Un défi jamais relevé

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Description: L’incapacité des Arabes de l’époque du Prophète, des Arabes qui leur ont succédé, de même que des non-Arabes à relever le défi posé par le Coran, c’est-à-dire le défi de produire un livre similaire à ce dernier.

  • par IslamReligion.com
  • Publié le 31 Mar 2008
  • Dernière mise à jour le 26 Oct 2008
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La preuve

An_Unmet_Challenge_001.jpgAu départ, les Mecquois accusaient Mohammed d’avoir lui-même rédigé le Coran.  Mais Dieu leur répondit ainsi :

« Ou bien disent-ils: « Il l’a lui-même inventé » ?  Non… en réalité, ils ne croient pas.  Et bien, qu’ils produisent donc un récit pareil à celui-ci, s’ils sont véridiques.  Ont-ils été créés à partir de rien?  Ou sont-ils eux-mêmes les créateurs? »  (Coran 52:33-35)

Puis Dieu les mit au défi de produire dix sourates similaires à celles du Coran :

« Ou alors ils disent : « Il l’a forgé, [ce Coran] ».  Dis : « Apportez donc dix sourates semblables à celles-ci, que vous aurez vous-mêmes forgées, et appelez qui vous pourrez, (pour vous aider), hormis Dieu, si vous êtes véridiques. » Et s’ils ne répondent pas, sachez alors que c’est par la science de Dieu qu’il est révélé et qu’il n’y a d’autre divinité que Lui.  Vous soumettrez-vous donc à Lui ? » (Coran 11:13-14)

Mais les voyant incapables de relever ce défi, Dieu réduisit le nombre à une seule sourate :

« Et si vous êtes dans le doute au sujet de ce que Nous avons révélé à Notre serviteur (Mohammed), alors essayez donc de produire ne serait-ce qu’une sourate semblable, et appelez vos témoins que vous adorez en dehors de Dieu, si vous êtes véridiques.  Et si vous n’y parvenez pas, et à coup sûr vous n’y parviendrez jamais, prémunissez-vous donc contre le Feu dont les hommes et les pierres seront le combustible, et qui a été préparé pour les mécréants. » (Coran 2:23-24)

Ils n’y parvinrent pas.  Dieu avait d’ailleurs prédit leur échec :

« Dis : « Même si toute l’humanité et les djinns s’unissaient pour produire quelque chose de similaire à ce Coran, ils ne sauraient rien produire de semblable, même s’ils se soutenaient les uns les autres. »  (Coran 17:88)

Le prophète Mohammed dit :

« Chaque prophète a reçu des signes (miracles) grâce auxquels des gens ont cru en lui.  Moi, j’ai reçu la révélation divine, que Dieu m’a inspirée.  J’espère donc être le prophète qui aura le plus de fidèles au Jour de la Résurrection. » (Sahih al-Boukhari)

Les miracles accomplis par les autres prophètes, dans le passé, étaient limités dans le temps et s’adressaient à ceux qui en étaient témoins.  Mais le miracle éternel avec lequel le prophète Mohammed fut envoyé, c’est-à-dire le noble Coran, n’a été accordé à aucun autre prophète.  Sa supériorité linguistique, son style, la clarté de son message, la force de ses arguments, la qualité de sa rhétorique et l’incapacité des hommes à produire quoi que ce soit de similaire et ce, jusqu’à la fin des temps, lui confèrent un caractère absolument unique.  Ceux qui ont été témoins de sa révélation, comme ceux qui sont venus après, tous peuvent boire à sa fontaine de sagesse.  C’est pourquoi le Prophète de miséricorde espérait être le prophète qui aurait le plus de fidèles, au Jour de la Résurrection, ce qu’il a d’ailleurs prédit à un moment où les musulmans étaient peu nombreux, bien avant que les gens ne se mettent à embrasser l’islam en masses.  Sa prophétie s’est donc réalisée.

Pourquoi le Coran est inimitable

Le prophète Mohammed était…

- un être humain ordinaire;

- une personne illettrée : il ne savait ni lire ni écrire.

Il avait plus de quarante ans lorsqu’il reçut la toute première révélation.  Avant ce moment, on ne le connaissait ni comme orateur, ni comme poète, ni comme homme de lettres; il était un simple marchand.  Avant d’être choisi comme prophète, il n’avait, de sa vie, jamais composé un seul poème ni prononcé de discours.

Il a transmis un livre provenant de Dieu que tous les Arabes de son époque furent bien obligés de reconnaître comme inimitable.

Le défi posé par le Coran

 Le défi posé par Dieu à travers  le Coran Dieu lance un défi à tous ceux qui s’opposent au Prophète et à l’islam.  Ce défi consiste à produire ne serait-ce qu’une sourate similaire à celles du Coran, même si les gens doivent se mettre à plusieurs pour le faire, et même  faire appel aux djinns s’ils le souhaitent.

Pourquoi ce défi?

Premièrement, parce que les Arabes étaient de grands poètes.  Ils étaient très versés dans cet art et ils étaient connus pour cela.  La poésie arabe était bien enracinée dans la vie quotidienne des gens; elle existait d’ailleurs à l’oral bien avant qu’on ne la couche sur papier.  Les poètes pouvaient composer de façon spontanée des poèmes très élaborés et mémoriser des milliers de vers.  Les Arabes avaient développé un système complexe pour évaluer les poètes et leurs poèmes, lesquels devaient répondre à des critères très sévères.  Ils organisaient des compétitions annuelles et les poèmes des gagnants étaient gravés dans l’or et suspendus à l’intérieur de la Ka’aba, aux côtés des idoles qu’ils adoraient.  Les plus talentueux tenaient le rôle de juges.  Les poètes pouvaient, simplement par leurs vers, déclencher une guerre ou favoriser une trêve entre tribus ennemies.  Les descriptions qu’ils faisaient des femmes, du vin et de la guerre étaient sans égal.

Deuxièmement, les ennemis du prophète Mohammed étaient fortement déterminés à faire obstacle à sa mission en utilisant tous les moyens à leur disposition.  Dieu leur donna donc la possibilité de réfuter les paroles de Mohammed par un moyen non-violent.

L’incapacité à relever le défi et ses conséquences

 L’histoire est témoin du fait que les Arabes de l’époque du Prophète ont été incapables de relever le défi de produire une seule sourate semblable à celles du Coran.[1]  Plutôt que de relever le défi, ils choisirent d’utiliser la violence et de mener une guerre contre l’islam.  Pourtant, de tous les peuples de l’époque, c’étaient eux qui avaient le plus de talent et de motivation pour prétendre relever ce défi, mais ils ne le firent pas.  S’ils l’avaient fait, ils auraient pu prouver que le Coran n’était pas d’origine divine et que l’homme qui l’avait fait connaître à l’humanité était un faux prophète.  Le fait qu’ils ne soient pas arrivés à le faire est la preuve du caractère divin du Coran.  Leur exemple est à l’image d’un homme qui meurt de soif alors qu’il se tient près d’un puits, et la seule raison pour laquelle il est mort, c’est qu’il n’arrivait pas à atteindre l’eau!

Par ailleurs, l’incapacité des Arabes de l’époque du Prophète à relever le défi posé par le Coran sous-entend que les Arabes des générations suivantes étaient encore moins susceptibles de le relever, car ils ne maîtrisaient plus la langue arabe aussi bien que leurs prédécesseurs.  Selon certains linguistes arabes, les Arabes ayant vécu avant la venue du Prophète et ceux qui lui étaient contemporains sont ceux qui ont joui de la plus grande maîtrise de la langue arabe, de ses règles, de ses mesures et de ses rimes.  Les générations suivantes  n’ont jamais pu atteindre cette maîtrise.

Enfin, le défi s’adressait à la fois aux Arabes et au non-Arabes.  Mais si les Arabes ont été incapables de le relever, ceux qui ne parlent pas cette langue ne peuvent prétendre le relever non plus. 

Peut-être certains d’entre vous pensent : « Il est possible que le défi ait été relevé par des gens de l’époque du Prophète, mais que ces écrits n’aient pas été préservés par la suite? »

 Depuis le début des temps, les peuples ont toujours rapporté les événements importants de leur histoire à leurs descendants.  Le défi posé par le Coran était bien connu, et si quelqu’un l’avait relevé, cela serait certainement parvenu jusqu’à nous.  Si l’on suppose qu’il ait pu être perdu dans les annales de l’histoire, on pourrait aussi supposer qu’il y a eu plus d’un Moïse, plus d’un Jésus et plus d’un Mohammed; peut-être que plusieurs Écritures ont aussi été révélées à ces prophètes imaginaires, mais que le monde l’ignore complètement!  Tout comme ces suppositions ne tiennent pas la route, il est aussi déraisonnable d’imaginer que le défi posé par le Coran a été relevé, mais que cet événement a été oublié par la suite.[2]

Par ailleurs, si les Arabes avaient relevé ce défi, ils auraient immédiatement discrédité le Prophète, car ils auraient eu en main leur plus puissante arme de propagande contre lui.  Mais rien de tout cela ne s’est produit et à la place, ils ont plutôt opté pour la guerre.

Le caractère unique du Coran et le message divin qu’il contient et qui s’adresse à toute l’humanité prouvent que l’islam est une religion véridique.  Face à cette réalité, chaque personne se retrouve devant deux options : soit elle reconnaît que le Coran est la parole de Dieu – et ce faisant, elle doit aussi accepter de reconnaître que Mohammed a été envoyé par Dieu et qu’il était Son Messager – soit elle refuse de reconnaître cette vérité.  Si la personne est sincère dans sa quête de vérité, elle doit étudier cette question de l’inimitabilité du Coran afin de nourrir sa foi et sa certitude d’avoir trouvé la vérité dans la religion prêchée par le Coran.



Footnotes:

[1] C’est un fait attesté par des orientalistes non-musulmans :

« Que les meilleurs écrivains arabes n’aient jamais réussi à produire quoi que ce soit dont l’excellence rejoindrait celle du Coran n’est pas étonnant… » (E H Palmer (Tr.), The Coran, 1900, Partie I, Oxford at Clarendon Press, p. lv).

« En tant que monument littéraire, le Coran est unique en son genre, unique à la littérature arabe, n’ayant  ni précurseur ni successeur dans sa langue… » (H A R Gibb, Islam - A Historical Survey, 1980, Oxford University Press, p. 28).

Et par des arabes chrétiens :

« De nombreux Arabes chrétiens parlent de son style avec une véritable admiration et reconnaissent son excellence.  Lorsqu’il est récité à haute voix, il a un effet presque hypnotique qui nous fait oublier sa syntaxe parfois étrange et son contenu qui, pour certains, est parfois repoussant.

Il possède la capacité de réduire au silence la critique par la douce musique de sa langue, qui a donné naissance au dogme de son inimitabilité.  Dans toute la littérature arabe, rien ne lui est comparable. »  (Alfred Guillaume, Islam, 1990, Penguin Books, pp. 73-74)

[2] Cet argument a été avancé par  al-Khattabi (mort en l’an 388 de l’Hégire).

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