, car elle ne cherche pas réellement à ridiculiser le Prophète. Mais en même temps, elle n’avait aucun sens pour moi qui n’avait pourtant lu le Coran qu’une seule fois. Il suffit de savoir qu’il n’y a pas un seul passage dans tout le Coran qui s’adresse spécifiquement aux Arabes. Dans le Coran, Dieu s’adresse à l’humanité, aux gens, aux croyants et aux mécréants. Si ce livre ne s’adressait qu’aux Arabes, pourquoi ne le faisait-il pas directement et pourquoi utilisait-il, plutôt, des termes de portée générale s’adressant à toute l’humanité?
De toute façon, l’éventail de leurs différents points de vue au sujet du Prophète a été, pour moi, un signe que quelque chose d’insondable s’était produit chez ces gens, et une preuve que le Coran était un livre bien particulier, sinon tous ces gens n’auraient pas déployé autant d’efforts à le réfuter et à discuter ses diverses informations. C’est tout cela qui a fait en sorte que je m’intéresse encore plus au Coran. C’est ce que vous constaterez plus loin, dans la lecture de mon texte : que ces ouvrages mêmes qui auraient dû me dissuader de poursuivre mon étude du Coran sont ceux-là qui m’ont convaincu que je devais l’étudier en profondeur.
Footnotes:
[1] Peu de temps après, je trouvai un livre écrit par une personne dont le nom avait une consonance musulmane. Il était intitulé The Spirit of Islam et était écrit par un certain Sir Syed Ameer Ali. Cet homme était en réalité un moderniste notoire et, même à cette époque, je trouvai que son contenu allait à l’encontre de tout ce que j’avais pu apprendre sur l’islam jusque-là. Il apparaissait très évident que ce Sir Syed Ameer Ali croyait que c’était le prophète Mohammed lui-même qui avait rédigé le Coran.
[2] Pour une critique de plusieurs points de vue orientalistes, le lecteur peut consulter les ouvrages suivants (en anglais) : Mohammad Khalifa, The Sublime Quran and Orientalism (London: Longman, 1983); Muhammad Mohar Ali, The Quran and the Orientalists (Ipswich, England: Jamiyat Ihyaa Minhaaj al-Sunnah, 2004).
[3] New Catholic Encyclopedia (Washington: The Catholic University of America, 1981), vol. 1, p. 715. Citation de Hamza Mustafa Njozi, The Sources of the Quran: A Critical Review of the Authorship Theories (Riyadh, Saudi Arabia: World Assembly of Muslim Youth, 1991), p. 17. Évidemment, ce ne sont pas tous les livres que j’ai lus à cette époque qui sont encore en ma possession, trente ans plus tard. Cependant, je me rappelle assez bien les ouvrages de base que j’ai lus et le message principal qu’ils véhiculaient. Pour la plupart, toutefois, j’ai « reconstitué » les citations à partir de sources auxquelles j’avais accès au moment d’écrire ces lignes.
Le Coran miraculeux (partie 3 de 11): Une Écriture sacrée doit provenir de Dieu
Description: Pour qu’une religion soit vraie, elle doit provenir de Dieu dans toute sa totalité, car il ne suffit pas qu’elle soit uniquement d’origine divine.
- par Jamaal al-Din Zarabozo (IslamReligion.com)
- Publié le 19 May 2008
- Dernière mise à jour le 28 May 2008
- imprimés: 1,517
- Lus: 53,740
- Évalué par: 79
- Envoyés: 1
- Commentés: 0
Mon premier paramètre : si c’est la religion de Dieu que je recherche, son Écriture sacrée doit provenir de Dieu
Dans mon étude des diverses religions, un de mes objectifs était de parvenir à lire les écritures originales de chacune afin de comprendre chaque religion à partir de sa source première. C’est ainsi que le Coran a piqué ma curiosité.
J’avais déjà une croyance très profonde en Dieu et j’étais convaincu de l’existence d’un Être Suprême. En fait, durant une certaine période, j’ai été parfois chrétien, parfois simple déiste, suivant en cela les traces de Voltaire et de plusieurs « pères fondateurs » des États-Unis.
Croyant déjà en Dieu, mon premier paramètre pour qu’une religion soit vraie était qu’elle devait provenir de Dieu dans toute sa totalité. Nul ne connaît tous les détails au sujet de Dieu à part Dieu Lui-même. Il se situe bien au-delà de la sphère de l’expérience humaine. Et surtout, nul à part Lui ne sait de quelle façon Il doit être adoré. Nul à part Lui ne sait quel mode de vie reçoit Sa bénédiction. Bien que les humains soient capables de parvenir à maintes conclusions censées au sujet de Dieu, aucun humain ne saurait logiquement prétendre avoir découvert –sans révélation de Dieu – de quelle façon Dieu doit être adoré et quel type de mode de vie Il approuve. Par conséquent, si notre but ultime, au fond de notre cœur, est réellement et sincèrement de plaire à Dieu et de L’adorer tel qu’Il doit l’être, nous n’avons d’autre alternative que de nous tourner vers Lui pour Lui demander de nous guider.
Sur la base de cette première prémisse, toute religion fondée par l’homme ne peut constituer une alternative logique. Peu importe à quel point l’humain s’y efforce, il ne peut discuter, avec autorité, de la façon dont Dieu est censé être adoré.
Il est important de souligner que ce paramètre ne signifie pas que Dieu a simplement joué un rôle, à un moment donné, dans la formation d’une religion particulière. Non : ce paramètre signifie que toute l’étendue des enseignements d’une religion provient de Dieu. Il existe certaines religions dont Dieu a peut-être été à l’origine mais dont les partisans, par la suite, ont pris la liberté de s’en remettre à leur propre raisonnement pour l’adapter à certaines circonstances, la modifier ou l’altérer. Ce faisant, ils ont en fait créé une nouvelle religion, différente de celle que Dieu avait révélée au départ. Cela, encore une fois, est en totale contradiction avec la croyance et la soumission à Dieu. Ce que Dieu révèle n’a nul besoin d’être amélioré ou modifié par les hommes. Tout changement de ce genre contribue à éloigner l’homme de la révélation première de Dieu. Toute modification ou altération ne peut qu’écarter l’homme de la bonne et véritable façon d’adorer Dieu. De plus, Dieu est on ne peut plus à même de transmettre une révélation parfaite et adaptée à toutes les époques et à toutes les circonstances. Si le besoin se présentait d’apporter une modification à quelque loi divine que ce soit, il ne reviendrait à nul autre que Dieu de le faire. En d’autres termes, Dieu, de par Sa sagesse et Son savoir, est libre d’apporter quelque modification que ce soit à Ses lois, que ce soit par miséricorde envers Ses serviteurs ou encore à titre de châtiment. Il peut le faire en envoyant une nouvelle révélation ou même en envoyant un nouveau prophète. Ce fait en soi ne présente aucun problème logique. Mais le réel problème se présente lorsque les hommes prennent sur eux-mêmes « d’adapter » la révélation de Dieu.
Le premier paramètre est donc que la religion doit provenir de Dieu. Cependant, cela ne suffit pas. Le second paramètre, dont la logique est évidente, est que les enseignements de Dieu doivent avoir été préservés dans leur forme originale. Si la révélation originale provenait de Dieu, mais qu’elle a par la suite été altérée et déformée par les hommes, on se retrouve avec un amalgame composé de révélation divine et d’interpolations provenant de diverses personnes. Ce qui en résulte ne peut plus être considéré comme la pure religion de Dieu. Bien que cela apparaisse comme une grande évidence, il est toujours étonnant de constater que nombre de personnes ne se sont jamais arrêtées à cela, suivant aveuglément des écritures ou des enseignements qui ne peuvent être historiquement authentifiés.
Le premier aspect miraculeux du Coran : sa préservation intégrale
En fait, c’est là l’une des premières choses qui m’a impressionné au sujet du Coran. Même les auteurs qui sont clairement contre l’islam, dans leurs écrits (comme Sir William Muir), admettent que le Coran que nous possédons, de nos jours, a été préservé de façon intégrale depuis l’époque du Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui).[1] En fait, même ceux qui ont cherché à être plus critiques et à semer le doute sur l’authenticité du Coran, comme Jeffery, ont éveillé mon intérêt encore plus car ils m’ont fait découvrir la quantité impressionnante d’informations que nous possédons sur l’histoire de ce texte.
Pour bien comprendre ce point, il faut le remettre dans le contexte du milieu chrétien duquel j’étais issu. Je tiens toutefois à souligner que cet exposé ne se veut aucunement une critique du christianisme. Mais c’est le milieu dans lequel j’ai grandi et à partir duquel j’ai étudié les autres religions. Par conséquent, j’ai établi de nombreuses comparaisons entre le christianisme et d’autres religions, y compris l’islam. Je n’ai donc d’autre choix que de faire référence au christianisme dans la rédaction de ce texte, car il s’agit d’abord et avant tout d’un écrit sur mon expérience personnelle.
Footnotes:
[1] Pour des citations de nombreux écrivains non-musulmans confirmant l’authenticité du Coran, voir Dialogue Between Islam and Christianity: Discussion of Religious Dogma Between Intellectuals from the Two Religions (Fairfax, VA: Institute of Islamic and Arabic Sciences in America, 1999), pp. 295f.
Le Coran miraculeux (partie 4 de 11): La préservation intégrale du Coran
Description: Une des qualités uniques du Coran est la façon dont il a été préservé dans toute son intégralité, ce qui le rend très différent des écritures des autres religions.
- par Jamaal al-Din Zarabozo (IslamReligion.com)
- Publié le 19 May 2008
- Dernière mise à jour le 28 May 2008
- imprimés: 1,452
- Lus: 50,882
- Évalué par: 82
- Envoyés: 2
- Commentés: 0
J’étais douloureusement au courant d’une grande partie de l’histoire de la Bible et c’était un des principaux problèmes que j’avais avec le christianisme. J’avais, à ce sujet, interrogé des pasteurs et autres érudits de la Bible et à l’époque (cela se passait avant la résurgence des chrétiens fondamentalistes), la plupart d’entre eux étaient très ouverts à la discussion et admettaient volontiers qu’il y avait des problèmes au niveau de l’authenticité historique de la Bible.
J’étais douloureusement au courant d’une grande partie de l’histoire de la Bible et c’était un des principaux problèmes que j’avais avec le christianisme.[1] J’avais, à ce sujet, interrogé des pasteurs et autres érudits de la Bible et à l’époque (cela se passait avant la résurgence des chrétiens fondamentalistes), la plupart d’entre eux étaient très ouverts à la discussion et admettaient volontiers qu’il y avait des problèmes au niveau de l’authenticité historique de la Bible.
Mais en même temps, la plupart d’entre eux affirmaient que les « enseignements », eux, avaient été préservés, concédant toutefois que les détails avaient pu être perdus. Autrement dit, il était clair que la Bible n’était pas la parole de Dieu, car ils prétendaient que les auteurs des livres bibliques avaient été « inspirés » par Dieu. Mais encore là, ils ne pouvaient le prouver d’aucune façon. Cela m’apparaissait, personnellement, comme de la foi aveugle parce que si vous croyez que les détails n’ont pas été préservés, comment pouvez-vous être si sûr que les principaux enseignements l’ont été, eux. En réalité, nous ne savons même pas qui étaient Matthieu, Marc, Luc et Jean ni même pourquoi leurs noms ont été associés à ces fameux évangiles.
À la lumière de tout cela, je trouvai que l’auteur Jeffery, tout en tentant de prouver que le Coran présentait quelques difficultés mineures, démontrait que la compilation du Coran, depuis ses toutes premières années, était connue en détail (la plupart de son œuvre se concentrait sur l’époque des compagnons du Prophète). J’étais très impressionné, et cette tentative d’attaque contre le Coran ne fit que me renforcer dans mon idée d’étudier le Coran plus en profondeur. (Bien plus tard, j’allais lire des répliques aux arguments de Jeffery, réfutant ses affirmations selon lesquelles le Coran n’aurait pas été préservé de façon intégrale.)
La promesse du Coran d’être préservé pour toujours
Ce que le Coran affirme au sujet de lui-même retint mon attention :
« En vérité, c’est Nous qui t’avons révélé le Rappel et c’est Nous qui le garderons, certes, (contre toute altération). » (Coran 15:9)
Voilà qui m’apparaissait intéressant parce que le Coran fait lui-même référence à la façon dont les nations précédentes ont échoué à préserver de façon intégrale le message qu’elles avaient reçu.[2] À la lumière de ce que le Coran dit au sujet des révélations qui l’ont précédé, le verset ci-haut constitue une affirmation frappante. On peut d’ailleurs considérer ce verset comme l’une des prophéties du Coran (étant issu d’un milieu judéo-chrétien, les prophéties revêtaient pour moi un caractère assez important, car si elles ne se réalisaient pas, elles ne pouvaient qu’être nuisibles, à mes yeux, tandis que si elles se réalisaient, je considérais cela comme un très bon signe.)
Encore une fois, l’histoire de l’islam présente un scénario différent de celui des révélations antérieures. Le prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) a vécu il y a 1400 ans. Il est sans contredit le plus récent des prophètes, et l’histoire du Coran est connue et bien documentée.
Le Coran a été préservé avec soin. Il se décrit lui-même comme une « lecture » (Coran) et un livre (kitaab). En fait, c’est par ces moyens qu’il a été préservé.
Le Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) avait des scribes dont la tâche consistait à mettre par écrit la révélation lorsqu’il la recevait. Le Coran n’a pas été révélé d’un seul trait. Il l’a été sur une période de vingt-trois ans. Durant ces années, le Prophète pouvait recevoir la révélation à n’importe quel moment. Aux moments où une partie de cette révélation lui était transmise, les gens reconnaissaient certains signes physiques chez lui (ce qui amena certaines personnes à prétendre qu’il était simplement épileptique). Il appelait alors ses scribes et leur faisait part de ce qu’il venait de recevoir comme révélation et l’endroit exact où le ou les nouveaux versets devaient être insérés parmi les révélations précédentes.
Le Coran, qui n’est pas un livre très volumineux, a également été préservé dans la mémoire de nombreuses personnes en plus d’avoir été mis par écrit depuis l’époque du prophète Mohammed lui-même. Plusieurs compagnons du Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) avaient mémorisé le Coran tout entier et, craignant qu’il ne lui arrive la même chose qu’aux révélations précédentes, prirent les mesures nécessaires pour le protéger de toute forme de corruption. De nos jours, le Coran est toujours mémorisé par de nombreuses personnes à travers le monde, ce qui constitue en soit une autre caractéristique impressionnante de ce livre. En fait, Dieu dit, au sujet du Coran :
« Nous avons fait en sorte que ce Coran soit accessible et facile à mémoriser… » (Coran 54:17)
De nos jours encore, des très nombreux musulmans mémorisent le Coran. Si Fahrenheit 451 de Ray Bradbury devenait une réalité et que tous les livres existants étaient brûlés, le Coran, lui, survivrait car les musulmans arriveraient à le mettre à nouveau sur papier pour l’avoir entièrement mémorisé.
Peu de temps après le mort du Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui), les différentes parties du Coran furent colligées et par la suite, des copies officielles furent envoyées dans des contrées lointaines pour assurer sa préservation. Aujourd’hui encore, peu importe où l’on va dans le monde, si l’on y trouve une copie du Coran, elle sera la même que partout ailleurs.[3]
Même la langue du Coran, qui est essentielle pour arriver à bien comprendre le texte, a été préservée.[4] On ne peut en dire autant des prophètes comme Moïse ou Jésus, dont l’hébreu et l’araméen qu’ils parlaient n’est plus en usage.
Comme je l’ai souligné plus tôt, c’est avec beaucoup de soin que l’on s’est assuré que tout ce qui ne faisait pas partie de la révélation de Dieu – même les paroles du Prophète – serait consigné ailleurs que dans le Coran. Il n’y a donc dans le Coran que les paroles qui ont été révélées à Mohammed et qu’il a transmises à ses fidèles en précisant qu’elles faisaient partie du Coran. Le Coran est donc très différent de la Bible, laquelle contient l’histoire de certains prophètes, des commentaires sur leur vie et leurs enseignements, des lettres et divers écrits rédigés par le commun des mortels, etc. On ne trouve, dans le Coran, aucune interpolation humaine ni additions de ce genre.
Le Coran, donc, m’a impressionné, au départ, de deux façons. D’abord, il affirmait lui-même être la parole de Dieu et il ne contenait pas de paroles ajoutées par l’homme. Ensuite, il avait été soigneusement préservé depuis l’époque de sa révélation. Ces deux points faisaient en sorte que le Coran répondait aux paramètres que je m’étais imposé dans ma recherche d’une religion et d’une révélation. J’étais donc prêt à l’étudier et à analyser ses enseignements de manière plus approfondie.
Quelqu’un pourrait demander, avec raison, pourquoi Dieu a permis que Ses révélations précédentes soient corrompues et non préservées. Il y a sans doute plusieurs bonnes raisons à cela. Premièrement, il apparaît évident, dans ces écritures, que les premiers prophètes n’avaient pas été envoyés à toute l’humanité. Leurs messages étaient clairement destinés aux Tribus d’Israël, à une époque donnée. En fait, Dieu nous enseigne que tous les peuples ont reçu la visite de messagers dont la portée de la mission était limitée. Le prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui), de même que sa révélation, étaient destinés à l’humanité tout entière, depuis son époque jusqu’au jour du Jugement. Deuxièmement, si leurs révélations avaient été préservées, leurs fidèles en auraient fait une raison de continuer à suivre leurs prophètes et de refuser de suivre le prophète Mohammed. Comme il est clair – d’après les preuves historiques, les contradictions dans leurs textes, etc – que leurs écritures n’ont pas été préservées intégralement et qu’ils ne peuvent prétendre suivre la pure religion de Dieu (i.e. n’ayant subi aucune extrapolation humaine), ils n’ont aucune excuse valide pour ne pas abandonner leurs révélations corrompues pour la vraie, authentique et complète révélation de Dieu que l’on trouve dans le Coran.
Footnotes:
[1]Malheureusement, l’espace ne me permet pas d’en discuter en détail bien que ce problème ait eu un impact important sur les comparaisons que j’établissais entre la Bible et le Coran. Je me contenterai de présenter ici les conclusions d’un auteur, Jerald F. Dirks, au sujet de l’Ancien Testament. Après une longue analyse de l’histoire de la Torah, Dirks conclut :
La Torah actuelle n’est pas constituée d’un seul document. Il s’agit d’une compilation « coupée-collée »… Tandis que Moïse, qui a reçu la révélation originale que la Torah actuelle est censée représenter, a vécu à une époque que l’on situe entre les 15e et 13e siècles avant J.-C., la Torah actuelle date d’une époque bien plus reculée. Le substrat identifiable le plus ancien de la Torah actuelle, i.e. J, remonte au plus tôt au 10e siècle avant J.-C… De plus, ces différents substrats n’ont pas été compilés en la Torah actuelle avant 400 avant J.-C., i.e. près de 1000 ans après Moïse. Et la Torah actuelle n’a jamais été totalement standardisée, avec au moins quatre textes différents du premier siècle de l’ère chrétienne, c’est-à-dire 1500 ans après Moïse. De plus, si l’on accepte le texte massorétique comme le plus « officiel » de la Torah actuelle, alors le manuscrit existant le plus ancien date d’environ 895 après J.-C., ce qui équivaut à environ 2300 ans après Moïse. Bref, bien qu’il soit possible que la Torah actuelle contienne certaines parties de la Torah originale, sa provenance ne peut être retracée, est presque inconnue et ne peut, en tout cas, remonter jusqu’à Moïse. [Jerald F. Dirks, The Cross & the Crescent (Beltsville, MD: Amana Publications, 2001), p. 53. On peut trouver d’autres discussions importantes sur l’authenticité de l’Ancien Testament The Bible, the Quran and Science, de Maurice Bucaille(Indianapolis, IN: American Trust Publications, 1978), pp. 1-43; M. M. Al-Azami, The History of the Quranic Text from Revelation to Compilation: A Comparative Study with the Old and New Testaments (Leicester, United Kingdom: UK Islamic Academy, 2003), pp. 211-263.]
Bien que Jésus soit venu plusieurs siècles après Moïse, la révélation qu’il reçut ne connut pas un meilleur sort. Un groupe d’érudits chrétiens contemporains connu sous le nom de « Fellows of the Jesus Seminar » a tenté de déterminer lesquelles des paroles attribuées à Jésus étaient réellement authentiques. Ils ont dit : « 82% des paroles attribuées à Jésus dans les évangiles n’ont jamais été prononcées par lui. » [Robert W. Funk, Roy W. Hoover and the Jesus Seminar, The Five Gospels: What did Jesus Really Say? (New York: MacMillan Publishing Company, 1993), p. 5.] Décrivant l’histoire des évangiles, ils écrivent : « La vérité, c’est que l’histoire des évangiles grecs, de leur création, au premier siècle, jusqu’à la découverte des premières copies au début du troisième siècle, demeure largement inconnue et constitue un territoire dont on n’a pas encore établi la carte. » [Funk, et al., p. 9.] Dans son ouvrage intitulé The Orthodox Corruption of Scripture, Bart Ehrman explique de quelle façon les écritures ont été modifiées avec le temps. Dès le départ, il démontre sa thèse en détail : « Ma thèse se résume simplement : des scribes ont, à l’occasion, altéré des mots des textes sacrés [qu’ils copiaient] pour les rendre plus ouvertement orthodoxes et pour empêcher leur mauvaise utilisation par les chrétiens qui épousaient des points de vue jugés aberrants. » [Bart D. Ehrman, The Orthodox Corruption of Scripture: The Effect of Early Christological Controversies on the Text of the New Testament (New York: Oxford University Press, 1993), p. xi.] Voilà qui revient à mettre la charrue devant les bœufs; ce sont les croyances qui devraient être fondées sur les textes révélés et non les textes qui doivent être altérés pour répondre aux croyances.
Il est à noter que ces deux premières prémisses au sujet de la religion véridique sont étroitement liées. Il s’agit d’une reconnaissance générale de la part de nombreux chrétiens quant au fait que leurs textes n’ont pas été correctement préservés, ce qui implique nécessairement une interpolation et une corruption de nature humaine. Mais comme les textes ont été altérés d’une façon ou d’une autre, cela les pousse à tenter de les « corriger ». Par conséquent, ils s’octroient en quelque sorte une autorité ultime pour déterminer ce que doit être la religion. Ainsi, en octobre 2005, les évêques d’Angleterre ont proposé un document affirmant qu’il y a, dans la Bible, de nombreux passages qui ne peuvent être considérés comme vrais. Et ils poursuivent en décrivant ce que l’on peut considérer comme vrai et comme faux dans la Bible. Mais si les textes originaux avaient été minutieusement préservés, il n’y aurait nul besoin de les corriger ou de nommer une nouvelle autorité pour établir ce qui est acceptable, parmi eux, et ce qui doit être rejeté.
[2] Le Coran fait lui-même référence aux diverses altérations qu’ont subi les livres révélés précédents aux mains de leurs nations, et au fait que ces nations ont tenté par tous les moyens de dissimuler certaines parties des révélations. Voir, par exemple, Coran 5:14-15 et 4:46.
[3] On trouve une histoire détaillée sur le Coran et sur la façon dont il a été préservé dans The History of the Quranic Text from Revelation to Compilation: A Comparative Study with the Old and New Testaments, par M. M. Al-Azami(Leicester, United Kingdom: UK Islamic Academy, 2003), pp. 1-208.
[4] Les différences entre l’arabe classique (la langue du Coran) et l’arabe moderne standard sont légères et de peu d’importance. Une personne non familière avec l’arabe peut consulter ce livre, qui fait le point sur ces différences : Elsaid Badawi, M. G. Carter et Adrian Gully, Modern Written Arabic: A Comprehensive Grammar (London: Routledge, 2004).
Le Coran miraculeux (partie 5 de 11): L’excellence de ses enseignements I
Description: Le Coran contient en lui-même les preuves de sa véracité et ses enseignements sont clairs et parfaitement logiques. Aussi, un regard sur les accusations selon lesquelles Mohammed aurait emprunté ou volé ses enseignements à d’autres religions, et plus particulièrement au christianisme et au judaïsme.
- par Jamaal al-Din Zarabozo (IslamReligion.com)
- Publié le 19 May 2008
- Dernière mise à jour le 28 May 2008
- imprimés: 1,474
- Lus: 50,700
- Évalué par: 79
- Envoyés: 0
- Commentés: 0
Je fus dès le départ très impressionné par les enseignements du Coran relatifs à Dieu et les trouvai très différents de ceux des autres écritures que j’avais étudiées. Cela fut une preuve de plus, pour moi, que ce livre n’avait jamais subi d’interpolation humaine. Je fus également impressionné par la façon dont il parlait de la croyance en Dieu et par son système de croyance en général.
Laissez-moi vous expliquer ce que j’entends par là.
Pas d’acte de foi
Étant issu d’un milieu chrétien, j’ai connu la même expérience que plusieurs par rapport aux différentes croyances et à la façon dont nous étions censés les comprendre. Des pasteurs et des prêtres, il était pratiquement impossible d’obtenir des réponses franches et directes au sujet des principes de base des croyances chrétiennes. La vérité est que l’on souhaitait délibérément faire de ces concepts de croyances un « mystère » et l’on laissait entendre que le fait de croire en ces choses difficilement compréhensibles démontrait la foi d’une personne.
Cette approche, toutefois, ne me convenait pas et je la trouvais (et la trouve toujours) totalement illogique. Il semble déraisonnable de croire que la vérité, telle que révélée par Dieu, le Sage et le Miséricordieux, qui a disposé tant de merveilleux signes dans Sa création, doive mener l’homme à penser comme le père Tertullien, père de l’Église africaine, qui est connu pour avoir dit : credo quia absurdum est, c’est-à-dire : « Je crois parce que c’est absurde ». La religion ne devrait jamais être fondée uniquement sur la foi – un acte de foi comme tel. En plus d’être fondée sur la foi, elle devrait l’être aussi sur le savoir, afin qu’à la fois le cœur et l’esprit y trouvent réconfort et s’y soumettent avec résolution. Et c’est là ce que j’ai trouvé dans l’islam.
Il faut se rappeler que le prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) a d’abord dû faire face à un peuple qui s’adonnait à l’adoration des idoles. De plus, la majorité ne croyait même pas en l’au-delà. Et certains d’entre eux n’avaient pas une conception très claire de l’Être Suprême.
C’est dans ces conditions que fut révélé le Coran. Le Coran ne leur a pas simplement ordonné de croire. Non. Il leur a apporté preuve après preuve, leçon après leçon et signe après signe, suffisamment pour que chacun ne puisse faire autrement que de croire en l’existence d’un Créateur et croire que c’est ce dernier qui a créé les humains et tout cet extraordinaire univers dans un but bien précis, car ce n’est pas un Créateur ignorant.
Le Coran contient donc plusieurs passages ordonnant aux humains de réfléchir. Essentiellement, le message est le suivant : Dieu sait que si les hommes utilisent leurs capacités mentales comme il se doit, ils reconnaîtront la vérité de ce qu’Il dit, dans le Coran. En fait, l’islam enseigne que la reconnaissance de la vérité est innée chez chaque humain.
Le fait est que la croyance en Dieu, au Coran et au prophète Mohammed n’est pas basée sur de simples émotions ou sur un acte de foi aveugle. Elle est basée sur des raisons logiques et des preuves claires.
Pour moi, issu d’un milieu chrétien, cette ferme assurance dans la propagation de la foi et ce défi lancé aux hommes de penser et de réfléchir constituait presque un miracle.
Emprunter aux chrétiens et aux juifs
Nombre d’écrivains non-musulmans ont prétendu à maintes reprises que le prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) avait simplement emprunté la plupart de ses enseignements aux juifs et aux chrétiens. On peut prendre pour exemple le titre du livre de Bell, The Origin of Islam in its Christian Environment (l’origine de l’islam dans son environnement chrétien); si vous dites à n’importe quel Arabe que l’islam a vu le jour dans un environnement chrétien, ce sera certainement tout un choc pour lui!
J’en vins à la conclusion qu’il n’y avait que deux possibilités :
(1) Que le prophète Mohammed avait emprunté ses informations
(2) Que la révélation qu’il avait reçue provenait du même Dieu qui avait envoyé Moïse, Jésus et les autres prophètes avant eux, comme l’affirmait d’ailleurs lui-même le Prophète. Dans ce cas, cela expliquait qu’il y ait autant de concordances dans ses enseignements et son message. Le même Dieu avait envoyé les prophètes précédents et racontait simplement l’histoire de certains d’entre eux dans cette nouvelle révélation.
Je remarquai immédiatement certaines différences flagrantes entre le Coran et la Bible, dont certaines relatives aux enseignements sur Dieu. Si le prophète Mohammed avait vraiment « adapté » ce qu’on lui transmettait comme information provenant de la Bible – quoique, à l’époque, il n’existait pas de Bible en arabe – il avait alors fait un excellent travail.
Je remarquai également que les enseignements pour le moins étranges sur Dieu que l’on trouve dans la Bible étaient totalement absents du Coran.
Par souci de brièveté, je n’en donnerai que quelques exemples.
La Genèse 3:8-11 dit :
8 Au moment de la brise du soir, ils entendirent l'Eternel Dieu parcourant le jardin. Alors l'homme et sa femme se cachèrent de l'Eternel Dieu parmi les arbres du jardin.
9 Mais l'Eternel Dieu appela l'homme et lui demanda: « Où es-tu? »
10 Celui-ci répondit : « Je t'ai entendu dans le jardin et j'ai eu peur, car je suis nu; alors je me suis caché. »
11 Dieu dit: « Qui t'a appris que tu es nu? Aurais-tu mangé du fruit de l'arbre dont je t'avais défendu de manger? »
Vous avez ici un Dieu que l’on décrit parcourant le jardin au moment de la brise du soir. Ce qui est encore plus stupéfiant, c’est qu’Adam et Ève arrivent à se cacher de Dieu et que ce dernier demande à Adam « où es-tu? »! Si un être humain arrive à se cacher de Dieu dans le jardin, comment ce même Dieu peut-il avoir connaissance des péchés que les gens commettent? Il semble qu’il serait difficile, pour tout être humain, de développer dans son cœur le type d’amour et de crainte de Dieu qu’il devrait ressentir s’il croit que ce Dieu est si imparfait et faible qu’une scène comme celle décrite ci-haut ait pu se produire.
Dans la Genèse 32:24-28,[1] est rapportée l’histoire de Jacob dans laquelle il lutte (littéralement) avec Dieu, qui n’arrive pas à avoir le dessus sur lui! Le verset 28 va comme suit : « Il dit encore: « Ton nom ne sera plus Jacob, mais tu seras appelé Israël; car tu as lutté avec Dieu et avec des hommes, et tu as été vainqueur. » En d’autres termes, le Créateur de l’univers, que l’humanité se doit d’adorer et auquel elle doit se soumettre, a été vaincu par un simple mortel au cours d’une lutte…
L’Ancien Testament décrit même Dieu comme un être qui, à un moment, avait eu l’intention de faire le mal mais s’en était repenti. L’Exode 32:14 va comme suit : « Et l'Éternel se repentit du mal qu'il avait déclaré vouloir faire à son peuple. » À la lumière de ce passage, il ne serait pas étonnant que des gens se détournent de Dieu et ne Le considèrent pas digne d’adoration s’Il doit Lui-même se repentir de Ses propres fautes.[2]
Footnotes:
[1] 24 Jacob demeura seul. Alors un homme lutta avec lui jusqu'au lever de l'aurore. 25 Voyant qu'il ne pouvait le vaincre, cet homme le frappa à l'articulation de la hanche; et l'articulation de la hanche de Jacob se démit pendant qu'il luttait avec lui. 26 Il dit : « Laisse-moi aller, car l'aurore se lève.» Et Jacob répondit : « Je ne te laisserai point aller, que tu ne m'aies béni. » 27 Il lui dit : « Quel est ton nom ? » Et il répondit : « Jacob ». 28 Il dit encore: « Ton nom ne sera plus Jacob, mais tu seras appelé Israël; car tu as lutté avec Dieu et avec des hommes, et tu as été vainqueur. »
[2] Bien sûr, on ne peut que se poser la question à savoir à qui, exactement, Dieu doit demander pardon?
Le Coran miraculeux (partie 6 de 11): L’excellence de ses enseignements II
Description: Les descriptions de Dieu et des prophètes dans le Coran versus celles que l’on retrouve dans la Bible et le Talmud.
- par Jamaal al-Din Zarabozo (IslamReligion.com)
- Publié le 19 May 2008
- Dernière mise à jour le 28 May 2008
- imprimés: 1,506
- Lus: 51,253
- Évalué par: 79
- Envoyés: 1
- Commentés: 0
Dans le Talmud[1] – et certains écrivains non-musulmans, tels que Rodinson, ont prétendu que les informations contenues dans le Coran provenaient du Talmud – on affirme qu’une dispute entre Dieu et des érudits juifs eut lieu. Suite à un long débat sans issue, ils décident de soumettre le problème à un rabbin. Après la décision du rabbin, Dieu est forcé d’admettre qu’Il a eu tort.[2] Ainsi, selon eux, Dieu est imparfait jusque dans Son savoir.
Le concept chrétien de Dieu en général, et de Dieu comme « père » de Jésus en particulier, constitue évidemment un blasphème aux yeux de l’islam. Je me suis souvent demandé, avant d’être musulman, comment avait pu exister un fils de Dieu moitié humain moitié divin ou comment Jésus pouvait être le fils de Dieu. Si l’on considère la façon dont Jésus est dépeint dans le Nouveau Testament, il ne semble pas se démarquer de façon particulière (si l’on exclut les miracles qu’il a accomplis, bien que d’autres prophètes avant lui en aient accompli également). Il vivait comme tout être humain normal, mangeait et buvait comme tout le monde. Il souffrait comme un être humain souffre et il priait Dieu. Les Romains et les juifs[3] ont même eu le dessus sur ce prétendu fils de Dieu et il n’est pas arrivé à leur échapper, suppliant Dieu de lui venir en aide.
De plus, il y a toutes ces questions difficiles auxquelles les chrétiens peinent à trouver réponse : était-il moitié humain et moitié divin, était-il entièrement divin ou entièrement humain, était-il divin de naissance ou ne l’a-t-il été qu’à un certain moment avant que cette caractéristique ne le quitte, etc. Dans la conception islamique de Dieu, il n’y a rien de ce genre. En fait, le Coran nie que Jésus ait jamais été crucifié – ce qui démontre que Mohammed n’a pas emprunté ses informations de la Bible car autrement, il aurait inclut dans le Coran l’histoire de la crucifixion.
Dans le Coran, Dieu est décrit de façon telle qu’on ne peut faire autrement que de reconnaître qu’Il mérite d’être adoré. On ressent de la gratitude envers Lui et c’est en Lui que l’on met tout ses espoirs.
« C’est Lui Dieu, en dehors de qui il n’y aucune autre divinité, le Seigneur souverain, le Pur, l’Apaisant, le Rassurant, le Gardien, le Puissant, le Contraignant, le Suprême. Gloire à Dieu! [Il est] bien au-dessus de tout ce qu’ils Lui associent. C’est Lui Dieu, le Créateur, Celui qui donne un commencement à toute chose et qui en détermine la forme. Les plus beaux noms Lui appartiennent. Tout ce qui est dans les cieux et sur la terre Le glorifie, et c’est Lui le Puissant, le Sage. » (Coran 59:23-24)
« Dieu! Nul ne doit être adoré en dehors de Lui, le Vivant, l’Éternel qui subsiste par Lui-même. Ni somnolence ni sommeil ne Le saisissent. À Lui appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Qui peut intercéder auprès de Lui sans Sa permission? Il sait ce qui se trouve devant eux et ce qui se trouve derrière eux, tandis qu’ils ne connaissent, de Son savoir, que ce qu’Il veut. Son Trône s’étend au-delà des cieux et de la terre, dont la garde ne Lui coûte aucune peine. Il est le Très-Haut, le Très-Grand. » (Coran 2:255)
« Dis : « Il est Dieu, l’Unique. Dieu, le Seul à être imploré pour ce que nous désirons. Il n’a jamais engendré et n’a pas été engendré. Et nul ne peut L’égaler. » (Coran 112:1-4)
En fait, même dans la description des prophètes, de nombreuses, mais odieuses histoires bien connues dans la Bible sont complètement absentes du Coran. Par exemple, l’Exode 32:1-6 rapporte l’histoire d’Aaron, frère de Moïse et l’un des chefs religieux de la tribu d’Israël, sculptant un veau d’or afin de l’adorer comme idole.[4] Dans 2 Samuel 11 :1-17, le leader des juifs, David, que les musulmans considèrent comme un prophète, est impudemment décrit commettant l’adultère, tentant de camoufler son geste et mettant tout en œuvre pour que soit tué le mari de la femme avec laquelle il a commis cet acte.[5] Salomon, de son côté, est aussi accusé de s’être adonné à l’idolâtrie par amour pour ses nombreuses épouses.[6]
De plus, la Bible prétend que Jacob a joué plus d’un mauvais tour à son père Isaac, que le prophète Lot a commis l’inceste avec ses filles alors qu’il était saoul, que Judas a commis l’inceste avec sa belle-fille, que Pharès et Zara, issus de cet inceste sont les arrière-grand-père et arrière-grand-mère de Jésus, et que Jésus aurait rabroué sa propre mère en lui disant : « Femme, qu’y a-t-il entre moi et toi ? ».[7]
Toutes ces histoires sont absentes du Coran et aucun musulman ne croit en ces ignobles accusations lancées contre de nobles prophètes élus par Dieu pour guider l’humanité.
Footnotes:
[1] Le Talmud est « ”une compilation officielle et influente de traditions rabbiniques et de discussions sur la loi et la vie juives. » (traduction libre de l’anglais) ” Larousse Dictionary of Beliefs and Religions (Edinburgh: Larousse, 1995), p. 513.
[2] Cf., Anas Karzoon, Manhaj al-Islaam fi Tazkiyah al-Nafs (Jeddah: Daar Noor al-Maktabaat, 1997), vol. 1, p. 97.
[3] Afin que l’auteur ne soit pas perfidement accusé d’anti-sémitisme, la citation suivante semble nécessaire. Israel Shahak écrit : « ”Selon le Talmud, Jésus a été exécuté sous les ordres d’une cour rabbinique pour idolâtrie, pour avoir incité d’autres juifs à l’idolâtrie et pour mépris de l’autorité rabbinique. Toutes les sources juives classiques qui font mention de son exécution en prennent l’entière responsabilité avec une certaine fierté. Dans le récit qu’en fait le Talmud, les Romains ne sont même pas mentionnés. » (”Israel Shahak, Jewish History, Jewish Religion: The Weight of Three Thousand Years (London: Pluto Press, 1997), pp. 97-98.) Il écrit également (pp. 20-21), au sujet du sort réservé à Jésus : ’ « Le “Talmud affirme que son châtiment, en Enfer, est d’être immergé dans des excréments bouillants. »”
[4]1 Le peuple, voyant que Moïse tardait à descendre de la montagne, s’assembla autour d’Aaron, et lui dit : « Allons ! Fais-nous un dieu qui marche devant nous, car ce Moïse, cet homme qui nous a fait sortir du pays d’Égypte, nous ne savons ce qu’il est devenu. » 2 Aaron leur dit : « Ôtez les anneaux d’or qui sont aux oreilles de vos femmes, de vos fils et de vos filles, et apportez-les-moi. » 3 Et tous ôtèrent les anneaux d’or qui étaient à leurs oreilles, et ils les apportèrent à Aaron. 4 Il les reçut de leurs mains, jeta l’or dans un moule, et fit un veau en fonte. Et ils dirent : « Israël ! Voici ton dieu, qui t’a fait sortir du pays d’Égypte. » 5 Lorsqu’Aaron vit cela, il bâtit un autel devant lui, et il s’écria : « Demain, il y aura fête en l’honneur de l’Éternel! » 6 Le lendemain, ils se levèrent de bon matin, et ils offrirent des holocaustes et des sacrifices d’actions de grâces. Le peuple s’assit pour manger et pour boire; puis ils se levèrent pour se divertir.
[5] 1 ’L’année suivante, au temps où les rois se mettaient en campagne, David envoya Joab, avec ses serviteurs et tout Israël, pour détruire les fils d’Ammon et pour assiéger Rabba. Mais David resta à Jérusalem. 2 Un soir, David se leva de sa couche; et, comme il se promenait sur le toit de la maison royale, il aperçut de là une femme qui se baignait, et qui était très belle de figure. 3 “’”David fit demander qui était cette femme, et on lui dit: « N’est-ce pas Bath-Schéba, fille d’Eliam, femme d’Urie, le Héthien? » 4 Et David envoya des gens pour la chercher. Elle vint vers lui, et il coucha avec elle. Après s’être purifiée de sa souillure, elle retourna dans sa maison. 5 “”Cette femme devint enceinte, et elle fit dire à David : « Je suis enceinte. » 6 “”Alors David expédia cet ordre à Joab : « Envoie-moi Urie, le Héthien. » Et Joab envoya Urie à David. 7 Urie se rendit auprès de David, qui l’interrogea sur l’état de Joab, sur l’état du peuple, et sur l’état de la guerre. 8 “”Puis David dit à Urie : « Descends dans ta maison, et lave tes pieds. » Urie sortit de la maison royale, et il fut suivi d’un présent du roi. 9 ’Mais Urie se coucha à la porte de la maison royale, avec tous les serviteurs de son maître, et il ne descendit point dans sa maison. 10 “”“’’”On en informa David, et on lui dit : « Urie n’est pas descendu dans sa maison. » Et David dit à Urie : « N’arrives-tu pas de voyage ? Pourquoi n’es-tu pas descendu dans ta maison ? » 11 “’”Urie répondit à David : « L’arche et Israël et Juda habitent sous des tentes, mon seigneur Joab et les serviteurs de mon seigneur campent en rase campagne, et moi j’entrerais dans ma maison pour manger et boire et pour coucher avec ma femme ! Aussi vrai que tu es vivant et que ton âme est vivante, je ne ferai point cela. » 12 “”David dit à Urie : « Reste ici encore aujourd’hui, et demain je te renverrai. » Et Urie resta à Jérusalem ce jour-là et le lendemain. 13 ’’David l’invita à manger et à boire en sa présence, et il l’enivra; et le soir, Urie sortit pour se mettre sur sa couche, avec les serviteurs de son maître, mais il ne descendit point dans sa maison. 14 Le lendemain matin, David écrivit une lettre à Joab, et l’envoya par la main d’Urie. 15 “”Il écrivit dans cette lettre : « Placez Urie au plus fort du combat, et retirez-vous de lui, afin qu’il soit frappé et qu’il meure. » 16 Joab, en assiégeant la ville, plaça Urie à l’endroit qu’il savait défendu par de vaillants soldats. 17 ’Les hommes de la ville firent une sortie et se battirent contre Joab; plusieurs tombèrent parmi le peuple, parmi les serviteurs de David, et Urie, le Héthien, fut aussi tué.
[6] I Rois, 11:1-10 : 1 ’Le roi Salomon aima beaucoup de femmes étrangères, outre la fille de Pharaon : des Moabites, des Ammonites, des Edomites, des Sidoniennes, des Héthiennes, 2 “”appartenant aux nations dont l’Eternel avait dit aux enfants d’Israël : Vous n’irez point chez elles, et elles ne viendront point chez vous; elles tourneraient certainement vos cœurs du côté de leurs dieux. Ce fut à ces nations que s’attacha Salomon, entraîné par l’amour.3 Il eut sept cents princesses pour femmes et trois cents concubines; et ses femmes détournèrent son cœur. 4 A l’époque de la vieillesse de Salomon, ses femmes inclinèrent son cœur vers d’autres dieux; et son cœur ne fut point tout entier à l’Eternel, son Dieu, comme l’avait été le cœur de David, son père. 5 Salomon alla après Astarté, divinité des Sidoniens, et après Milcom, l’abomination des Ammonites. 6 Et Salomon fit ce qui est mal aux yeux de l’Eternel, et il ne suivit point pleinement l’Eternel, comme David, son père. 7 Alors Salomon bâtit sur la montagne qui est en face de Jérusalem un haut lieu pour Kemosch, l’abomination de Moab, et pour Moloc, l’abomination des fils d’Ammon. 8 Et il fit ainsi pour toutes ses femmes étrangères, qui offraient des parfums et des sacrifices à leurs dieux. 9 L’Eternel fut irrité contre Salomon, parce qu’il avait détourné son cœur de l’Eternel, le Dieu d’Israël, qui lui était apparu deux fois.10 ’Il lui avait à cet égard défendu d’aller après d’autres dieux ; mais Salomon n’observa point les ordres de l’Eternel.
[7] Pour le récit de ces accusations, voir, respectivement, Genèse 27:16, Genèse 19:30-38, Mathieu 1:3 et Jean 2:4.
Le Coran miraculeux (partie 7 de 11): Divers aspects de la Loi
Description: L’étendue, l’achèvement et la fonctionnalité de la Loi.
- par Jamaal al-Din Zarabozo (IslamReligion.com)
- Publié le 19 May 2008
- Dernière mise à jour le 28 May 2008
- imprimés: 1,478
- Lus: 47,694
- Évalué par: 80
- Envoyés: 0
- Commentés: 0
Je remarquai presque immédiatement que les enseignements coraniques étaient de grande portée, complets, équilibrés et pratiques. Par souci de brièveté, je n’en parlerai pas en détail, mais l’étendue et la souplesse des lois du Coran m’impressionnèrent vraiment, au départ. Il était clair, pour moi, que ce livre n’avait pas été révélé uniquement pour un peuple en particulier ni pour une époque particulière, mais qu’il était destiné aux hommes d’époques et de lieux différents.
Le texte du Coran est d’une grande portée en ce sens qu’il établit des règles claires touchant à de nombreux domaines, tels que les actes d’adoration, les transactions financières, le mariage, le divorce, les conflits armés, etc. Lorsqu’on lit le Coran, on constate un équilibre entre les diverses règles s’appliquant à la vie quotidienne. On y trouve des versets traitant à la fois des besoins quotidiens (terrestres) et des besoins spirituels de l’être humain. Même les passages les plus détaillés sur la Loi contiennent des admonestations, des rappels et des exhortations à se comporter de la meilleure manière qui soit.
La portée des enseignements coraniques ne se limite pas aux individus. Dieu guide les hommes afin qu’ils acquièrent une bonne moralité et un excellent caractère, mais la portée de Ses enseignements est beaucoup plus étendue, car Il a également révélé une Loi s’appliquant à la société tout entière. Les hommes n’ont pas à décider à l’aveuglette de ce qui est meilleur pour l’ensemble de la communauté; c’est Dieu qui guide l’humanité vers le meilleur mode de vie.
La Loi de Dieu englobe les pratiques personnelles de l’individu et sa piété, de même que ses relations avec ses parents, son époux (se), ses enfants, ses voisins, sa communauté et l’humanité tout entière. Et tout cela dans un équilibre parfait, s’inscrivant dans un cadre général visant à faire de la vie de chaque individu un acte complet d’adoration de Dieu. Il est clair qu’il n’y a qu’un seul but à l’existence humaine, soit l’adoration de Dieu, et toutes les actions que l’homme accomplit en ce monde font partie de cet objectif. Il n’y a pas de « schizophrénie » dans la vie d’un musulman; il n’essaie pas de plaire à la fois à Dieu et à César; il n’a pas à assouvir de vaines passions ni à compromettre ses principes moraux pour vivre une vie satisfaisante en ce monde. Il n’a qu’à vivre sa vie, ici-bas, de façon saine et équilibrée, en conformité avec les enseignements coraniques, qui sont un guide pour l’humanité.
Un aspect particulier de la Loi islamique : sa fonctionnalité
Le côté fonctionnel et pratique de la Loi islamique m’a vraiment impressionné, à l’époque, moi qui était issu, je le répète, d’un milieu chrétien. Le fait qu’on trouve, en islam, des enseignements détaillés dont l’objectif visé est facile à atteindre, qui sont faciles à mettre en pratique et qui sont en harmonie avec la nature humaine est vraiment une grande bénédiction. L’absence de tels enseignements est un des plus grands problèmes du christianisme. Par exemple, relativement à la cohésion sociale et aux interactions entre les gens, les plus grands enseignements que l’on puisse trouver dans le Nouveau Testament sont ceux auxquels on réfère en tant que « paroles dures de Jésus » :
« Vous avez appris qu'il a été dit : œil pour œil, et dent pour dent. Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu'un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l'autre. Si quelqu'un veut plaider contre toi, et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. Si quelqu'un te force à faire un mille, fais-en deux avec lui. Donne à celui qui te demande, et ne te détourne pas de celui qui veut emprunter de toi. Vous avez appris qu'il a été dit : tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. Mais moi, je vous dis : aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux; car Il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et Il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous? Les publicains aussi n'agissent-ils pas de même? Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d'extraordinaire? Les païens aussi n'agissent-ils pas de même? Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. » (Matthieu 5:38-48)
Les érudits chrétiens sont eux-mêmes perplexes. Comment appliquer de tels enseignements? Un seul exemple d’une discussion relative à ces paroles suffira à démontrer à quel point ces enseignements peuvent être déroutants pour ceux qui y croient fermement :
« [Pour interpréter ces paroles], le modèle proposé par Joachim Jeremias est simple, représentatif et d’influence continue. Selon ce modèle, ce sermon est habituellement perçu de l’une des trois façons suivantes : (1) comme un code perfectionniste, parfaitement en accord avec le légalisme du judaïsme rabbinique; (2) comme un idéal impossible à atteindre destiné à pousser le croyant d’abord vers le désespoir, puis à placer sa confiance en la miséricorde de Dieu; (3) comme un système moral provisoire qui était d’abord destiné à une période déterminée et qui est maintenant dépassé. Jeremias ajoute une quatrième thèse personnelle : ce sermon est une représentation de la vie naissante dans le royaume de Dieu, qui présuppose, pour la rendre possible, l’expérience de la conversion. Des schématisations plus complexes et détaillées ont été suggérées, mais la majorité des grands commentateurs offrent des explications qui rejoignent celles proposées par Jeremias. »[1]
En islam, il n’y a pas de tels dilemmes. Les enseignements sont faciles à appliquer, flexibles, pratiques et parfaitement adaptés à la vie quotidienne, même pour un musulman nouvellement converti et vivant dans un milieu non-musulman, comme moi, à l’époque. Le célèbre auteur James A. Michener a aussi remarqué et apprécié cet aspect de l’islam. Dans un de ses premiers écrits sur l’islam, Islam – the Misunderstood Religion (l’islam, la religion incomprise), que j’ai lu, il écrit :
« Le Coran est remarquablement réaliste et pratique là où il aborde les choses de la vie. Dans un verset mémorable, il ordonne : « Lorsque vous contractez une dette à échéance déterminée, mettez-la par écrit. (…) Et appelez comme témoins deux hommes parmi vous. » C’est cette combinaison de dévouement à un seul Dieu et d’enseignements pratiques qui fait du Coran un livre unique. »[2]
Le Coran miraculeux (partie 8 de 11): De barbares à saints
Description: L’effet produit par le Coran sur la génération du Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) et les générations suivantes.
- par Jamaal al-Din Zarabozo (IslamReligion.com)
- Publié le 19 May 2008
- Dernière mise à jour le 28 May 2008
- imprimés: 1,466
- Lus: 48,983
- Évalué par: 79
- Envoyés: 1
- Commentés: 0
Un autre aspect qui a retenu mon attention – et, encore une fois, c’était une chose que des non-musulmans mentionnaient dans leurs ouvrages – est l’effet qu’a produit le Coran sur la génération du Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) et les générations suivantes.
Les Arabes, à l’époque du Prophète, avaient l’habitude de boire, de s’amuser et de s’engager dans des batailles tribales. Ils étaient aussi connus pour tuer, parfois, leurs nouveau-nés de sexe féminin. Et pourtant, en l’espace d’à peine vingt ans, un mouvement ayant commencé avec un seul homme a réussi, par la grâce de Dieu conjuguée à l’effet miraculeux du Coran, à métamorphoser presque tous les Arabes et non-Arabes de la Péninsule Arabe et à les unir en une fraternité fondée sur la foi et la compassion, une fraternité si forte que si l’un de ses membres se trouvait en détresse, c’était tout le groupe qui s’en trouvait affecté négativement. Désormais, il n’était pas rare que deux hommes, qui faisaient auparavant partie de deux tribus ennemies, partagent leurs biens et soient prêts à donner leur vie l’un pour l’autre. Et même, certains n’hésitaient pas à diviser toute leur fortune en deux parts égales et à divorcer l’une de leurs épouses pour les offrir à un nouveau frère en islam qui provenait d’une tribu « étrangère ».
Peut-être qu’un des meilleurs exemples du changement s’étant opéré parmi les musulmans de l’époque est celui où le négus d’Abyssinie questionna Jafar ibn Abou Talib, un des compagnons du Prophète, au sujet de la mission de ce dernier. Jafar lui répondit :
« Ô roi! Nous étions un peuple ignorant qui adorait des idoles, qui mangeait des charognes et qui s’adonnait aux plaisirs sexuels illicites. Nous nous moquions de nos voisins, nous opprimions nos frères, et les plus forts d’entre nous dévoraient les plus faibles. C’est à ce moment qu’un homme s’est levé, parmi nous, un homme que nous connaissions tous comme véridique, noble et honnête. Il nous a appelés vers l’islam, il nous a amenés à abandonner l’adoration des pierres, à dire la vérité, à ne plus provoquer d’effusions de sang, et à ne plus voler les biens des orphelins. Il nous a enseigné à prier régulièrement, à jeûner et à donner en charité. Nous l’avons suivi, nous avons abandonné le polythéisme et l’idolâtrie, et sommes restés à l’écart de toute mauvaise action. C’est à cause de ce nouveau mode de vie que notre peuple est devenu hostile envers nous et qu’il nous appelle à retourner à notre ancienne vie d’égarés. ».[1]
Cette génération a transmis le message au reste du monde. Il s’agissait clairement d’un peuple sorti des ténèbres puis guidé vers la lumière et sur le droit chemin de Dieu. Lorsque l’empereur de Perse demanda à deux différents compagnons ce qui amenait les musulmans chez lui, ils répondirent : « Dieu nous a envoyés pour libérer quiconque le souhaite de sa servitude envers les hommes afin qu’il ne soit plus qu’au service de Dieu, de l’étroitesse de ce monde afin qu’il en découvre l’étendue, et de l’injustice des modes de vie [d’ici-bas] afin qu’il connaisse la justice de l’islam. »[2]
On constate donc que du vivant du Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui), ce peuple s’est transformé en une génération de gens pieux, craignant Dieu et espérant recevoir Sa récompense. Et même lorsqu’il leur arrivait, en tant qu’humains, de commettre un péché, ils s’en repentaient aussitôt et se tournaient vers Dieu, implorant Son pardon. Et ils auraient préféré recevoir un sévère châtiment en ce monde – même la mort – plutôt que de se présenter devant Dieu avec des péchés à leur actif. Nous en avons un exemple en les personnes de Maaiz ibn Maalik al-Aslami et une femme nommée al-Ghaamidiyah. Ils vinrent tous deux voir le Prophète afin de lui avouer leur péché (l’adultère) et demander à recevoir le châtiment terrestre prévu pour ce genre de crime, dans l’espoir de voir leur faute effacée. Le Prophète dit à la femme, qui était enceinte, de retourner chez elle et de revenir le voir après avoir accouché. Elle revint le voir avec son enfant dans les bras et lui demanda d’être purifiée de ses péchés. Ce dernier la renvoya à nouveau chez elle et lui dit de revenir lorsqu’elle aurait sevré le nourrisson. Elle revint après quelque temps et dit au Prophète que son enfant était sevré. Et elle demanda à nouveau d’être châtiée comme il se devait pour le péché qu’elle avait commis. Alors le Prophète lui appliqua le châtiment prévu contre l’adultère, comme expiation de son péché. Puis, il loua son acte de repentir.[3]
Les effets de ce changement, chez les compagnons, ont subsisté longtemps après la mort du Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui). Voici quelques comptes-rendus de certains compagnons qui étaient allés propager le message de l’islam au reste du monde :
Le caractère et les qualités remarquables des soldats musulmans furent loués en ces termes par un officier romain : « La nuit, nous les trouvons en prière; le jour, nous les trouvons entrain de jeûner. Ils remplissent leurs promesses, ordonnent le bien, découragent le mal, et maintiennent en tout temps, entre eux, des rapports basés sur l’égalité. »
Un autre officier témoigna : « Le jour, ce sont des cavaliers et le soir, des ascètes. Ils paient tout ce qu’ils mangent dans les territoires qu’ils occupent. Ils sont les premiers à saluer lorsqu’ils arrivent quelque part et ce sont de vaillants combattants, qui anéantissent leurs ennemis, tout simplement. »
Un troisième officier dit : « Durant la nuit, c’est comme s’ils ne faisaient plus partie de ce monde et qu’ils n’avaient rien d’autre à faire que de prier; et durant le jour, lorsqu’on les voit, sur leurs chevaux, on a l’impression qu’ils n’ont jamais rien fait d’autre de toute leur vie. Ce sont de grands archers et lanciers, tout en étant si dévotement religieux et en ayant si souvent Dieu à l’esprit qu’en leur compagnie, on ne les entend guère parler d’autre chose. »[4]
Les bienfaits qu’ont apportés les enseignements du Coran à la civilisation se sont étendus bien au-delà des contrées musulmanes. Bien des gens sont au courant de l’influence musulmane sur l’Europe et de la façon dont elle a mené à la Renaissance. John Draper, auteur de A History of the Intellectual Development of Europe, a écrit : « Quatre ans après la mort de Justinien, soit en l’an 569 de notre ère, est né en Arabie l’homme qui, de tous les hommes, allait avoir la plus grande influence sur la race humaine. »[5] Cet ouvrage fut toute une révélation pour moi, à l’époque où je me suis converti à l’islam. Draper, dont les écrits datent du 19e siècle, était constamment déçu et apparemment irrité de constater que jamais les musulmans ne recevaient les honneurs qui leur revenaient pour leur importante contribution à la société européenne et à la civilisation en général. Par exemple, il écrit : « À ces Sarrasins, nous sommes redevables pour beaucoup de notre confort matériel. Religieusement propres, il leur était impensable de se vêtir à la mode européenne, avec des vêtements que l’on ne change pas jusqu’à ce qu’ils tombent d’eux-mêmes en lambeaux, amas répugnants de vermine, de puanteur et de haillons… Ils nous ont appris l’utilisation des sous-vêtements de lin et de coton changés et lavés régulièrement, que les femmes appellent encore de leur ancien nom arabe… ».[6]
De nombreux intellectuels ont reconnu l’importance de l’islam et des enseignements du Coran pour le progrès de l’humanité. George Bernard Shaw a déjà déclaré :
“J’ai toujours tenu en haute estime la religion de Mohammed à cause de son admirable vitalité. J’ai prédit à propos de la foi de Mohammed qu’elle serait acceptable à l’Europe de demain, comme elle commence à être acceptable à l’Europe d’aujourd’hui. Les hommes religieux du moyen-âge, par ignorance et par fanatisme, ont propagé une image obscure de la religion de Mohammed, qu’ils ont considérée comme l’ennemie du christianisme. Ils étaient en fait formés à détester à la fois Mohammed et sa religion. Je l’ai étudié, cet homme admirable, et j’en ai conclu que, loin d’être un antéchrist, on doit l’appeler le sauveur de l’humanité. »[7]
Footnotes:
[1] Allama Shibli Numani, Sirat-un-Nabi (Lahore, Pakistan: Kazi Publications, 1979), p. 211. L’anecdote a été rapportée par ibn Ishaq dans al-Maghazi et par Ahmad. Sa chaîne de transmission est sahih selon al-Albaani. Voir la note au bas de page d’al-Albaani, au sujet de Muhammad al-Ghazaali dans Fiqh al-Seera (Qatar: Idaarah Ihyaa al-Turaath al-Islaami, n.d.), p. 126.
[2]Ismaaeel ibn Katheer, Al-Bidaayah wa al-Nihaayah (Beirut: Dar al-Kutub al-Ilmiyya, n.d.), vol. 7, pp. 39-40.
[3] L’histoire de Maaiz et d’al-Ghaamidiyyah est recueillie dans Mouslim.
[4] Tiré de l’ouvrage d’Abul Hasan Ali Nadwi, Islam and the World (International Islamic Federation of Student Organizations, 1983), p. 81. Voir aussi ibn Katheer, al-Bidaayah, vol. 7, p. 53.
[5] Tiré de Islam—The First and Final Religion, p. 39. Plus récemment, Michael H. Hart’s, dans The 100: A Ranking of the Most Influential Persons in History, a mis le Prophète Mohammed au premier rang des leaders les plus influents de l’histoire.
[6] Je n’ai plus en ma possession les ouvrages de Draper. Cette citation est donc tirée de l’ouvrage d’Aslam Munjee, The Crusades: Then and Now (Arlington, VA: First Amendment Publishers, 2004), p. 3.
[7] “A Collection of Writings of Some of the Eminent Scholars,” publié par le Woking Muslim Mission, édition 1935 , p. 77. Tiré de Islam: The First & Final Religion (Karachi, Pakistan: Begum Aisha Bawany Waqf, 1978), p. 57. En réalité, de nombreux penseurs non-musulmans occidentaux ont loué l’islam, le prophète Mohammed ou le Coran. L’ouvrage cité ci-haut comprend de nombreuses citations du même genre et est très intéressant à lire.
Le Coran miraculeux (partie 9 de 11): Une prophétie unique
Description: Une prophétie relative à un événement échappant totalement au contrôle du Prophète et des Arabes : la conquête des Perses.
- par Jamaal al-Din Zarabozo (IslamReligion.com)
- Publié le 19 May 2008
- Dernière mise à jour le 28 May 2008
- imprimés: 1,443
- Lus: 51,360
- Évalué par: 80
- Envoyés: 0
- Commentés: 0
En tant que chrétien, à l’époque, j’avais hâte de voir quel genre de prophéties étaient relatées dans le Coran ou avaient été émises par le prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui). On m’avait appris que si les prophéties d’un prophète ne se réalisaient pas, c’est qu’il n’était pas un véritable prophète de Dieu.
Le Coran contient plusieurs prophéties qui se sont réalisées, mais je ne soulignerai qu’une seule d’entre elles (en fait, j’en ai déjà mentionné une autre, celle affirmant que le Coran serait préservé jusqu’à la fin des temps. D’ailleurs, bien que les ennemis du Prophète souhaitant sa mort aient été nombreux, Dieu avait également promis de le protéger jusqu’à la fin de sa mission. Et en effet, le Prophète n’est mort qu’après la révélation du verset « Aujourd’hui, J’ai parfait votre religion pour vous… (5:3).)
Si je souligne cette prophétie en particulier, c’est qu’elle a trait à un événement qui était totalement hors du contrôle du Prophète et des Arabes de l’époque.
Il y a un verset du Coran qui dit :
« Les Romains ont été vaincus dans le pays voisin; mais après leur défaite, ils seront à leur tour les vainqueurs, dans quelques années. C’est à Dieu qu’appartient le commandement, dans le premier cas comme dans le deuxième – et ce jour-là, les croyants se réjouiront du secours de Dieu. Il aide qui Il veut [à atteindre la victoire], et Il est le Tout-Puissant, le Tout Miséricordieux. » (Coran 30:1-5)
Le Prophète a reçu cette révélation durant une période où les musulmans étaient lourdement persécutés à Médine, vers l’époque de la première migration des musulmans de la Mecque vers l’Abyssinie. Cela se passait en l’an 615. Au même moment, l’empire byzantin était totalement dominé par les Perses. Les idolâtres de la Mecque s’identifiaient aux Perses, qui étaient zoroastriens et qui adoraient un dieu de lumière et un dieu des ténèbres, tandis que les musulmans s’identifiaient aux chrétiens byzantins qui eux, croyaient en une révélation provenant de Dieu et aux prophètes. En fait, la guerre entre l’empire byzantin et les Perses a été décrite comme une croisade car de nombreux lieux saints chrétiens furent détruits. Les mécréants de la Mecque se réjouissaient donc beaucoup de ce qui arrivait aux Byzantins. C’est dans ce contexte que le Prophète reçut cette révélation de Dieu.
En fait, même après cette révélation, les Byzantins continuèrent de perdre du terrain face aux Perses. La situation devint si critique que l’empereur byzantin fut forcé de déménager sa capitale de Constantinople à Tunis, en Afrique du Nord. Cependant, Dieu avait affirmé qu’ils seraient vainqueurs entre trois et neuf années plus tard.
Bref, comme l’écrit l’historien britannique Gibbon : « Même sept-huit ans après la prédiction du Coran, les conditions étaient telles que nul ne pouvait imaginer que l’empire byzantin puisse prendre le dessus sur l’Iran. Dans ces circonstances, et sans même parler de gagner la domination sur son ennemi, nul ne croyait voir l’empire ne serait-ce que survivre. »[1]
Mais, à partir de l’Arménie, Héraclius amorça une contre-attaque en 623 et, en 624, ravagea le principal temple du feu d’Iran et vainquit les Perses. Cela se passa la même année où eut lieu la bataille de Badr. Après que les musulmans se soient vus forcés de fuir à Médine et que le Prophète lui-même les eût suivi afin d’y établir un état islamique, les mécréants de la Mecque continuèrent de persécuter les musulmans, voulant à tout prix anéantir l’islam. Le premier conflit militaire entre les deux camps eut lieu lors de la bataille de Badr. N’étant qu’un tout petit nombre et possédant très peu d’armes, les musulmans réussirent à remporter une étonnante victoire sur les polythéistes de la Mecque. Maudoodi écrit : « Ibn 'Abbas, Abou Sa'id Khoudri, Soufyan Thaouri, Souddi et d’autres ont raconté que la victoire des Romains contre les Iraniens et celle des musulmans contre les polythéistes, à Badr, eurent lieu au même moment. Les musulmans furent donc doublement enchantés. On retrouve les mêmes faits dans les histoires de Byzance et d’Iran. La bataille de Badr eut lieu en 624, la même année où l’empereur byzantin détruisit le lieu de naissance de Zoroastre et ravagea le principal temple de feu d’Iran. »[2]
Le Coran miraculeux (partie 10 de 11): Les miracles scientifiques
Description: Regard sur certains faits scientifiques mentionnés dans le Coran, faits que confirment les scientifiques contemporains, musulmans et non-musulmans.
- par Jamaal al-Din Zarabozo (IslamReligion.com)
- Publié le 19 May 2008
- Dernière mise à jour le 28 May 2008
- imprimés: 1,557
- Lus: 61,631
- Évalué par: 83
- Envoyés: 1
- Commentés: 1
Les miracles scientifiques du Coran
Les « miracles scientifiques » du Coran, voilà un sujet dont on parle beaucoup, de nos jours, tandis que se poursuit la recherche dans plusieurs domaines. Cela est probablement dû au fait qu’il y a des centaines de versets, dans le Coran, dans lesquels Dieu souligne les différents aspects de la création et invite les hommes à réfléchir, à approfondir leurs connaissances et à tirer des leçons de ce qu’ils observent.
Peu de temps après ma conversion à l’islam, j’entendis parler de l’ouvrage de Maurice Bucaille, La Bible, le Coran et la science. Par souci de brièveté, je ne partagerai avec vous que les grandes lignes des conclusions auxquelles il est parvenu :
Le Coran est venu à la suite de deux autres révélations, et non seulement son texte est-il dénué de contradictions (qui sont, dans les évangiles, les signes évidents d’interventions humaines), mais il se démarque des autres écritures, ce que constatent ceux qui l’étudient de façon objective et à la lumière de sa parfaite concordance avec les données scientifiques modernes. Comme il regorge d’affirmations à caractère scientifique, il est impensable qu’un homme de l’époque de Mohammed ait pu en être l’auteur. En fait, dans plusieurs cas, ce sont les connaissances scientifiques modernes qui nous ont permis de comprendre le sens de certains versets coraniques que les érudits et les musulmans en général avaient longtemps été incapables d’interpréter.
Compte tenu du niveau de connaissances à l’époque de Mohammed, il est inconcevable que les nombreuses affirmations à caractère scientifique, dans le Coran, aient pu être inventées par un homme. Il est toutefois légitime non seulement de considérer le Coran comme l’expression de la révélation, mais aussi de lui attribuer une position bien particulière sur la base de sa garantie d’authenticité et de l’existence de ses affirmations scientifiques qui, lorsqu’on les étudie de nos jours, sont difficiles à expliquer en termes purement humains.[1]
Dans son étude du Coran, Maurice Bucaille souligne trois points importants :
a)Premièrement, il n’y a rien, dans le Coran, qui contredise la science moderne.
b)Deuxièmement, il n’y est fait aucune mention des croyances erronées qu’entretenaient les gens, à l’époque du prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) au sujet de la création, de l’univers et de la science en général.
c)Troisièmement, le prophète Mohammed n’avait aucun moyen de connaître les nombreuses vérités scientifiques contenues dans le Coran.
Afin d’être bref, cependant, il ne me sera possible d’étudier en détail qu’un seul verset démontrant les « miracles scientifiques » du Coran.[2]
En lisant le Coran, un des sujets qui retient souvent l’attention est celui de la création de l’être humain dans le ventre de sa mère. Dieu dit, dans le Coran :
« Nous avons certes créé l’homme d’un extrait d’argile. Puis Nous en avons fait une goutte de sperme dans un réceptacle solidement fixé. Ensuite, Nous avons fait de cette goutte de sperme un caillot sanguin [alaqah], et Nous avons façonné ce caillot en un amas de chair [moudghah]… » (Coran 23:12-14)
Ce bref passage est remarquable par sa description précise du processus de développement embryonnaire et par le fait qu’il se démarque complètement des théories qui prévalaient à l’époque de Mohammed. Le mot arabe alaqah a trois sens: une sangsue, une chose suspendue, ou un caillot de sang. En réalité, tous ces termes font référence à une des caractéristiques de l’embryon. Dans ses premiers stades de développement, non seulement l’embryon ressemble-t-il à une sangsue[3] mais « il se nourrit du sang de la mère, comme la sangsue se nourrit du sang de ceux sur qui elle se fixe ».[4] Le mot alaqah peut aussi signifier une « chose suspendue », ce qui est également vrai pour l’embryon qui, à ce stade, est en suspension dans l’utérus de la mère.[5] Enfin, alaqah peut aussi signifier « caillot de sang ». Encore une fois, le lien avec le processus physique relève du miracle. Ibrahim écrit :
« L'apparence externe de l'embryon et de ses sacs au stade de la alaqah est très similaire à celle d'un caillot de sang. Cela est dû à la présence de quantités de sang relativement élevées dans l'embryon au cours de ce stade… Aussi, durant ce stade, le sang contenu dans l'embryon ne commence pas à circuler avant la fin de la troisième semaine. Donc, l'embryon, à ce stade, est comme un caillot de sang. »[6]
Le verset affirme que le stade suivant est celui de la moudghah qui, en arabe, fait référence à une « substance mâchée ». C’est là encore une description étonnamment juste. À ce stade, l’embryon développe des somites sur son dos « qui ressemblent, en quelque sorte, à des traces de dents dans une substance mâchée ».[7]
Ces informations n’ont été « découvertes » par l’homme que depuis l’apparition de puissants microscopes. Ibrahim fait remarquer que Hamm et Leeuwenhoek ont été les premiers à observer des cellules de sperme humain à l'aide d'un microscope perfectionné en 1677,[8] (c'est-à-dire plus de 1000 ans après la venue de Mohammed, que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui).
En fait, les détails et analyses des versets coraniques relatifs à l’embryologie sont si impressionnants que Keith Moore, professeur émérite d'anatomie et de biologie cellulaire à l'Université de Toronto, les a inclus dans l’édition spéciale de son manuel intitulé The Developing Human: Clinically Oriented Embryology.[9] Il s’agit d’un manuel fort intéressant qui comprend le manuel de base complet (qui est le résultat des recherches menées dans ce domaine au cours des dernières décennies) et des insertions décrivant les mêmes sujets mais du point de vue du Coran et des hadiths du Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui). Pouvez-vous imaginer prendre le meilleur ouvrage médical datant, disons, du dix-neuvième siècle, et faire avec lui la même chose qu’avec le Coran? Ce serait totalement absurde, car la matière de ce vieil ouvrage serait devenue tout à fait dépassée et inapplicable. Cependant, ils ont pu le faire avec le Coran, un livre qui ne prétend même pas être un ouvrage médical… En fait, il affirme être beaucoup plus que cela : il affirme provenir directement de Dieu.
Commentant la miraculeuse concordance entre les affirmations du Coran et le développement historique de l’embryologie, le docteur Moore affirmait, en 1981 : « Ce fut pour moi un grand plaisir que d'aider à clarifier les passages du Coran qui parlent du développement humain. Il ne fait aucun doute, à mon esprit, que ces passages ont été révélés à Mohammed par Dieu, parce que la presque totalité de ces connaissances n'ont été découvertes que plusieurs siècles après lui. Pour moi, cela constitue une preuve que Mohammed était un messager de Dieu. ».[10]
En fait, le Coran aborde plusieurs autres domaines scientifiques tels que l’astronomie, la physique, la géographie, la géologie, l’océanographie, la biologie, la botanique, la zoologie, la médecine et la physiologie.[11] Par conséquent, de nombreux autres scientifiques, œuvrant dans divers domaines, sont arrivés à des conclusions similaires au sujet du Coran.[12]
Comment cet homme illettré ayant vécu il y a mille quatre cents ans, i.e. le prophète Mohammed, aurait-il pu produire un livre de cette nature, un livre contenant autant de détails et d’affirmations scientifiques exactes? Se pourrait-il qu’il ne s’agisse là que de coïncidences et que le Prophète fût en fait un imposteur? À mon avis, les réponses à ces questions sont on ne peut plus évidentes. En fait, l’affirmation selon laquelle le Coran ne serait pas une révélation de Dieu devient de plus en plus difficile à soutenir au fur et à mesure que l’on approfondit notre étude de ce livre.
D’ailleurs, il existe d’autres aspects miraculeux relatifs au Coran, historiques cette fois. Par exemple, contrairement à la Bible, le Coran fait référence au dirigeant en poste à l’époque de Joseph en l’appelant le « roi »; jamais il ne l’appelle le « pharaon » (c’est plutôt dans l’histoire de Moïse qu’il utilise ce terme). Pourtant, selon ce que les historiens sont parvenus à déterminer, Joseph a vécu au temps des rois sémitiques hyksos d’Égypte et le dirigeant en poste à son époque n’était donc pas un pharaon.[13] Par ailleurs, le Coran affirme clairement que le corps du pharaon de l’Exode serait récupéré et préservé.[14] Par ailleurs, le Coran affirme clairement que le corps du pharaon de l’Exode serait récupéré et préservé. On sait maintenant que tous les pharaons ont été momifiés et donc préservés, ce que le Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) ne pouvait savoir à son époque. Cela a amené deux chercheurs à déclarer :
Si le Coran tirait vraiment son origine de la Bible [comme l’affirment erronément certaines personnes], alors ces nombreuses erreurs bibliques s’y seraient retrouvées. Pourquoi, par exemple, le Coran décrit-il les Israélites comme une petite nation alors que la Bible prétend qu’ils étaient entre deux et trois millions, un nombre incroyablement gonflé qu’aucun érudit ne peut accepter? Pourquoi le Coran n’a-t-il pas répété les écrits bibliques (et en fait, logiques) voulant que Pharaon ait été submergé par les flots pour affirmer, plutôt, que le corps de Pharaon avait été récupéré? Et pourquoi le Coran ferait-il une telle affirmation au sujet de Pharaon en particulier, mais pas des autres personnes qui ont aussi été détruites par Dieu? »[15]
Enfin, les érudits musulmans ont remarqué que les miracles avec lesquels a été envoyé chaque prophète avaient trait aux choses qui fascinaient le plus leurs peuples respectifs. Par exemple, à l’époque de Moïse, la sorcellerie était très répandue : alors un de ses miracles a été d’anéantir la magie des sorciers. À l’époque de Jésus, la médecine connaissait un certain essor, alors certains des miracles de Jésus ont consisté en la guérison de malades et en la résurrection de personnes mortes. Les Arabes, à l’époque du Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) étaient très fiers de leurs talents littéraires : alors le Coran leur a été envoyé, livre qui est en soit un chef-d’œuvre de langue arabe qu’aucun d’entre eux n’a jamais pu égaler. Cependant, le Prophète n’a pas été envoyé qu’aux Arabes ni aux seules personnes de son époque. De nos jours, la science est pratiquement devenue la nouvelle divinité, remplaçant le Dieu traditionnel de la tradition judéo-chrétienne. Le miracle du prophète Mohammed (que les paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) est donc étroitement relié au domaine des sciences qui fascine tant de gens, de nos jours, ce qui indique qu’il était réellement un prophète envoyé à toute l’humanité et que son message demeurera d’actualité jusqu’au jour du Jugement.
Footnotes:
[1] Maurice Bucaille, The Bible, the Quran and Science (Indianapolis, IN: American Trust Publications, 1978), pp. 251-252.
[2] Pour plus de détails sur les différents stades du développement humain, voir l’ouvrage collectif de Keith L. Moore, Abdul-Majeed A. Zindani et Mustafa A. Ahmed, Quran and Modern Science: Correlation Studies (Bridgeview, IL: Islamic Academy for Scientific Research, 1990), pp. 15-47.
[3] Voir I. A. Ibrahim, p. 7, illustration 1.
[4] I. A. Ibrahim, p. 6.
[5] Voir I. A. Ibrahim, p. 7, illustration 2.
[6] Ibrahim, p. 8.
[7] Cité par Ibrahim, p. 8, de l’ouvrage de Moore et Persaud, The Developing Human, 5th ed., p. 8. Voir aussi les illustrations d’Ibrahim à la page 9.
[8] Ibrahim, pp. 8-10.
[9] Voir Keith L. Moore [et Abdul-Majeed Azzindani], The Developing Human: Clinically Oriented Embryology [with Islamic Additions: Correlation Studies with Quran and Hadith] Jeddah, Saudi Arabia: Dar al-Qiblah for Islamic Literature, 1983, conjointement avec W. B. Saunders Company.
[10] Cité dans I. A. Ibrahim, A Brief Illustrated Guide to Understanding Islam (Houston: Darussalam, 1997), p. 10.
[11] Vous trouverez des exemples dans l’ouvrage de Zakir Naik, “The Quran and Modern Science: Compatible or Incompatible?” www.ahya.org.
[12] Voir I. A. Ibrahim, A Brief Illustrated Guide to Understanding Islam (Houston: Darussalam, 1997), pp. 10ff. La version intégrale de cet ouvrage est disponible à l’adresse suivante : www.islam-guide.com.
[13] Pour plus de détails à ce sujet, voir l’ouvrage de Louay Fatoohi et Shetha al-Dargazelli, History Testifies to the Infallibility of the Quran: Early History of the Children of Israel (Delhi, India: Adam Publishers & Distributors, 1999), pp. 81-93.
[14] Dieu dit : « Nous allons aujourd’hui épargner ton corps afin que tu sois un signe pour ceux qui viendront après toi. Mais en vérité, beaucoup de gens ne prêtent aucune attention à Nos signes. » (Coran 10:92). Pour plus de détails à ce sujet, voir Fatoohi et al-Dargazelli, pp. 141-145.
[15] Fatoohi et al-Dargazelli, pp. 247-248.
Le Coran miraculeux (partie 11 de 11): Un défi lancé à l’humanité
Description: Le miracle linguistique du Coran, le défi qu’il a lancé à l’humanité, et ma décision finale.
- par Jamaal al-Din Zarabozo (IslamReligion.com)
- Publié le 19 May 2008
- Dernière mise à jour le 28 May 2008
- imprimés: 1,492
- Lus: 58,055
- Évalué par: 80
- Envoyés: 3
- Commentés: 0
Le miracle linguistique du Coran
Il y a un autre aspect que les érudits musulmans ont toujours considéré comme un des plus grands miracles du Coran : sa perfection linguistique. Dans mon cas, cependant, avant de devenir musulman (et même après), je n’avais aucun moyen de vraiment apprécier cet aspect du Coran. Je ne pouvais que lire ce que certains érudits avaient écrit sur la beauté du langage utilisé dans le Coran. Par exemple, John Naish a écrit :
« Le Coran, dans sa forme arabe originale, possède une beauté et un charme qui séduisent. Rédigées dans un style concis et exalté, ses phrases lourdes de sens, souvent rimées, possèdent une grande force d’expression et une énergie explosive qui sont extrêmement difficiles à rendre par une traduction littérale. »[1]
De même, Arberry se souvenait avec nostalgie des premiers temps où il entendait la récitation du Coran durant le mois de ramadan, en Égypte.[2] De mon côté, avant d’être musulman, je n’ai jamais eu l’occasion d’entendre la récitation du Coran et j’ignorais donc à quel point l’expérience pouvait être émouvante. De plus, comme je ne connaissais pas l’arabe, l’impression que laissaient sur moi les traductions anglaises ne pouvait être comparable à celle qu’aurait produit la version originale si j’avais pu la comprendre. Mais je souhaite tout de même parler de cet aspect miraculeux, ici, même brièvement, car il s’agit vraiment d’une chose fascinante.
De tout temps, les érudits musulmans ont considéré la perfection linguistique du Coran comme, peut-être, son aspect le plus miraculeux – et c’est sans aucun doute celui qui a eu le plus d’influence à l’époque du prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui). Les Arabes étaient très fiers de leur langue. Le mot même qu’ils utilisaient pour désigner un étranger, ajami, faisait référence à une personne dont le langage était grossier tout en manquant de clarté.[3] Et pourtant, ils ne sont jamais arrivés à égaler le Coran. Avant la révélation, ils organisaient régulièrement des compétitions visant à déterminer lesquels d’entre eux pouvaient produire les plus belles pièces de littérature arabe. Toutefois, Draz écrit :
« Mais lorsque débuta la révélation du Coran, toutes ces compétitions furent interrompues et cela mit un terme à ces assemblées littéraires. Car c’était maintenant le Coran qui retenait l’attention des gens. Nul ne pouvait chercher à l’égaler ni même suggérer qu’un mot, par exemple, soit remplacé, déplacé, ajouté ou omis dans une phrase en particulier. Mais le Coran ne ferma pas la porte à la compétition. Au contraire, il la laissa grande ouverte, les invitant, individuellement et collectivement, à relever le défi de produire quelque chose de similaire. Il répéta ce défi en des termes différents, les admonestant pour leur incapacité à le relever, et réduisant ses exigences à chaque rappel. »[4]
Les érudits musulmans ont identifié, dans le Coran, de nombreux aspects linguistiques qui le distinguent de toutes les autres œuvres littéraires et qui en font un véritable miracle. En voici quelques-uns, brièvement[5]:
(1) Chaque mot utilisé occupe parfaitement sa place et ne peut être déplacé ou remplacé par un synonyme sans que la phrase ne perde de sa beauté ou de son sens.
(2) Le Coran possède une structure de phrase unique et un rythme qui le distinguent à la fois de la prose et de la poésie, ressemblant parfois à la première, parfois à la seconde, sans jamais être tout à fait l’une ou l’autre.
(3) Les phrases comportent un nombre minimal de mots sans que le sens n’en souffre. En d’autres termes, elles sont concises – ce qui ajoute à leur beauté – tout en exprimant tout ce qu’elles doivent exprimer.
(4) Il y a un équilibre parfait, de même qu’une uniformité de style entre les passages pleins d’émotion et les passages plus intellectuels du Coran. Draz fait remarquer que cette beauté ne se trouve que dans le Coran :
Deux forces sont perpétuellement actives dans l’être humain : le côté intellectuel et le côté émotif. Ils jouent des rôles différents et suivent des directions différentes. Le premier cherche à connaître la vérité et à identifier ce qui est bon et bénéfique afin de l’adopter. Le second enregistre les sentiments de douleur et de plaisir. Un style [littéraire] parfait est celui qui satisfait les deux genres de besoins à la fois, apportant une satisfaction intellectuelle et un plaisir émotif… Trouvons-nous une telle perfection dans le style [littéraire] des hommes? Nous avons lu les écrits des scientifiques et des philosophes, les œuvres des poètes et la belle prose, [et pourtant, rien n’égale ce style]… »[6]
Le défi lancé par le Coran
Les érudits ont trouvé de nombreux autres aspects miraculeux au Coran, tels que l’effet qu’il a sur les gens qui l’écoutent, sa parfaite cohérence et l’absence de toute contradiction malgré le fait qu’il ait été révélé sur une période de vingt-trois ans, etc.[7],[8] Mais ce dont nous avons discuté, ici, suffit largement, car j’ai d’abord parlé de ce qui m’avait le plus influencé dans mon cheminement personnel vers l’islam. De plus, je crois que les différents points qui ont été abordés jusqu’ici suffisent à démontrer que le Coran est vraiment un livre miraculeux.
Les musulmans croient que le Coran est la parole de Dieu. Il n’est donc pas étonnant qu’il soit inimitable. Et Dieu a fait en sorte que cela soit très clair pour toute l’humanité, afin que les hommes ne puissent argumenter ou douter d’aucune façon, ni tenter de se disculper pour avoir refusé de croire. Dans le Coran, Dieu met l’humanité au défi de produire un texte similaire au Coran. En fait, Dieu pousse le défi un peu plus loin en invitant les hommes à produire ne serait-ce qu’un chapitre similaire à ceux du Coran.
Ce défi est toujours en vigueur. Chacun est libre de tenter d’égaler le Coran en produisant ne serait-ce que quelques lignes similaires à celles du Coran. Mais en réalité, Dieu nous dit clairement que les hommes n’arriveront jamais à produire quoi que ce soit de comparable au Coran, ce qui constitue en soit une prophétie du Coran.
Le défi lancé par Dieu est mentionné en cinq endroits différents, dans le Coran. Voici les versets, dans l’ordre dans lequel ils ont été révélés :
« Et si vous êtes dans le doute au sujet de ce que Nous avons révélé à Notre serviteur (Mohammed), alors essayez donc de produire ne serait-ce qu’une sourate semblable, et appelez vos témoins que vous adorez en dehors de Dieu, si vous êtes véridiques. Et si vous n’y parvenez pas, et à coup sûr vous n’y parviendrez jamais, prémunissez-vous donc contre le Feu dont les hommes et les pierres seront le combustible, et qui a été préparé pour les mécréants. » (Coran 2:23-24, italiques ajoutés)
« Ou bien ils disent : « Il [Mohammed] l’a inventé. » Dis : « Composez donc une sourate semblable et appelez, pour vous aider, tous ceux que vous pouvez en dehors de Dieu, si vous êtes véridiques. » (Coran 10:38)
« Ou alors ils disent : « Il l’a forgé, [ce Coran] ». Dis : « Apportez donc dix sourates semblables à celles-ci, que vous aurez vous-mêmes forgées, et appelez qui vous pourrez, (pour vous aider), hormis Dieu, si vous êtes véridiques. » (Coran 11:13)
« Dis : « Même si toute l’humanité et les djinns s’unissaient pour produire quelque chose de similaire à ce Coran, ils ne sauraient rien produire de semblable, même s’ils se soutenaient les uns les autres. » (Coran 17:88)
« Ou bien disent-ils: « Il l’a lui-même inventé » ? Non… en réalité, ils ne croient pas. Et bien, qu’ils produisent donc un récit pareil à celui-ci, s’ils sont véridiques. » (Coran 52:33-34)
En somme, si quiconque a encore des doutes au sujet du Coran, qu’il relève donc ce défi.
Une importante déclaration du Prophète et ma décision finale
Ce n’est pas des années après sa révélation que les gens se sont tout à coup rendu compte que ce Coran est miraculeux. Il ne faut pas croire que les érudits qui sont venus après l’époque du prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) ont étudié le Coran et ont tout à coup déclaré qu’il constituait un miracle. Non. En fait, ce livre a été le miracle même du prophète Mohammed, et la preuve la plus éclatante du caractère véridique de sa mission. Les mécréants de l’époque du Prophète s’attendaient à un autre genre de miracle – peut-être plus tangible et demandant moins de réflexion – mais Dieu a clairement affirmé que ce Coran devait suffire pour témoigner de la véracité du Prophète. Il dit :
« Et ils disent : « Pourquoi des signes ne lui sont-ils pas envoyés par son Seigneur? » Dis : « Ces signes relèvent de Dieu seul. Moi, je ne suis (chargé) que d’avertir clairement (les gens). » Ne leur suffit-il donc pas, [comme signe], que Nous t’ayons fait descendre le Livre qui leur est récité? Il y a assurément là une miséricorde et un rappel pour les gens qui croient. » (Coran 29:50-51)
En fait, ce livre devrait suffire à n’importe quelle personne cherchant sincèrement la vérité. Il n’est besoin d’aucun autre signe ou miracle en dehors du Coran. C’est là l’essentiel de ce que Dieu a dit, dans le verset ci-dessus, et c’est ce que mon cœur et ma raison ont aussi conclu lorsque j’ai étudié le Coran parallèlement à tous ces auteurs qui affirmaient haut et fort que le Coran n’était pas la révélation de Dieu.
Le Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) a aussi fait une importante déclaration au sujet de ce miracle que Dieu lui a donné. Comme il était le dernier de la lignée des prophètes, la nature du miracle avec lequel il était envoyé devait être différente de ceux l’ayant précédé. Ce miracle devait avoir un effet durable jusqu’au jour du Jugement. Et c’est effectivement le cas. C’est aussi un miracle très différent des autres en ce sens que les gens peuvent y réfléchir longuement et être profondément convaincus de son caractère véridique. Le Prophète a dit : « Il n’y a aucun prophète à qui Dieu n’a pas donné de miracles grâce auxquels des gens ont cru en lui. J’ai reçu comme miracle la révélation que Dieu m’a transmise. J’espère donc être celui qui aura le plus grand nombre de fidèles au jour du Jugement. » (recueilli par al-Boukhari) Compte tenu de la nature du miracle reçu par le Prophète, les gens des générations ultérieures n’ont aucune excuse pour ne pas le suivre. Il aura donc, si Dieu le veut, le plus grand nombre de fidèles au jour du Jugement.
Le Coran exigeait de moi que je prenne une décision – comme il l’exige de tous ceux qui le lisent. Les signes démontrant sa nature miraculeuse et le fait qu’il était une véritable révélation de Dieu constituaient pour moi des preuves irréfutables. Aucune des théories s’opposant au Coran ou mettant en doute la sincérité du Prophète n’était suffisamment solide et logique pour me convaincre du contraire. C’est ainsi que, par l’intermédiaire du Coran, j’ai finalement embrassé l’islam. Et Dieu est digne de toutes les louanges.
Footnotes:
[1] John Naish, The Wisdom of the Quran (Oxford, 1937), p. viii. Cité dans Islam—The First and Final Religion, pp. 87.
[2] Dans son ouvrage, The Koran Interpreted, A. J. Arberry exprime ses sentiments à cet égard (New York: MacMillan Publishing Co., 1955), p. 28.
[3] E. W. Lane, Arabic-English Lexicon (Cambridge, England: The Islamic Texts Society, 1984), vol. 2, pp. 1966-1967.
[4] Muhammad Abdullah Draz, The Quran: An Eternal Challenge (Markfield, United Kingdom: The Islamic Foundation, 2001), p. 69.
[5] Pour plus de détails, voir Passim, de Draz.
[6] Draz., p. 97.
[7] Dieu dit, dans le Coran : « Ne méditent-ils donc pas sur le Coran? S’il provenait d’un autre que Dieu, ils y trouveraient maintes contradictions. » (Coran, 4:82).
[8] Croyants ou mécréants, le Coran a le pouvoir d’affecter tout le monde. Par exemple, au sujet des croyants, Dieu dit : « Dieu a révélé le plus beau des messages, un Livre dont certaines parties se ressemblent et se répètent fréquemment, et qui fait frissonner ceux qui craignent leur Seigneur. Puis, leur corps et leur cœur s’apaisent au rappel de Dieu. Telle est la grâce de Dieu par laquelle Il dirige vers Lui qui Il veut. Et quiconque Dieu laisse s’égarer, nul ne saurait le guider. » (Coran, 39:23). Mais au sujet des mécréants, Dieu dit : « Nous avons multiplié (Nos avertissements) dans ce Coran afin que [les gens] réfléchissent, mais cela ne fait qu’augmenter leur aversion. » (Coran, 17:41).
Ajouter un commentaire